Friedrich der Grosse und der Ursprung des siebenjährigen Krieges

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Hirzel, 1894 - Seven Years' War, 1756-1763 - 140 pages
 

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Page 57 - Me voici enfin parvenu au point où nous désirions depuis longtemps d'amener la cour où je réside. Elle s'est expliquée sur le fond de ses intentions. Elle a répondu à toutes nos propositions, elle a ajouté à ses réponses tous les éclaircissements que j'ai demandés , et elle nous a fait connaître sans réserve qu'elle est prête à entrer non seulement dans les vues que nous lui avons proposées...
Page 36 - J'ai fait toute ma vie une profession de probité et d'honneur, et sur ce caractère qui m'est plus cher que le titre de roi, que je ne tiens que par le hasard de la naissance, j'assure Votre Majesté que, quand même dans quelques moments , surtout du commencement , les apparences me seront contraires, Elle verra, en cas qu'il soit impossible de parvenir à une réconciliation , que Ses intérêts...
Page 21 - L'occasion qu'elle désiroit avec impatience ne tarda pas à se présenter ; elle la saisit avec empressement. Lorsque les souverains veulent en venir à une rupture, ce n'est pas la matière du manifeste qui les arrête ; ils prennent leur parti, ils font la guerre, et laissent à quelque jurisconsulte laborieux le soin de les justifier. Si nous n'avons pas fait mention de la...
Page 41 - Je me suis bien trouvé d'en avoir usé ainsi l'année 1 740, et j'en fais de même à présent pour les affaires de Pologne : j'avertis la France des desseins de la maison d'Autriche, je la presse d'éveiller le Turc, mais je me garde bien de me lier par des traités, et j'attends l'événement, pour alors prendre mon parti. Rêveries politiques. Voici pour le solide et pour le fond de conduite qu'il convient de tenir dans cet État. Venons-en à présent au chimérique. La politique a sa métaphysique,...
Page 21 - ... s'agrandir, et en vertu de quoi il peut former le dessein d'élever sa puissance sur la misère et sur la destruction d'autres hommes, et comment il peut croire qu'il se rendra illustre en ne faisant que des malheureux? Les nouvelles conquêtes d'un souverain ne rendent pas les Etats qu'il...
Page 29 - ... laisserez pas à insinuer intelligiblement à ce ministre, quoique avec douceur et de la modération et en termes modifiés. Mais quant à vous, je veux bien vous confier, bien qu'absolument pour votre direction seule, que pourvu que la France prendra des engagemens avec la cour de Dresde, je ne pourrai que de me retirer du jeu et que je ne mettrai pas la píame à la main pour signer le renouvellement de mon traité avec la France.
Page 41 - ... des projets chimériques, qui quelquefois peuvent devenir réels, si on ne les perd pas de vue, et que quelques générations de suite, en cheminant vers le même but, aient assez d'art pour cacher profondément leurs desseins aux yeux curieux et pénétrants des puissances européennes. Machiavel dit qu'une puissance désintéressée qui se trouverait parmi des puissances ambitieuses ne manquerait pas de périr enfin 1. J'en suis bien fâché, mais je suis obligé d'avouer que Machiavel a raison.
Page 42 - ... décorer d'un vain titre; que les premiers soins que vous devez prendre, sont de porter l'Etat au point de grandeur dont je vous ai fait un tableau idéal, et qu'enfin il ne vous est permis de sacrifier à la vanité qu'après avoir solidement établi votre puissance. La France: Après l'Allemagne, la France est la monarchie la plus puissante de l'Europe; mais les Etats ne sont que ce que les font les hommes qui les gouvernent.
Page 24 - Il ne nous convient point de recommencer la guerre ; un coup d'éclat, comme la conquête de la Silésie, est semblable aux livres dont les originaux réussissent et dont les imitations tombent.
Page 37 - Les écrivains qui ont cité la lettre que François I" écrivit à sa mère après la bataille de Pavie, la font consister en ce peu de mots : Toutestperdu, madame, fors l'honneur.

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