Zaǐre, Mérope

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Lib. de la Bibliothèque nationale, 1890 - 160 pages
 

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Page 9 - Je le vois trop ; les soins qu'on prend de notre enfance Forment nos sentiments, nos mœurs, notre croyance. J'eusse été près du Gange esclave des faux dieux, Chrétienne dans Paris, musulmane en ces lieux.
Page 109 - Un vain désir de gloire a séduit mes esprits. On me parlait souvent des troubles de Messène, Des malheurs dont le ciel avait frappé la reine, Surtout de ses vertus, dignes d'un autre prix : Je me sentais ému par ces tristes récits. De l'Élide en secret dédaignant la mollesse, J'ai voulu dans la guerre exercer ma jeunesse, Servir sous vos drapeaux, et vous offrir mon bras : Voilà le seul dessein qui conduisit mes pas.
Page 34 - Je te vois dans mes bras et pleurer et frémir; Sur ton front pâlissant Dieu met le repentir: Je vois la vérité dans ton cœur descendue; Je retrouve ma fille après l'avoir perdue; Et je reprends ma gloire et ma félicité En dérobant mon sang à l'infidélité. NÉRESTAN. Je revois donc ma sœur! .... Et son âme .... ZAÏRE. Ah! mon père, Cher auteur de mes jours, parlez, que dois-je faire?
Page 139 - Commencez donc par m'arracher la vie : Ayez pitié des pleurs dont mes yeux sont noyés. Que vous faut-il de plus? Mérope est à vos pieds: Mérope les embrasse et craint votre colère. A cet effort affreux, jugez si je suis mère. Jugez de mes tourments : ma détestable erreur Ce matin de mon fils allait percer le cœur. Je pleure à vos genoux mon crime involontaire.
Page 107 - L'un et l'autre à ces mots ont levé le poignard. Le Ciel m'a secouru dans ce triste hasard. Cette main, du plus jeune a puni la furie; Percé de coups, Madame, il est tombé sans vie : L'autre a fui lâchement, tel qu'un vil assassin.
Page 59 - L'art n'est pas fait pour toi, tu n'en as pas besoin : Qu'il ne souille jamais le saint nœud qui nous lie ! L'art le plus innocent tient de la perfidie. Je n'en connus jamais, et mes sens déchir'és, Pleins d'un amour si vrai.... ZAÏRE. Vous me désespérez.
Page 33 - C'est ma seule prison qui t'a ravi ta foi. Ma fille, tendre objet de mes dernières peines, Songe au moins, songe au sang qui coule dans tes veines! C'est le sang de...
Page 156 - II monte, il y saisit d'une main assurée Pour les fêtes des dieux la hache préparée. Les éclairs sont moins prompts ; je l'ai vu de mes yeux, Je l'ai vu qui frappait ce monstre audacieux. « Meurs, tyran, disait-il ; dieux , prenez vos victimes.
Page 11 - Les soudans qu'à genoux cet univers contemple, Leurs usages, leurs droits, ne sont point mon exemple ; Je sais que notre loi, favorable aux plaisirs, Ouvre un champ sans limite à nos vastes...
Page 99 - S'il reste un rejeton de la race d'Alcide, Si ce fils, tant pleuré, dans Messène est produit, De quinze ans de travaux j'ai perdu tout le fruit. Crois-moi, ces préjugés de sang et de naissance Kevivront dans les cœurs, y prendront sa défense.

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