Les causeurs de la Révolution

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C. Lévy, 1890 - France - 416 pages
 

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Popular passages

Page 243 - L'orage a brisé le chêne Qui seul était mon soutien ; De son inconstante haleine Le zéphyr ou l'aquilon Depuis ce jour me promène De la forêt à la plaine, De la montagne au vallon . Je vais où le vent me mène; Sans me plaindre ou m'effrayer ; Je vais où va toute chose, Où va la feuille de rose, Et la feuille de laurier.
Page 231 - S'aimer d'une amitié sans bornes ; De soi seul emplir sa maison; En sortir, suivant la saison, Pour faire à son prochain les cornes ; Signaler ses pas destructeurs Par les traces les plus impures ; Outrager les plus belles fleurs Par ses baisers ou ses morsures ; Enfin, chez soi comme en prison, Vieillir, de jour en jour plus triste ; C'est l'histoire de l'égoïste, Et celle du colimaçon.
Page 115 - Dans tous les pays , dans tous les âges , les aristocrates ont implacablement poursuivi les amis du peuple; et si, par je ne sais qu'elle combinaison de la fortune, il s'en est élevé quelqu'un dans leur sein, c'est celui-là surtout qu'ils ont frappé, avides qu'ils étaient d'inspirer la terreur par le choix de la victime. Ainsi périt le dernier des Gracques de la main des patriciens; mais , atteint du coup mortel , il lança de la poussière vers le ciel, en attestant les dieux vengeurs ; et...
Page 104 - Je suppose, messieurs, celui d'entre vous qui est le plus convaincu que le monde est l'ouvrage du hasard, jouant aux trois dés, je ne dis pas dans un tripot, mais dans la meilleure maison de Paris, et son antagoniste amenant une fois, deux fois, trois fois, enfin constamment rafle de six.
Page 127 - Allez dire à votre maître que nous sommes ici par la volonté du peuple et que nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes.
Page 125 - Gardez-vous de demander du temps; le malheur n'en accorde jamais Eh! messieurs, à' propos d'une ridicule motion du PalaisRoyal, d'une risible insurrection qui n'eut jamais d'importance que dans les imaginations faibles, ou dans les desseins pervers de quelques hommes de mauvaise foi, vous avez entendu naguère ces mots forcenés : Catilina est aux portes de Rome et l'on délibère...
Page 123 - Je ne connais que trois manières d'exister dans la société : il faut y être mendiant, voleur, ou salarié.
Page 4 - J'avoue que je ne fais plus cas que « de celui-là (et de Pascal toutefois !) depuis que j'écris sur la politique; « et sur quoi pourrait-on écrire aujourd'hui! Quand une révolution « inouïe ébranle les colonnes du monde, comment s'occuper d'autre « chose? La politique est tout; elle envahit tout, rempli tout, attire « tout : il n'ya plus de pensées, d'intérêt et de passions que là.
Page 140 - Talleyrand, je n'ai vraiment rien fait pour cela ; c'est quelque chose d'inexplicable que j'ai en moi, qui porte malheur aux gouvernements qui me négligent.
Page 151 - L'ADROIT Maurice, en boitant avec grâce, Aux plus dispos pouvant donner leçons, A front d'airain unissant cœur de glace, Fait, comme on dit, son thème en deux façons. Dans le parti du pouvoir arbitraire, Furtivement il glisse un pied honteux; L'autre est toujours dans le parti contraire; Mais c'est le pied dont Maurice est boiteux.

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