ptie. Chroniques de France

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A. J. Ducollet, 1829 - Crusades
 

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Popular passages

Page 224 - ... pauvres et aux étrangers les ordures et les ténèbres. Là, se commettent des vols, des meurtres et autres crimes que l'obscurité favorise. Comme on vit sans justice dans cette ville, qui a...
Page 265 - ... saintes. Dans la description qu'il fait de la marche des chrétiens vers Jérusalem , Gandor de Douai trace plutôt l'histoire de chaque prince, qu'il ne suit les événemens généraux de la croisade. C'est ainsi qu'il raconte successivement l'histoire de Godefroi, de Tancrède, de Bohémond et de Baudoin.
Page 265 - Seigneurs, •• écoutez une chanson glorieuse , écoutez comment les guer» riers de la croix prirent la cité sainte , et comment ils la » délivrèrent de la race de Mahomet. » Après avoir ainsi appelé l'attention des barons et des chevaliers , l'auteur trace rapidement le siège de Jérusalem. Ici , comme pour le siège...
Page 193 - Hélas! devons-nous le croire? les fureurs de la faim renouvelèrent ces exemples d'atrocité si rares dans l'histoire, et les hommes dévorèrent la chair des hommes. Le voyageur, assailli sur la route, succombait sous les coups de ses agresseurs; ses membres étaient déchirés, grillés au feu et dévorés. D'autres, fuyant leur pays pour fuir aussi la famine, recevaient l'hospitalité sur les chemins, et leurs hôtes les égorgeaient la nuit pour en faire leur nourriture.
Page 264 - Au récit des événemens qui suivirent la prise de cette ville , le romancier mêle une foule de détails singuliers qu'on ne lit dans aucune chronique , il est à remarquer que le poète ne rapporte pas une seule de ces 'visions qu'on trouve en si grand nombre dans nos vieux ' historiens des guerres saintes. Dans la description qu'il fait de la marche des chrétiens vers Jérusalem, Gandor de Douai trace plutôt l'histoire de chaque...
Page 92 - ... ensuite avec un cierge qu'il avait allumé au feu céleste, et qu'il montra à tout le peuple. On n'entendait partout que cris, que chants de fête, que symphonies. « Chacun de nous, dit Foucher, portait un flambeau pour l'allumer au feu miraculeux. Vous eussiez vu dans l'église plusieurs mille flambeaux allumés à ce feu, que l'on s'empressait de se faire passer les uns aux autres1. » Tout ce récit respire la plus grande bonne foi, et fait voir combien cette opinion était répandue alors.
Page 174 - Dieu , comme la lie sort du vin et le marc de l'olivier, ou comme l'ivraie sort du froment, et la rouille de l'airain. Ils avaient succédé aux possessions , mais non aux mœurs de leurs pères; ils abusaient des biens temporels que leurs parents avaient acquis de leur sang, en combattant pour Dieu contre des impies.
Page 192 - Seigneur lui-même descendit sur l'autel; le dogme de la présence réelle, jusque-là obscur et caché à demi dans l'ombre, éclata dans la croyance des peuples : ce fut comme un flambeau d'immense poésie qui illumina, transfigura l'Occident et le Nord. « Tout cela se trouvait annoncé comme par un présage certain dans la position même de la croix du Seigneur quand le Sauveur y était suspendu sur le Calvaire. En effet, pendant que l'Orient avec ses peuples féroces était caché derrière...
Page 224 - ... l'art ou de la richesse de la matière. Sur le troisième côté du triangle de la ville, est la campagne; mais ce côté est fortifié par un double mur garni de tours, lequel s'étend depuis la mer jusqu'au palais, sur un espace de deux milles. Ce n'est ni ce mur ni ces tours qui font la force de la ville; elle est, je crois, tout entière dans la multitude de ses habitants et dans la longue paix dont elle jouit. Au bas des murs est un espace vide, où sont des jardins qui fournissent aux habitants...
Page 264 - Per coi vous perderez vos castiaiix et vos vies. Le poète ne se borne pas à peindre exactement les prodiges de courage faits par les croisés dans les guerres saintes , ce qui eût été déjà passablement poétique ; il nous montre tantôt les chevaliers de la croix combattant avec des dragons impétueux...

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