L'athéisme ...

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E. Flammarion, 1907 - Ateismo - 310 pages
 

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Popular passages

Page 87 - Mon père, c'est qu'à la rigueur il n'ya point de lois pour le sage... — Parlez plus bas... — Toutes étant sujettes à des exceptions, c'est à lui qu'il appartient de juger des cas où il faut s'y soumettre ou s'en affranchir. — Je ne serais pas trop fâché, me...
Page 159 - Je vois ordinairement que les hommes, aux faicts qu'on leur propose, s'amusent plus volontiers à en cercher la raison qu'à en cercher la vérité : ils laissent là les choses, et s'amusent à traiter les causes.
Page 71 - C'est certainement l'intérêt de tous les hommes qu'il y ait une Divinité qui punisse ce que la justice humaine ne peut réprimer; mais...
Page 130 - Le temps guérit les douleurs et les querelles, parce qu'on change, on n'est plus la même personne. Ni l'offensant, ni l'offensé, ne sont plus euxmêmes. C'est comme un peuple qu'on a irrité, et qu'on reverrait après deux générations. Ce sont encore les Français, mais non les mêmes.
Page 177 - Il n'ya donc pas eu, pour créer la pensée ou la détermination d'agir, détournement d'une partie des forces mécaniques ou chimiques, transformation de l'énergie matérielle en énergie de raisonnement, de délibération, de pensée. Ces actes exclusivement propres aux êtres doués de vie n'ont pas d'équivalent mécanique. * Les actes psychiques, conclut avec nous Chau...
Page 70 - Je ne voudrais pas avoir affaire à un prince athée, qui trouverait son intérêt à me faire piler dans un mortier : je suis bien sûr que je serais pilé. Je ne voudrais pas, si j'étais souverain , avoir affaire à des courtisans athées, dont l'intérêt serait de m'empoisonner: il me faudrait prendre au hasard du contre-poison tous les jours. Il est donc absolument nécessaire pour les princes et pour les peuples , que l'idée d'un Etre suprême, créateur, gouverneur, rémunérateur et vengeur,...
Page 115 - Songez qu'elle a créé et qu'elle perpétue la plus violente antipathie entre les nations. Il n'ya pas un musulman qui n'imaginât faire une action agréable à Dieu et au saint Prophète en exterminant tous les chrétiens, qui, de leur côté, ne sont guère plus tolérants.
Page 158 - En chacun de nous il ya deux hommes : le savant, celui qui a fait table rase, qui par l'observation, l'expérimentation et le raisonnement veut s'élever à la connaissance de la nature, et puis l'homme sensible, l'homme de tradition, de foi ou de doute, l'homme de sentiment, l'homme qui pleure ses enfants qui ne sont plus, qui ne peut, hélas ! prouver qu'il les reverra, mais qui le croit et l'espère, qui ne veut pas mourir comme meurt un vibrion, qui se dit que la force qui est en lui se transformera....
Page 163 - ... nous pouvons réduire leur description à des mesures faites par des moyens tels que ces moyens dûment appliqués, fournissent les mêmes résultats à tous les observateurs. C'est alors seulement que nous avons le droit de parler d'une connaissance scientifique des faits; c'est même là, en quelque sorte, la définition de la science.
Page 201 - La conscience de l'individu observé sera donc, pour l'observateur, un épiphénomène lié aux phénomènes mesurables qu'il a enregistrés, comme tout à l'heure le son était un épiphénomène pour le sourd qui faisait de l'acoustique.

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