L'Algérie et la métropole

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Payot & cie, 1920 - Algeria - 254 pages
 

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Popular passages

Page 16 - Alors je fais hermétiquement boucher toutes les issues et je fais un vaste cimetière. La terre couvrira à jamais les cadavres de ces fanatiques. Personne n'est descendu dans les cavernes; personne... que moi ne sait qu'il ya là-dessous cinq cents brigands qui n'égorgeront plus les Français. Un rapport confidentiel a tout dit au maréchal, simplement, sans poésie terrible ni images.
Page 57 - La colonisation est une chose absurde; point de colons, point de terres à leur concéder, point de garanties surtout à leur promettre. Il faut réduire les dépenses à leur plus simple expression...
Page 236 - ... consenti au budget des cérémonies. A cette occasion, dans les Cahiers du Centenaire, l'historien Emile-Félix Gautier écrit : « L'Algérie indigène est presque tout entière rurale ; elle n'a rien, même à Tlemcen, qui se laisse comparer à la culture musulmane urbaine de Tunis ou de Fez, pour ne rien dire du Caire. Il ya naturellement des bourgeois musulmans ; ils ne sont pas une classe distincte. Il ya là une situation très particulière qu'on ne retrouverait ni en Tunisie, ni au Maroc....
Page 59 - Et il faudrait avoir le courage de le reconnaître, il est inutile de le crier sur les toits, mais il serait dangereux de l'oublier, parce que les conséquences de nos débuts absurdement sanglants se font nécessairement sentir encore. On ne peut pas faire que ça n'ait pas été.
Page 200 - fréquente » Vittorine. « C'est une fille qu'elle aime faire la fantaisie pour qu'on se l'arrégare .. Quand personne y regarre, elle, elle commence de serrer fort la robe dessus sa popa, et de faire l'œil, sans faire ensemblant, de la peur qu'elle a qu'on fait pas attention. » La popa, vous entendez bien que c'est la poupe, le gaillard d'arrière. Cagayous est violent, querelleur, fier de sa force. Son ami Gasparette s'est oublié jusqu'à l'appeler vendu. « Mécago! si Embrouilloun et le...
Page 229 - Manon, contient sur ce point des dispositions curieuses. Après avoir tracé « un périmètre à la colonisation autour des chefslieux des trois provinces », périmètre « dans lequel les Européens pourront développer leurs intérêts», l'auteur couronné s'exprimait ainsi :
Page 38 - Russes vaincus et sans défense, dans un lac gelé dont il avait cassé la glace à coup de canon sous les pieds des fuyards. Bugeaud se fâche dans une lettre au ministre, et il lui rappelle que l'armée se recrute dans le civil : « Parce que nous avons un habit militaire, nous n'avons pas répudié tout sentiment d'humanité et de pitié. Nos cœurs sont faits comme ceux des citoyens de France, ni plus ni moins; nous faisons beaucoup de philanthropie sans nous en vanter. . . ; les Arabes savent...
Page 250 - La menace de guerre s'est réalisée en 1914, et on eût difficilement pu rêver pour l'Afrique française une épreuve plus sérieuse de solidité. Le bloc n'a pas bougé; entre ces deux éléments, européen et indigène, qu'on nous disait séparés par des haines inexpiables, aucune fissure n'est apparue. Ils ont combattu côte à côte sur le front avec une égale bravoure. Ce résultat magnifique, ce loyalisme des indigènes...
Page 16 - Un Arabe sort le 11, engage ses compatriotes à sortir; ils refusent. Le 12, onze Arabes sortent, les autres tirent des coups de fusil. Alors je fais hermétiquement boucher toutes les issues et je fais un vaste cimetière. La terre couvrira à jamais les cadavres de ces fanatiques. Personne n'est...
Page 141 - Foucauld nous l'avons éprouvée aussi, nou , ses compagnons mécréants. Pendant de longues semaines au cours de notre voyage commun, dans une petite colonne militaire, le P. de Foucauld a certainement dit sa messe chaque jour, et toujours seul, sans autre témoin que Paul. On ne savait même pas, à vrai dire, que le père disait sa messe, on en était seulement convaincu à la réflexion et il pouvait arriver aussi, au moment où on abattait les tentes pour le départ, qu'on entrevît de Foucauld...

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