Un fils de l'Alsace, J.B. Kléber

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Charvay, 1883 - France - 128 pages
 

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Popular passages

Page 50 - En pas« sant, dit-il, devant le beau lac de Grand-Lieu, « nous avions des paysages charmants, et des « échappées de vue aussi agréables que multipliées. « Sur une prairie immense erraient au hasard de « nombreux troupeaux abandonnés à eux-mêmes. « Je ne pus m'empêcher de gémir sur le sort de ces « infortunés habitants, qui, égarés et fanatisés « par leurs prêtres, repoussaient les bienfaits d'un « nouvel ordre de choses pour courir à une des
Page 62 - On ferait beaucoup de chemin dans ces contrées avant de rencontrer un homme et une chaumière; car, à l'exception de Cholet, de Saint-Florent et de quelques petits bourgs, où le nombre des patriotes excédait de beaucoup celui des contre-révolutionnaires , nous n'avons laissé derrière nous que des cendres et des monceaux de cadavres.
Page 38 - D'ailleurs on manquait presque tout à fait de blé; depuis longtemps on n'avait plus que de la chair de cheval ; les soldats mangeaient des rats, et allaient sur les bords du Rhin pêcher les chevaux morts que le fleuve entraînait. Cette nourriture devint funeste à plusieurs d'entre eux; il fallut la leur — Juillet 1793 défendre, et les empêcher même de la rechercher, en plaçant des gardes au bord du Rhin.
Page 61 - L'ennemi perdit douze pièces de canon , dont plusieurs du calibre de douze. D'Elbée et Bonchamps furent grièvement blessés (i) , jamais ils n'ont donné un combat si opiniâtre , si bien ordonné, mais qui leur fût en même temps si funeste. Les rebelles combattaient comme des tigres et nos soldats comme des lions.
Page 105 - La nôtre a existé ; depuis lors tout est changé, et la paix avec la Porte peut seule, ce me semble, nous offrir une voie honorable pour nous tirer d'une entreprise qui ne peut plus atteindre l'objet qu'on avait pu se proposer.
Page 105 - France le point d'appui par lequel elle pourrait remuer le système du commerce des quatre parties du monde ; mais pour cela il faut un puissant levier ; ce levier, c'est la marine ; la nôtre a existé ; depuis lors tout...
Page 40 - Nous vîmes le défilé venir à nous dans toute sa solennité. Des cavaliers prussiens ouvraient la marche ; la garnison française suivait. Rien de plus singulier que la manière dont cette marche s'annonçait: une colonne de Marseillais, petits, noirs, bariolés, déguenillés, s'avançait à petits pas ; on eût dit que le roi Edwin avait ouvert la montagne et lâché sa joyeuse armée de nains.
Page 41 - L'effet fut saisissant et terrible, et le coup d'œil imposant, quand ces cavaliers, qui étaient tous de grande taille, maigres et d'un certain âge, et dont la mine s'accordait avec ces accents, passèrent devant nous. Isolément, ils tenaient du Don Quichotte; en masse, ils paraissaient très-respectables.
Page 53 - ... victorieux; ce fut alors que quelques soldats s'écrièrent: Mais, général , nous n'avons pas de canons... Non, répondis-je vivement , mais , nous allons chercher ensemble ceux que nous fumes contraints d'abandonner à Torfou.
Page 104 - J'avais déjà demandé plusieurs fois une troupe de comédiens, je prendrai un soin particulier de vous en envoyer. Cet article est très important pour l'armée et pour commencer à changer les mœurs du pays. « La place importante que vous allez occuper en chef, va vous mettre à même enfin de déployer les...

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