Collection des poètes de Champagne antérieurs au 16. siècle, Volume 16

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Brissard-Binet, 1856 - French literature
 

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Page xxxviii - mué et effrayé de la venue de son père, avecques ce que » il étoit foible de jeûner et que il vit ou sentit la pointe » du coutel qui le toucha à la gorge, comme petit fut, mais ce fut en une veine, il se tourna d'autre part et là mourut. « A peine étoit le comte rentré en sa chambre, quand nouvelles lui vinrent, de celui qui administroit à l'enfant sa viande, qui lui dit : « Monseigneur, Gaston est mort.
Page xxviii - ... des chevaliers et des écuyers. « Brièvement et ce tout considéré et avisé, avant « que je vinsse en sa cour, je avois été en moult de «cours de rois, de ducs, de princes, de comtes et « de hautes dames; mais je n'en fus oncques en nulle « qui mieux me plût, ni qui fût sur le fait d'armes « plus réjouie comme celle du comte de Foix étoit.
Page xii - Les deux choses que vous m'avez envolées, lui dit-il , sont très-bien faites à mon gré; mais si je estoie un jour avec vous, je vous diroie et apenroie ce que je n'apris en pus à créature, parquoy vous les feriez mieulz (4).
Page xxviii - Foix dont je parle, en ce temps que je fut devers lui, avoit environ cinquante-neuf ans d'âge, et vous dis que j'ai en mon temps vu moult de chevaliers, rois, princes et autres ; mais je n'en vis oncques nul qui fut de si beaux membres, de si belle forme, ni de si belle taille et viaire bel, sanguin et riant, les yeux vairs et amoureux là où il lui plaisoit son regard a asseoir.
Page xxiii - ... d'or et de main de maistre faite, et dist : « Geste clef porterez, amis, et bien la garderez, car c'est la clef de mon trésor. Je vous en fais seigneur des or, et desseur tous en serez mestre. Et si l'aim plus que mon oeil destre, car c'est m'onneur, c'est ma richesse, et ce dont puis faire largesse.
Page xviii - Non pourquant à sa douce bouche Fis lors une amoureuse touche ; Car je y touchai un petiot. Certes, unques plus fait n'i ot. Mais un petit me repenti , Pour ce que quant elle senti Mon outrage et mon hardement, Elle me dit moult doucement : — « Amis, moult estes outrageus ! Ne...
Page xxxviii - De cette parole le comte s'enfélonna (irrita), et sans mot dire, il se partit de sa chambre et s'en vint vers la prison où son fils étoit; et tenoit à la male heure un petit long coutel et dont il appareilloit ses ongles etnettoyoit.
Page ix - Et si les lettres sont mal escriptes, si le me pardonnés, car je ne trouve mie notaire toujours à ma volenté (même ouv., p.
Page xi - Pourquoy, je vous pri , très obiers amis , qu'il vous plaise à moy envoier de vos livres et de vos dis , par quoy je puisse tenir de vous à faire de vos bons dis et de bonnes chansons.... et quant il plaira à Dieu que je veoïe, s'il vous plaist, vous les m'apenrez à mieulx faire et dire (1). » Voici donc un second fait qui peut expliquer la conduite d'Agnès : le musicien lui plaisait , les leçons du poete lui manquaient, elle avait le désir d'apprendre à bien rimer, il lui fallait un maître.
Page xxviii - Et de l'état de lui et de son hôtel , je vous recorderai aucune chose , car je y séjournai bien tant que j'en pus assez apprendre et savoir. Le comte Gaston de Foix , dont je parle , en ce temps que je fus devers lui , avoit environ cinquante neuf ans d'âge.

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