Comédies et proverbes, Volume 1

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Renaissance du livre., 1840 - 536 pages
 

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Popular passages

Page 226 - Adieu la gaieté de ma jeunesse, l'insouciante folie, la vie libre et joyeuse au pied du Vésuve ! Adieu les bruyants repas, les causeries du soir , les sérénades sous les balcons dorés! Adieu Naples et ses femmes, les mascarades à la lueur des torches, les longs soupers à l'ombre des forêts ! Adieu l'amour et l'amitié ! — Ma place est vide sur la terre.
Page 82 - Pourquoi le philosophe qui travaille pour tous regarde-t-il autour de lui ? Voilà le tort. Le moindre insecte qui passe devant ses yeux lui cache le soleil ; allons-y donc plus hardiment; la République, il nous faut ce mot-là. Et quand ce ne serait qu'un mot, c'est quelque chose, puisque les peuples se lèvent quand il traverse l'air...
Page 130 - Le vice a été pour moi un vêtement ; maintenant il est collé à ma peau. Je suis vraiment un ruffian, et quand je plaisante sur mes pareils, je me sens sérieux comme la mort au milieu de ma gaieté.
Page 491 - Dis-moi, s'il ya jamais eu un moment où tout fut créé, en vertu de quelle force ont-ils commencé à se mouvoir, ces mondes qui ne s'arrêteront jamais ? CÉCILK ParTéternells pensée.
Page 233 - Ses breloques de montre battent sur sa panse, en opposition avec les basques de son habit, qui voltigent sur ses mollets. Je suis sûr que cet homme-là a dans la tête un millier d'idées qui me sont absolument étrangères ; son essence lui est particulière. Hélas! tout ce que les hommes se disent entre eux se ressemble ; les idées qu'ils échangent sont presque toujours les...
Page 235 - ... sans marcher sur mes pas d'hier ; eh bien, mon cher ami, cette ville n'est rien auprès de ma cervelle. Tous les recoins m'en sont cent fois plus connus ; toutes les rues, tous les trous de mon imagination sont cent fois plus fatigués ; je m'y suis promené en cent fois plus de sens, dans cette cervelle délabrée, moi son seul...
Page 126 - Je suis devenu vicieux, lâche, un objet de honte et d'opprobre ; qu'importé ? ce n'est pas de cela qu'il s'agit. PHILIPPE : Tu baisses la tête ; tes yeux sont humides. LORENZO : Non, je ne rougis point ; les masques de plâtre n'ont point de rougeur au service de la honte. J'ai fait ce que j'ai fait. Tu sauras seulement que j'ai réussi dans mon entreprise. Alexandre viendra bientôt dans un certain lieu d'où il ne sortira pas debout. Je suis au terme de ma peine, et sois certain, Philippe, que...
Page 132 - ... le jeu et les filles ; comprends-tu cela? Si tu honores en moi quelque chose , toi qui me parles, c'est mon meurtre que tu honores, peut-être justement parce que tu ne le ferais pas. Voilà assez long-temps, vois-tu, que les républicains me couvrent de boue et d'infamie ; voilà assez long- temps que les oreilles me tintent, et que l'exécration des hommes empoisonne le pain que je mâche...
Page 238 - Miéris; quelque chose de doux comme le vent d'ouest , de pâle comme les rayons de la lune; quelque chose de pensif comme ces petites servantes d'auberge des tableaux flamands qui donnent le coup d'élrier à un voyageur à larges bottes , droit comme un piquet sur un grand cheval blanc. Quelle belle chose que le coup de l'étrier...
Page 198 - Voilà une jolie question, et si je n'avais que dix-neuf ans, que voudriez-vous que j'en pense? OCTAVE. Vous avez donc encore cinq ou six ans pour être aimée , huit ou dix pour aimer vous-même, et le reste pour prier Dieu. MARIANNE. Vraiment? Eh bien, pour mettre le temps à profit, j'aime Claudio, votre cousin et mon mari. OCTAVE. Mon cousin et votre mari ne feront jamais à eux deux qu'un pédant de village ; vous n'aimez point Claudio. MARIANNE. Ni Cœlio; vous pouvez le lui dire.

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