Revue des deux mondes

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Au bureau de la Revue des deux mondes., 1877
 

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Popular passages

Page 262 - L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature ; mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser : une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt, et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien.
Page 507 - Que fera donc l'homme en cet état? Doutera-t-il de tout? doutera-t-il s'il veille, si on le pince, si on le brûle? doutera-t-il s'il doute? doutera-t-il s'il est? On n'en peut venir là et je mets en fait qu'il n'ya jamais eu de pyrrhonien effectif parfait. La nature soutient la raison impuissante, et l'empêche d'extravaguer jusqu'à ce point.
Page 357 - Histoire curieuse de tout ce qui s'est passé à l'entrée de la Reyne mère du Roy très chrestien dans les villes des Pays-Bas, par le Sr.
Page 905 - Tout théâtre, sur lequel seraient représentées des pièces tendant à dépraver l'esprit public et à réveiller la honteuse superstition de la royauté sera fermé, et les directeurs arrêtés et punis selon la rigueur des lois.
Page 438 - Les sujets d'un État doivent contribuer au soutien du gouvernement, chacun, le plus possible, en proportion de ses facultés, c'est-à-dire en proportion du revenu dont il jouit sous la protection de l'État.
Page 253 - ... ce n'a été que par effet de la lâcheté des hommes, qui ont besoin d'être persuadés du mérite de l'existence, que l'on a voulu considérer mes opinions philosophiques comme le résultat de mes souffrances particulières, et que l'on s'obstine à attribuer à mes circonstances matérielles ce qu'on ne doit qu'à mon entendement. Avant de mourir, je vais protester contre cette invention de la faiblesse et de la vulgarité, et prier mes lecteurs de s'attacher à détruire mes observations...
Page 438 - L'homme qui ne produit que la quantité de pain nécessaire pour nourrir sa famille doit-il contribuer exactement dans la même proportion que celui qui, grâce à ses talents distingués, à ses immenses biens-fonds, à ses capitaux considérables, non-seulement...
Page 907 - Un liège sous mes coups se plut à voltiger ; Là , dans une course rivale, J'étais Achille , au pied léger. Là j'élevais jusqu'à la nue Ce long fantôme ailé qu'un fil dirige encor A travers la route inconnue Qu'Éole ouvre à son vague essor.
Page 495 - Créer en dehors de soi une œuvre que l'on dirige, dans laquelle on a mis son effort avec son empreinte et qui le représente d'une manière sensible, cette joie ne rachète-t-elle pas toutes les peines qu'elle a coûtées, les sueurs versées sur le sillon, les angoisses de l'artiste...
Page 717 - Rois! regardez en bas! —Ah! le peuple! — océan! — onde sans cesse émue! Où l'on ne jette rien sans que tout ne remue! Vague qui broie un trône et qui berce un tombeau ! Miroir où rarement un roi se voit en beau!

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