Oeuvres complètes de George Sand: Mademoiselle MerquemLevy, 1888 |
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aime allez âme amour Anseaume anxiété assez avez barque beau Bellac bonheur brave c'était Canielle Célio Barcot Célio Guillaume chagrin charmant château cher chose cœur courage croyais demander demoiselle devant dévouement dire dis-je disant dit-elle donjon donner écou enfant Erneste Est-ce êtes Étretat eût falaise Fécamp femme fille force gens GEORGE SAND gner grand-père heures homme j'ai j'aurais j'avais j'en j'étais jamais jeune jour juré l'amiral l'amour l'avait laisser m'avait m'en madame de Malbois mademoiselle Merquem main malade mariage marin marraine ment mère moi-même moiselle Merquem monde Montroger n'ai n'avait n'en n'était oasis parler parole passé passion paysan pensée père Guillaume personne peut-être peux plaisir Plantier pouvait prendre présent raison regard répondis-je répondit-elle reprit-elle reste rêve revins rien s'était sais savez semblait sentiment serait sérieux seule soir songer Stéphen tante Thoronais troger trouver valleuse venir veux vieux voilà vois voulez voulu voyant Yport
Popular passages
Page 307 - Gélie est un sage avec la tendresse infinie d'une femme et d'une mère, avec l'enthousiasme d'un poëte et d'une amante. Peut-être ne sait-on pas à quel degré de charme et de mérite pourrait s'élever la femme bien douée, si on la laissait mûrir, et si ellemême avait la patience d'attendre son développement complet pour entrer dans la vie complète. On les marie trop jeunes, elles sont mères avant d'avoir cessé d'être des enfants.
Page 199 - C'est en vain qu'elle se soustrait au mariage et se dispense de se créer une famille. Tout est famille pour elle quand même. La femme est née pour être mère. Un instinct, qui est en même temps pour elle une conscience, lui commande l'adoption, c'est-à-dire toutes les sollicitudes du cœur pour l'ignorance ou la faiblesse. Si le monde et le plaisir détruisent cet instinct sacré, je l'ignore; mais la recherche du vrai dans les hautes régions de la pensée est une chose normale et saine qui...
Page 139 - A des juremens de blâme et d'effroi qui avaient vaguement frappé mon oreille, j'entendis succéder un hourra de triomphe et d'admiration; j'entrevis à travers le torrent de pluie salée que la mer et le rocher crachaient sur nous la figure adorée de Célie, qui se penchait sur moi comme pour m'embrasser en voyant sur mes traits la pâleur de la mort. J'avais avalé, je crois, toute une vague; j'étais suffoqué, je tombai à ses pieds, où je restai sans connaissance. Quand je revins à moi,...
Page 85 - C'est beau, c'est sublime, je sais, mais ça jette dans le fantastique, et il ne faut pas de ça. On y est bien assez porté quand on a affaire à cette diablesse, avec ses caprices enragés et ses illusions infernales ! Il montrait le poing à la mer, et, en même temps, il la regardait avec des yeux amoureux. Il était beau et burlesque; je le suivis dans les rochers...
Page 242 - ... le ciel disparaissait, on entendait rebondir des pierres sur la croupe des animaux; et le Gaulois, les lèvres collées contre les trous de sa tente, râlait d'épuisement et de mélancolie. Il songeait à la senteur des pâturages par les matins d'automne, à des flocons de neige, aux beuglements des aurochs perdus dans le brouillard; et fermant ses paupières, il croyait apercevoir les feux des longues cabanes, couvertes de paille, trembler sur les marais, au fond des bois.