Études d'histoire militaire, Volume 2

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J. Chantrens, 1870 - 308 pages
 

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Page 181 - Il me l'expliqua quand je le vis à Saverne, où il me joignit à la fin d'avril avec le marquis de Vivans et le marquis de Pery, les trois seuls auxquels je me fusse ouvert de mon dessein. Je renvoyai le premier à Lauterbourg , pour étudier encore mieux les mesures qu'il convenoit de prendre, et cela avec le plus grand se cret.
Page 202 - ... c'est peut-être pour me flatter qu'elles prétendent être invincibles quand je suis à leur tête, Aais, au moins, les ennemis du roi craignentils d'être battus lorsque je commande une armée vis-à-vis d'eux. Je sais le respect qui est dû aux princes de la maison de France, et je ne m'en écarterai jamais; que le roi les déclare tous généralissimes de ses armées au berceau, je n'ai rien à dire, mais que M. le prince de Conti ait acquis ce titre comme une récompense de services, je...
Page 53 - Mais, voyant que le service de telles gens mal-aguerris estoit du tout inutile, on commua cela en argent ; et appelle-t-on ceste taille la solde de cinquante mille hommes de pied > à laquelle tous les roturiers universellement du royaume sont contribuables et subjects ; et de cest argent on en façonne de braves hommes et vaillants capitainnes.
Page 184 - ... passèrent sur leurs pontons. De Bihel où j'étois, j'entendois ces attaques; mais je ne pouvois en savoir le succès, parce qu'il falloit venir par le pont de Strasbourg, et faire vingt lieues pour m'apporter des nouvelles. Mais quoiqu'un grand brouillard me cachât, le 23 au matin, les mouvemens des ennemis dans leurs lignes, au ralentissement de leur feu je jugeai qu'ils étoient embarrassés ; et lorsque je m'apprêtois à les attaquer, j'appris qu'ils se retiroient.
Page 183 - ... faire qu'une fausse attaque. Celle de l'île du Marquisat, qui n'étoit pas encore la véritable, mais qui pouvoit le devenir selon les circonstances, fut confiée à M. de Pery et au comte de Chamillard. Je leur fis prendre neuf bataillons, quatorze pièces de canon, quelques, mortiers, et douze pontons de cuir, avec lesquels ils devoient tenter de passer le bras du Rhin qui séparoit l'île des ennemis , ne fût-ce que pour les inquiéter.
Page 184 - Mulberg, où étoit le marquis de Bareith. Nous nous rejoignîmes de nos différentes attaques dans le centre des lignes, où le camp étoit tendu presque partout. Nous y trouvâmes une quantité prodigieuse d'artillerie, quarante milliers de poudre, des boulets et grenades à proportion; des...
Page 185 - Nous y trouvâmes une quantité prodigieuse d'artillerie, quarante milliers de poudre, des boulets et grenades à proportion; des habillemens complets pour plusieurs régimens , un pont portatif avec tous ses baquets , des magasins immenses de farine et d'avoine : et ce qu'il y eut de plus heureux, c'est que ce grand et prodigieux succès ne coûta pas un seul homme.
Page 183 - ... festin et comédie aux dames de Strasbourg. J'y invitai les officiers généraux , et beaucoup d'autres qui ne paroissoient , comme moi , occupés que des fêtes : mais je les prenois en particulier les uns après les autres, et je leur donnai ainsi, sans qu'on s'en doutât les ordres qu'ils devoient exécuter. M. de Lée et le marquis de Vieux-Pont furent chargés d'agir du côté de...
Page 184 - ... sur soixante bateaux, et abordèrent de front de l'autre côté du Rhin, la baïonnette au bout du fusil. Cent hommes qui gardoient ce bord s'enfuirent en faisant leur décharge , qui avertit les généraux ennemis. Ils envoyèrent deux mille hommes ; mais nos gens, après leur descente, s'étoient retranchés si diligemment, qu'ils ne crurent pas pouvoir les emporter, et se retirèrent. Des bateaux qui étoient arrivés les premiers, on forma un pont.
Page 183 - Kelh avec tout l'état-major de l'armée, et je m'avançai du côté de Bihel, pour favoriser par une diversion l'attaque qui devoit se faire le 22 à cinq heures du soir. J'affectai de me montrer, et de parler même à des gens qui pouvoient le rapporter aux ennemis, dans l'opinion que ma présence leur persuaderoit que la principale attaque se feroit de mon côté, et qu'ils y jeteroient le fort de leurs troupes.

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