Le temps retrouvé, Volume 1Nouvelle revue française, 1927 |
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... doute il était infiniment plus jeune mais on sentait qu'il ne ferait que se rapprocher davan- tage de cet idéal avec l'âge ) , comme certaines femmes qui sacrifient résolument leur visage à leur taille et à partir d'un certain moment ne ...
... doute il était infiniment plus jeune mais on sentait qu'il ne ferait que se rapprocher davan- tage de cet idéal avec l'âge ) , comme certaines femmes qui sacrifient résolument leur visage à leur taille et à partir d'un certain moment ne ...
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... doute l'oisiveté même de ceux - là peut se tra- duire par de la nonchalance . Mais , surtout depuis la faveur dont jouissent les exercices physiques , l'oisiveté a pris une forme sportive , même en dehors des heures de sport et qui se ...
... doute l'oisiveté même de ceux - là peut se tra- duire par de la nonchalance . Mais , surtout depuis la faveur dont jouissent les exercices physiques , l'oisiveté a pris une forme sportive , même en dehors des heures de sport et qui se ...
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... doutes sur la nature de leurs relations car elle ajoutait « Alors le petit a compris qu'il fallait y mettre du sien et y a dit : prenez - moi avec vous , je vous aimerai bien , je vous cajolerai bien , et ma foi ce monsieur a tant de ...
... doutes sur la nature de leurs relations car elle ajoutait « Alors le petit a compris qu'il fallait y mettre du sien et y a dit : prenez - moi avec vous , je vous aimerai bien , je vous cajolerai bien , et ma foi ce monsieur a tant de ...
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... doute que Robert , sans parler de Morel à Gilberte , ne pouvait s'empêcher , avec elle , de lui répéter , sous une forme ou sous une autre ce que le violoniste lui avait appris . Et il poursuivait son ancien bienfaiteur de sa haine ...
... doute que Robert , sans parler de Morel à Gilberte , ne pouvait s'empêcher , avec elle , de lui répéter , sous une forme ou sous une autre ce que le violoniste lui avait appris . Et il poursuivait son ancien bienfaiteur de sa haine ...
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... doute on peut s'écrier : « Dire que c'est d'un être si insignifiant qu'on parle avec tant d'abondance et d'éloges , c'est cela que j'aurais déploré de ne pas avoir connu si je n'avais fait que lire les journaux et les revues , et si je ...
... doute on peut s'écrier : « Dire que c'est d'un être si insignifiant qu'on parle avec tant d'abondance et d'éloges , c'est cela que j'aurais déploré de ne pas avoir connu si je n'avais fait que lire les journaux et les revues , et si je ...
Common terms and phrases
aimait Aimée de Coigny Albertine allait Allemands assez aurait avaient aviateurs Balbec baron beau Bergotte Bloc national Bloch Boches Bréauté Brichot Bulgarie c'était Cambremer cause cesse chambre Charlus charmant chose Combray connaissait Cottard croire croyait d'ailleurs d'Albertine dame demander devant dîner dire disait Doncières donner doute dreyfusards dreyfusisme duchesse durin eussent eût faisait femme Françoise fût gens du monde Gilberte Goncourt Guermantes guerre hôtel intelli j'ai j'avais j'étais jamais jeune homme jeunes gens jour journaux Jupien l'air l'Allemagne l'avait laisser longtemps m'avait m'était maintenant maison maître d'hôtel malade ment Mme Bontemps Mme Verdurin Morel mort n'avait n'était n'eût Norpois pable parler paroles passé patriotisme patron penser personne peur peut-être plaisir pourtant pouvait première presque qu'un regarder reste rien Robert Robert de Saint-Loup Roumanie russe s'était Saint Saint-Loup sais salon savait semblait sentait serait seulement Sodoma soir sorte Swann Tansonville tion trouvait venir Villeparisis vrai Walkyrie yeux
Popular passages
Page 37 - ... m'intéressait, c'était non ce qu'ils voulaient dire mais la manière dont ils le disaient, en tant qu'elle était révélatrice de leur caractère ou de leurs ridicules ; ou plutôt c'était un objet qui avait toujours été plus particulièrement le but de ma recherche parce qu'il me donnait un plaisir spécifique, le point qui était commun à un être et à un autre.
