L'Espagne religieuse et littéraire

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Michel Lévy frères, 1863 - Inquisicion - Espana - 360 pages
 

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Popular passages

Page 111 - Cid, et un bouffon appelé le valet gracieux -, personnages .également ridicules : mais tous les sentimens généreux et tendres dont Corneille a fait un si bel usage sont dans ces deux originaux. Je n'avais pu encore déterrer le Cid de Diamante quand je donnai la première édition des commentaires de Corneille ; je marquerai dans celle-ci les principaux endroits qu'il traduisit de cet auteur espagnol.
Page 115 - Corneille avait dans son cabinet cette pièce traduite en toutes les langues de l'Europe, hors l'esclavone et la turque : elle était en allemand, en anglais, en flamand ; et par une exactitude flamande, on l'avait rendue vers pour vers. Elle était en italien, et, ce qui est plus étonnant, en espagnol : les Espagnols avaient bien voulu copier eux-mêmes une pièce dont l'original leur appartenait.
Page 111 - Cid parut, il en fut aussi alarmé que s'il avait vu les Espagnols devant Paris. Il souleva les auteurs contre cet ouvrage , ce qui ne dut pas être fort difficile, et il se mit à leur tête.
Page 353 - WILL M CHARQED AN OVERDUE FEE IF THI8 BOOK M MOT RETURNED TO THE LIBRARY ON OR BEFORE THE LAST DATE 8TAMPED BELOW. NON-RECEIPT OF OVERDUE NOTICES DOES NOT EXEMPT THE BORROWER FROM OVERDUE FEES.
Page 110 - L'Espagne avait deux tragédies du Cid : l'une de Diamante, intitulée, El honrador de su padre, qui était la plus ancienne; l'autre, el Cid, de Guillem de Castro, qui était la plus en vogue : on voyait dans toutes les deux une infante amoureuse du Cid, et un bouffon appelé le valet gracieux, personnages également ridicules : mais tous les sentiments généreux et tendres dont Corneille a fait un si bel usage sont dans ces deux originaux. Je...
Page 108 - Médicis, nommé Chalons, retiré à Rouen dans sa vieillesse, conseilla à Corneille d'apprendre l'espagnol, et lui proposa d'abord le sujet du Cid. L'Espagne avait deux tragédies du Cid: l'une de Diamante, intitulée el Honrador de su padre, qui était la plus ancienne; l'autre, el Cid, de...
Page 112 - Ce qui nait d'un moyen péril par son contraire Tout ce que l'un a fait, l'autre le peut défaire; Et, dans la lâcheté du vice où je te voi, Tu n'es plus gentilhomme , étant sorti de moi. DORANTE. Moi?
Page 322 - ... sa dernière page, un ami se trouve là qui la recueille, et si quelque temps elle est retenue par cette main fidèle et partant discrète, on saura plus tard où la retrouver, et aussitôt que les convenances le permettront, la page réservée ira rejoindre les autres et compléter la collection. Le poète, en Espagne, n'a guère ce souci de ses vers; personne ne l'a pour lui, et il jette volontiers au vent les feuilles de la sibylle : c'est à la postérité à les ramasser. Celle-ci finit...
Page 310 - C'est un fleuve qui passe; essayez d'y plonger une coupe, le flot que vous puiserez vous rendra-t-il l'impétuosité de son cours? Chaque réunion amenait de nouveaux visages, de nouveaux lecteurs, quelque circonstance qui réveillait l'attention et donnait des ailes à la pensée. Un jour, par exemple, don Francisco Astorga, un sculpteur habile, apporta un enfant Jésus sculpté en bois et peint. C'est un genre de sculpture particulier à l'Espagne et à l'Italie, qui en tenaient école. Mais, ici...
Page 324 - ... ode m'en rappelait une autre, non moins belle et plus complète, où le même poète énumère avec un juste sentiment d'orgueil tous les nobles guerriers qui, en Espagne, ont été en même temps de glorieux poètes. Don Fernando de Gabriel y Ruiz de Apodaca est lui-même un capitaine d'artillerie, qui porte dignement l'épée et le manteau d'Alcantara de ses ancêtres, qui joint au caractère le plus sympathique des connaissances littéraires fort étendues, et qui, lorsque ses devoirs militaires...

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