Chansons du XVe siècle

Front Cover
Gaston Bruno Paulin Paris
Firmin-Didot et cie, 1875 - Folk songs, French - 175 pages
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page ix - Paris, — une veine de poésie toute neuve, abondante, fraîche et savoureuse, vient à sourdre dans quelques provinces et à gazouiller doucement. C'est le vrai courant français qui s'échappe par une fissure, au lieu de se porter tout entier dans ces pompeuses machines où l'on en fait des jets d'eau et des cascades pour délecter les yeux des princes. Les grandes eaux poétiques de ce temps-là sont depuis longtemps taries ; des machines bien plus artificielles et plus fastueuses les ont remplacées...
Page 127 - C'est de son droit, jà ne l'en reprenez, Et perdissiez jusques à la vesture : Car vous n'aviez riens quand vous fustes nez. AUTEUR INCONNU 18 Complainte populaire XV« Siècle NTILZ gallans de France, Qui en la guerre allez, Je vous prie qu'il vous plaise Mon amy saluer.
Page v - D'autres nous montrent l'impression produite sur la nation par les grands événements du temps. Toutes ont ce mérite et ce prix incomparable d'être l'expression fidèle et spontanée du génie français, et de nous livrer des traits dont plusieurs semblent avoir disparu, dont d'aua tres sont indélébiles, mais qui tous appartiennent à la physionomie la plus intime de notre peuple.
Page ix - Charticr et se termine avec Crétin, où régnent sans partage la fatigante allégorie et la lourde imitation du latin, où Villon seul, suivi de loin par quelques disciples, fait descendre la muse de son estrade solennelle pour la mener, non aux champs, mais dans les rues boueuses de Paris, — une veine de poésie toute neuve, abondante, fraîche et savoureuse, vient à sourdre dans quelques provinces et à gazouiller doucement. C'est le vrai courant français qui s'échappe par une fissure, au...
Page 139 - ¡Ay, ay, ay, ay, qué fuertes penas! ¡Ay, ay, ay, ay, qué fuerte mal! Hablando estaba la reina en su palacio real con la infanta de Castilla, princesa de Portugal. ¡Ay, ay, ay, ay, qué fuertes penas!... Allí vino un caballero con grandes lloros llorar. — Nuevas te traigo, señora, dolorosas de contar.
Page ix - Cette poésie se distingue nettement de celle de l'époque précédente, autant que nos ressources, très-limitées, nous permettent d'apprécier celle-ci. Au contraire elle est restée la base et le modèle de la poésie populaire qui a suivi et de celle qui se produit encore. Par une réaction remarquable, elle s'est dégagée à l'époque où la littérature proprement dite est le plus éloignée de la nature, de la simplicité et du sentiment vrai. Dans ce quinzième siècle, où fleurit...
Page 34 - Departir de noz amours il nous convient; Baisons nous, acollons nous, mon amy gent, Comme font vrays amoureux secrétement Trop penser me font amours, dormir ne puis Si je ne voy mes amours toutes les nuyts.
Page 8 - Je luy dis que de Bisquaye J'estoys son prochain voisin : « Mecton nous pres ceste haie En l'ombre soubz l'aubepin : La parlerons a butin ' ; Faictes tout a ma requeste.
Page 8 - Par mon serment, vecy raige r Ce n'est francoys ne latin ; Parlez moy aultre langaige, Et laissez vostre bisquayn. Mectons no besongne a fin, Parlons d'amours, je vous prie. » Lors me dist, n'en doubtez mye : 24
Page 33 - Tenez, belle, tenez cy ; Je vous rends vostre brebiz Saine comme les aultres; Or me faictes mon plaisir Comme j'ay fait le vostre, tanderelo!

Bibliographic information