Page 52 - Mais tout en haut, ceux qui se sont fait une vie intérieure ambiante ont peu égard à l'importance des événements. Ce qui modifie profondément pour eux l'ordre des pensées c'est bien plutôt quelque chose qui semble en soi n'avoir aucune importance et qui renverse pour eux l'ordre du temps en les faisant contemporains d'un autre temps de leur vie. On peut s'en rendre compte pratiquement à la beauté des pages qu'il inspire : un chant d'oiseau dans le parc de Montboissier, ou une brise chargée...
Page 18 - Il est possible que Morel, étant excessivement noir, fût nécessaire à Saint-Loup comme l'ombre l'est au rayon de soleil. On imagine très bien dans cette famille si ancienne un grand seigneur blond doré, intelligent, doué de tous les prestiges et recelant à fond de cale un goût secret, ignoré de tous, pour les nègres.
Page 220 - Durant le trajet en chemin de fer que je fis pour rentrer enfin à Paris, la pensée de mon absence de dons littéraires, que j'avais cru découvrir jadis du côté de Guermantes, que j'avais reconnue avec plus de tristesse encore dans mes promenades quotidiennes avec Gilberte avant de rentrer dîner, fort avant dans la nuit, à Tansonville, et qu'à la veille de quitter cette propriété j'avais...
Page 168 - Je ne voulais pas parler devant ce petit, qui est très gentil et fait de son mieux. Mais je ne le trouve pas assez brutal. Sa figure me plaît, mais il m'appelle « crapule » comme si c'était une leçon apprise.
Page 111 - Allemagne, les sots d'Allemagne défendant avec sottise et passion une cause injuste ne l'eussent irrité; mais vivant en France, les sots français défendant avec sottise et passion une cause juste ne l'irritaient pas moins. La logique de la passion, fût-elle au service du meilleur droit, n'est jamais irréfutable pour celui qui n'est pas passionné. M. de Charlus relevait avec finesse chaque faux raisonnement des patriotes. La satisfaction que cause à un imbécile son bon droit et la certitude...
Page 92 - Saint-Loup, son intelligence, conduite par une évolution où l'hérédité entrait pour une grande part, avait pris un brillant que je ne lui avais jamais vu. Quelle distance entre le jeune blondin qui jadis était courtisé par les femmes chic ou aspirant à le devenir, et le discoureur, le doctrinaire qui ne cessait de jouer avec les mots.
Page 96 - Une seconde je me demandai qui me disait bonjour : c'était M. de Charlus. On peut dire que pour lui l'évolution de son mal ou la révolution de son vice était à ce point extrême où la petite personnalité primitive de l'individu, ses qualités ancestrales, sont entièrement interceptées par le passage en face d'elles du défaut ou du mal générique dont ils sont accompagnés.
Page 223 - J'avais eu envie d'aller chez les Guermantes comme si cela avait dû me rapprocher de mon enfance et des profondeurs de ma mémoire où je l'apercevais. Et j'avais continué à relire l'invitation jusqu'au moment où, révoltées, les lettres qui composaient ce nom si familier et si mystérieux, comme celui même de Combray, eussent repris leur indépendance et eussent dessiné devant mes yeux fatigués comme un nom que je ne connaissais pas.
Page 36 - Comme un géomètre qui, dépouillant les choses de leurs qualités sensibles ne voit que leur substratum linéaire, ce que racontaient les gens m'échappait, car ce qui m'intéressait, c'était non ce qu'ils voulaient dire, mais la manière dont ils le disaient, en tant qu'elle était révélatrice de leur caractère ou de leurs ridicules...