Répertoire du Théâtre français ...: composé des tragédies, comédies et drames des auteuers du second ordre, Volume 38

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J. Didot ainé, 1824 - French drama
 

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Popular passages

Page 48 - Oui, puisque je retrouve un ami si fidèle, Ma fortune va prendre une face nouvelle ; Et déjà son courroux semble s'être adouci Depuis qu'elle a pris soin de nous rejoindre ici.
Page 92 - On me reprocherait de vous avoir perdue, Honteux, désespéré , j'attendrai que la mort Vienne enfin terminer ma douleur et mon sort. De cet horrible écrit telle est la suite affreuse. ROSALIE, saisie d'effroi. Oui, je le sens , je suis à jamais malheureuse : Mais, sans vous accuser, c'est à vous que je doi Ce que je vais souffrir. LE MARQUIS, très vivement. Il est vrai, c'est à moi, Mais j'y vois un remède et sûr et nécessaire. ROSALIE. Hélas ! qui me rendra mon amie et mon père? LE MARQUIS,...
Page 151 - TE , attendriIl faut offrir nos services à ces dames. Ce soin te regarde ; il faut ne les laisser manquer de rien: ne crains pas que j'y trouve à redire; plus tu feras de bien, plus tu me feras plaisir. Seulement, ménageons leur délicatesse. Ma bonne amie, prenons bien garde de les offenser.
Page 87 - ... Jouissez de vous-même, et régnez sur votre âme... De quoi vous ont servi les conseils d'une femme?... Je craignois vos regards encor plus que les siens. La nature a sur vous prodigué tous ses biens. Vous êtes à mes yeux son plus parfait ouvrage. Votre esprit déja mûr a devancé votre âge, La raison le conduit ; et vos rares vertus Prennent de cet accord une force de plus. Ce n'est que par l'amour le plus pur, le plus tendre, Que l'on doit se flatter de pouvoir vous surprendre.
Page 7 - Reproches fatigants , stupide jalousie , Emportements affreux , désespoir, frénésie , De tous ces traits cruels je me suis vu frapper, Quand j'ignorois encor que l'on pouvoit tromper. Eh bien ! mon cher docteur , c'est ainsi que les femmes Traitent les bonnes gens et les crédules ames.
Page 13 - L'occasion est belle; il faut s'en emparer. oaooiI. Vraiment, je le voudrois : je sens cet avantage, Et même tout le monde à cet hymen m'engage. (Au marquis.) Sans savoir mes desseins, vous n'imaginez pas Le bien qu'on dit de vous. Moi, j'écoute tout bas, Et j'en fais mon profit. Oh ! je vous tiens parole ! Pour cacher mon secret, j'ai bien joué mon rôle ; Et je vois, à présent, que c'étoient des jaloux Qui hasardoient ici des propos contre vous. Aussi je me défends de trahir le mystère....
Page 72 - Tu peux pleurer deux ans': moi je te le conseille. Tu lui feras plaisir d'abord : cette merveille La flattera beaucoup, et je crois... A propos, Messieurs , ne suis-je point avec mes deux rivaux , Moi, qui fais prendre à l'un le parti de la fuite, Et qui de l'autre ici veux régler la conduite?
Page 109 - Ses'parents l'évitoient ; sa sœur même l'abhorre. Mais sa mère, plus tendre et plus à plaindre encore, Détestant ses défauts sans pouvoir le haïr, A pris depuis deux jours le parti de le fuir; Et, foible , languissante , une terre éloignée Va fixer désormais sa triste destinée. ROSALIE. Que m'apprenez-vous?
Page 103 - ... croiroit? Il faut franchir le pas : allons ; mon seul regret, Si j'en ai , c'est de voir qu'un fâcheux hyménée Va suivre tÔt ou tard cette heureuse journée. ZÉRONÈS. Mais je l'espère bien. LE MARQUIS. Si j'en viens là jamais , Rosalie à l'instant perdra tous ses attraits. ZÉRONÈS. Mais vous n'y pensez pas : comment ! elle est si belle ! LE MARQUIS. Oh ! oui : dans un désert je lui serois fidèle... Je ne sais cependant quel espoir me séduit. Cette sombre clarté de l'astre de la...
Page 39 - MÉLISE. Vous me voyez, madame, un air triste aujourd'hui : Mais mon frère m'afflige. Il est affreux pour lui De perdre pour jamais la plus douce espérance, Et de n'inspirer plus que de l'indifférence Et même de la haine en des lieux si chéris, Qui devoient renfermer sa femme et ses amis. LE MARQUIS. Je connois un état bien plus insupportable.

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