Journal des Goncourt: mémoires de la vie littéraire, Volume 3G. Charpentier, 1888 - Novelists, French |
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Popular passages
Page 246 - Il nous parle de la difficulté de sa vie, du désir et du besoin qu'il aurait d'un éditeur l'achetant, pour six ans...
Page 127 - Oui, voilà le sublime divin de l'art que ce TORSE admirablement humain, qui tire sa beauté de la représentation de la vie, ce morceau de poitrine qui respire, ces muscles en travail, ces entrailles palpitantes dans ce ventre qui digère. Car c'est sa beauté de digérer, contrairement à cet imbécile éloge de Winckelmann, qui croit faire honneur au chef-d'œuvre en disant qu'il ne digère pas (i).
Page 329 - Depuis quelque temps, — et cela est plus marqué tous les jours, — il ya certaines lettres qu'il prononce mal, des r sur lesquels il glisse, des c qui deviennent des t dans sa bouche. C'était pour moi, dans son enfance, quelque chose de doux et de charmeur d'écouter sa petite parole trébuchante contre ces deux consonnes et ses tolères contre la nouice.
Page 350 - A cette heure, je maudis la littérature. Peut-être, sans moi, se serait-il fait peintre. Doué comme il l'était, il aurait fait son nom sans s'arracher la cervelle... et il vivrait.
Page 109 - Les plus francs, les plus coléreux, les plus pléthoriques, dans la bassesse des événements du ciel et des fortunes de ce temps, au contact du monde, au frottement des relations, au ramollissement des accommodements, dans l'air ambiant des lâchetés, perdent le sens de la révolte et ont de la peine à ne pas trouver beau tout ce qui réussit.
Page 19 - Ce que j'aime surtout dans la musique : ce sont les femmes qui l'écoutent. Elles sont là, comme devant une pénétrante et divine fascination, dans des immobilités de rêve, que chatouille, par instants, l'effleurement d'un frisson. Toutes, en écoutant, prennent la tête d'expression de leur figure. Leur physionomie se lève et peu à peu rayonne d'une tendre extase.
Page 43 - Moi, par exemple, j'ai fait faire une bifurcation à l'école du romantisme, à l'école de la pâleur et des crevés... Je n'étais pas fort du tout. J'ai écrit à Lecour de venir chez moi et je lui ai dit: « Je « voudrais avoir des pectoraux comme dans les bas« reliefs et des biceps hors ligne.
Page 164 - Rien, rien et rien, dans cette exposition de Courbet. A peine deux ciels de mer Hors de là, chose piquante, chez ce maître du réalisme,, rien de l'étude de la nature. Le corps de sa « Femme au Perroquet » est aussi loin du vrai du nu, que n'importe quelle académie du XVIII
Page 297 - Nous trouvons les livres que nous lisons écrits avec la plume, le cerveau, l'imagination, de la pensée d'auteurs. Nos livres à nous nous semblent bien écrits avec cela, mais encore avec ceci, et c'est leur originalité : nos nerfs et nos souffrances, — en sorte que chez nous, chaque volume a été une déperdition nerveuse, une dépense de sensibilité et de pensée.
Page 198 - Nous le trouvons aujourd'hui tout enflammé d'un projet de publication sur Mme de Staël et son groupe, un pendant à son fameux Chateaubriand, et avec les mêmes nids de vipères, comme notes, en bas des pages, et cela non par intérêt ou curiosité de la mémoire de Mme de Staël, non par la sollicitation de documents inédits, mais simplement pour être désagréable aux de Broglie qu'il déteste. Au fond, il ya un Chinois de paravent chez SainteBeuve.