Histoire comparée des systèmes de philosophie, relativement aux principes des connaissances humaines, Volume 2

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Henrichs, 1804 - Philosophy - 581 pages
 

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Page 283 - L'idée d'une pensée qui réagit ainsi sur elle-même et l'idée du moi équivalent l'une à l'autre. En agissant ainsi, le moi se pose luimême, et ici commence l'existence du moi intelligent et du moi existant.
Page 32 - Si je cherche maintenant où et en quel sujet elles subsistent, éternelles et immuables comme elles sont, je suis obligé d'avouer un être où la vérité est éternellement subsistante et où elle est toujours entendue; et cet être doit être la vérité même et doit être toute vérité ; et c'est de lui que la vérité dérive dans tout ce qui est et ce qui s'entend hors de lui.
Page 241 - ... vanité souriait à l'idée d'être transportée, par le criticisme , dans une secte privilégiée entre les esprits humains , d'être investie par elle du pouvoir législatif ou de la censure suprême en philosophie ; les esprits les plus ordinaires , en se voyant appelés à de si hautes fonctions, étaient arrachés au sentiment pénible de leur propre médiocrité, et se croyaient transformés en autant de génies destinés à fonder une ère nouvelle dans l'histoire de la raison. D'ailleurs...
Page 37 - Quoi qu'il en soit , c'est une règle qui est au dedans de moi, de laquelle je ne puis juger, et par laquelle au contraire il faut que je juge de tout, si je veux juger...
Page 38 - Cette connaissance même des individus , où Dieu n'est pas l'objet immédiat de ma pensée, ne peut se faire qu'autant que Dieu donne à cette créature l'intelligibilité , et à moi l'intelligence actuelle. C'est donc à la lumière de Dieu que je vois tout ce qui peut être vu.
Page 145 - Si nous avons expérimenté une seule fois que deux faits, A et B, se suivent immédiatement, il se présente pour nous trois suppositions : ou que A ait son fondement en B, ou que A et B aient leur fondement commun dans une troisième cause C, ou que chacun des deux dépende enfin d'une cause isolée ou indépendante.
Page 242 - D'autres , après un si grand sacrifice , n'avaient guère le courage d'avouer au public , de s'avouer à eux-mêmes , un mécompte qu'ils auraient entrevu : ils s'attachaient à la doctrine en raison de ce sacrifice même ; ils évaluaient son mérite par ce qu'elle avait coûté. Les esprits superficiels concluaient de la nouveauté des formes à la nouveauté des choses et de la nouveauté des choses à leur importance.
Page 478 - Tous ceux qui ont l'esprit net, ne l'ont pas juste : il ya des hommes qui conçoivent très-distinctement, et qui ne raisonnent pas conséquemment ; leur esprit, trop faible ou trop prompt, ne peut suivre la liaison des choses, et laisse échapper leurs rapports.
Page 50 - C'est de cette dernière sorte que nous connaissons les premiers principes, et c'est en vain que le raisonnement, qui n'ya point de part, essaie de les combattre. Les pyrrhoniens, qui n'ont que cela pour objet, y travaillent inutilement. Nous savons que nous ne rêvons point, quelque impuissance où nous soyons de le prouver par raison. Cette impuissance ne conclut autre chose que la faiblesse de notre raison mais non pas l'incertitude de toutes nos connaissances, comme ils le prétendent.
Page 242 - ... de génies destinés à fonder une ère nouvelle dans l'histoire de la raison. .« D'ailleurs il devait résulter un effet inévitable de ce changement universel opéré par Kant dans les termes , dans les classifications , dans les méthodes , dans l'énoncé des problèmes. La plupart des initiés devaient épuiser tellement toutes leurs forces intellectuelles dans le travail d'une si longue et si difficile introduction , qu'il ne devait plus leur rester beaucoup d'énergie pour juger la doctrine...

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