Carnet de route d'un artilleur: Virton, la Marne

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Librairie Chapelot, 1916 - Marne, 1st Battle of the, France, 1914 - 132 pages
Sous-lieutenant d'artillerie au début de la guerre, l'auteur est parti dès le 2 août 1914; il est monté vers le Nord par la Meuse ; il est entré en Belgique le 22, y a combattu jusqu'au 25 et a suivi jusqu'au 5 septembre la grande retraite. Il a pris part à la bataille de la Marne dans la région de Blesmes, et pendant la poursuite, il a été blessé le 15 aux environs de Sainte-Menehould. Ce livre reproduit son journal.
 

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Popular passages

Page 29 - surprise, » depuis longtemps méditée : « Nous arrivons à Somme-Thonne, premier village belge, dit le Carnet d'un artilleur ; une vieille femme nous raconte que voila quelques jours, elle a vu un combat entre uhlans et chasseurs à cheval. Comme nous lui disons que, maintenant...
Page 56 - Nous passons à Montmédy, le cœur serré. Devant la sous-préfecture, des dépêches sont affichées. Retraite de Charleroi et invasion des départements du Nord. Ça va mal, mais il ne faut pas se laisser abattre. Notre heure viendra bien. Elle ne peut pas ne pas sonner. Nous passons des ponts, tous minés. La Chiers, à Vigneul, est mise en état de défense.
Page 118 - Arrivé près de ce qui a été une ferme, je vois de loin, étendu au milieu de cadavres allemands, un pantalon rouge. Je m'approche. Spectacle abominable : le cadavre est consumé jusqu'à micorps et les jambes sont encore attachées par un fil de fer. Les Allemands ont dû brûler ce malheureux!
Page 44 - Leurs avions ont déployé une grande activité pendant toute cette journée, signalant les objectifs aux artilleurs en laissant tomber des fusées. Par contre, pas un appareil français, du moins dans notre secteur, ne s'est montré.
Page 54 - C'est un rude coup pour nous et je m'efforce de trouver des explications « à la hauteur » pour réconforter les hommes un peu démoralisés. En moi, ces mots sonnent comme un glas et je tâche d'échapper à leur emprise.
Page 107 - L'attaque allemande arrive à 2 kilomètres. La horde grise déferle sur nos lignes de tirailleurs. Dans la fumée, un cavalier galope. Il disparaît. Il doit être tué. Des balles frappent dans le clocher. Quelquesunes s'aplatissent tout près de moi, sur la pierre.
Page 43 - En somme, dans notre secteur, la journée, sans être bonne, n'a pas été aussi mauvaise que nous le craignions. Notre infanterie a légèrement progressé, mais n'a pu entamer la ligne principale des tranchées allemandes...
Page vii - Ce furent, ce sont quatre millions de gentilshommes : et c'est la noble grandeur de cette bravoure sans phrases qui a restitué à leur pays, avant même que la victoire soit acquise, l'admiration respectueuse du monde entier.
Page 55 - Le mouvement s'effectue en très bon ordre. Les Allemands, d'ailleurs, nous poursuivent mollement. La canonnade ne se fait entendre que vers i/i heures.
Page 106 - Quelques hommes enterrent dans le cimetière des fantassins tues hier. Je salue ces pauvres camarades et je grimpe dans mon perchoir. D'abord, un tour d'horizon. Les explications données ne suffisent pas.

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