J'attends« Il y a beaucoup d’enfants qui ne naissent jamais, et des adultes qu’on n’a pas mis au monde. La mort a fermé les yeux des disparus et ouvert ceux des survivants, tous deux sont à présent parfaitement lucides. J’aimerais l’être moins. » Celle qui dit « je », c’est Angèle Videau, soeur d’Arielle, fille d’Armelle et du « père », une apparition dans ce roman de femmes. Des femmes sur trois générations, de Mané à Armelle, d’Armelle à Angèle. Trois générations, pas une de plus. On rencontre Angèle dans la salle d’attente d’un cabinet médical, les mains posées sur un ventre qu’elle a gonflé d’espérance. Alors que se déploie sous ses yeux le ballet des futures mères, des jeunes enfants et de celles qui les ont enfantés, Angèle s’adresse à Éric. Ce prince Éric qu’elle désire de toutes ses forces et porte en elle, elle tente de l’apprivoiser. L’occasion de convoquer les rêves, les souvenirs et de combler les places laissées vides. J’attends est un roman qui, à travers le point de vue d’une jeune femme et les brèves d’existence de celles qu’elle raconte, les anecdotes, le quotidien, réussit à approcher l’universel : la maternité, la féminité, le lien du sang et la mort. |