Histoire de la Guadeloupe sous l'ancien régime, 1635-1789

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Payot, 1928 - Guadeloupe - 400 pages

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Page 91 - L'ESCLAVAGE DES NÈGRES DANS LES COLONIES. 16 pluviôse, an II, 4 février 1794. La Convention nationale déclare que l'esclavage des nègres dans toutes les colonies est aboli ; en conséquence, elle décrète que tous les hommes sans distinction de couleur, domiciliés dans les colonies, sont citoyens français et jouiront de tous les droits assurés par la Constitution.
Page 312 - Octroyons aux affranchis les mêmes droits, privilèges et immunités dont jouissent les personnes nées libres; voulons qu'ils méritent une liberté acquise, et qu'elle produise en eux tant pour leurs personnes que pour leurs biens, les mêmes effets que le bonheur de la liberté naturelle cause à nos autres sujets.
Page 91 - Représentants du peuple français, jusqu'ici nous n'avions décrété la liberté qu'en égoïstes et pour nous seuls. Mais aujourd'hui nous proclamons à la face de l'univers, et les générations futures trouveront leur gloire dans ce décret, nous proclamons la liberté universelle.
Page 91 - Il existe entre l'escla» vage et la liberté un passage délicat et difficile à franchir. On » vous propose d'envoyer sur-le-champ un aviso pour faire » connaître la loi bienfaisante que vous avez rendue : je m'y » oppose et je demande le renvoi de cette proposition au Comité de » salut public qui vous présentera ses vues sur les meilleurs moyens » de faire parvenir votre décret aux colonies ; mais que le rapport » soit fait promptement et qu'on lance la liberté sur les colonies » avec...
Page 304 - Le Gouvernement français a reconnu, citoyen commissaire, que les systèmes philosophiques sur la nécessité d'étendre et de généraliser l'Instruction, convenables sans doute à l'éducation d'un peuple libre, sont incompatibles avec l'existence de nos colonies, qui reposent sur l'esclavage et la distinction de couleur.
Page 53 - Elles ne sont absolument que des établissements de commerce ; et, pour rendre cette vérité sensible, il suffit d'observer que, dans ce royaume, l'administration ne tend à obtenir une plus grande consommation qu'en faveur du sol national, et que, dans les colonies, au contraire, elle n'affectionne le sol que dans la vue de la consommation qu'il opère. Cette consommation est l'objet unique de l'établissement qu'il faudrait plutôt abandonner, s'il cessait de remplir cette destination...
Page 312 - Déclarons leurs affranchissements faits dans nos îles, leur tenir lieu de naissance dans nos îles et les esclaves affranchis n'avoir besoin de nos lettres de naturalité, pour jouir des avantages de nos sujets naturels dans notre royaume, terres et pays de notre obéissance encore qu'ils soient nés dans les pays étrangers.
Page 53 - Antilles : elles n'ont aucun des objets de commerce que nous avons, elles en ont d'autres qui nous manquent et que nous ne saurions avoir. La troisième vérité, qui fait la destination des colonies, est qu'elles doivent être tenues dans le plus grand état de richesse possible et sous la loi de la plus austère prohibition en faveur de la métropole...
Page 304 - Les maîtres âgés de vingt ans pourront affranchir leurs esclaves par tous actes entre vifs ou à cause de mort, sans qu'ils soient tenus de rendre raison de leur affranchissement, ni qu'ils aient besoin d'avis de parents, encore qu'ils soient mineurs de vingt-cinq ans.
Page 309 - L'ingénu, le fils de l'ingénu, qui agissent, qui con€ tractent sous la protection des lois, dont les noms « sont inscrits sur les registres des citoyens et qui « contribuent aux charges publiques, ont-ils besoin « d'autres titres que leur possession d'état ? Quel est « l'homme jaloux de conserver ses habits d'esclave ? « Et où serait cette confiance réciproque de la loi dans € l'homme libre, et de l'homme libre dans la loi, si la « législation imposait aux descendants de l'affranchi...

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