Les chants et les contes des Ba-Ronga de la baie de Delagoa: recueillis et transcrits

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G. Bridel & cie, 1897 - Folk literature, Tsonga - 327 pages
 

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Popular passages

Page 137 - Galagala) fut envoyé pour dire aux hommes : « Vous mourrez et vous tomberez en pourriture. » Le Grand Lézard dépassa le Caméléon et arriva le premier dire aux gens : « Vous mourrez et vous tomberez en pourriture. » Lorsque le Caméléon arriva à son tour, on lui dit : « Nous avons déjà reçu un autre message ; il nous est impossible d'accepter le tien.
Page 9 - L'Afrique, qui a vécu jusqu'ici de sa propre vie et que le contact avec les Européens a fort peu modifiée encore, tend à devenir la terre classique de cette littérature traditionnelle. Dans n'importe quelle tribu, pour peu qu'on sache la langue des indigènes et qu'on se donne la peine de les faire causer, on récoltera une moisson abondante de contes, de proverbes, d'explications fantaisistes des phénomènes de la nature.
Page 8 - ... temps anciens. Il est facile de comprendre que les peuples non civilisés fournissent à la jeune science du folklore des matériaux beaucoup plus nombreux et intéressants. L'Afrique, qui a vécu jusqu'ici de sa propre vie et que le contact avec les Européens a fort peu modifiée encore, tend à devenir la terre classique de cette littérature traditionnelle. Dans n'importe quelle tribu, pour peu qu'on sache la langue des indigènes et qu'on se donne la...
Page 82 - Irères aînés eux-mêmes régnent en despotes sur leurs cadets. Du haut en bas de l'échelle sociale, les forts écrasent les faibles et s'entendent à merveille pour maintenir leur système d'autorité. Or, le soir, autour du feu, les femmes, les petits, prennent leur revanche à la manière des Noirs, c'està-dire en disant ce qu'ils pensent d'une manière détournée. Ils ne songent point à renverser l'ordre social, l'ordre établi. Oh ! bien loin de là ! mais ils éprouvent un malicieux plaisir...
Page 253 - Non ! Donnez-moi plutôt votre chat. Je partirai demain pour mon nouveau domicile. » Ses parents n'y consentirent pas : « Tu sais, lui dirent-ils, que notre vie est attachée à ce chat ! » Elle leur répondit : « Peu importe ! Je pourrais avoir du malheur si vous refusiez . » Alors ils lui donnèrent le chat et elle partit. Elle construisit pour l'animal un enclos et l'y plaça sans que son mari en sût rien. Or, un certain jour, Titichane alla travailler à ses champs (1) M.
Page 256 - C'en est fait de nous, le Clan-du-Chat ! Qu'elle commence, elle ! » Ils détachèrent la natte, puis l'un après l'autre s'en fut regarder et tomba mort à la vue du chat. Leur gendre, quand il eut vu cela, alla fermer avec des épines la grande porte du village pour que personne n'y entrât plus. Il partit et rentra chez lui. Les cadavres tombèrent en pourriture. Il alla raconter à ses amis que, en tuant le chat, il se trouvait avoir tué tous ces gens-là, parce que leur vie dépendait du chat....
Page 256 - Je village de ses parents, son mari marchant derrière elle. Quand elle fut arrivée, elle posa le paquet au milieu de la place. Une femme vint à elle et lui dit : « Nous t'avions offert de prendre un éléphant, tu as refusé ; nous t'avions offert de prendre une antilope, tu as refusé; est-ce que tu ne nous a pas tous tués à présent, dis? » Alors ils se donnèrent tous rendez-vous sur la place du village. Ils dirent: « C'en est fait de nous, le Clan-du-Chat ! Qu'elle commence, elle!
Page 254 - Elle construisit pour l'animal un enclos et l'y plaça sans que son mari en sût rien. Or, un certain jour, Titichane alla travailler à ses champs sur la •colline et dit au chat qu'il pouvait aller manger le maïs demeuré de reste dans la marmite, dans la hutte. Quand elle s'en fut allée, l'animal sortit de l'enclos, entra dans la hutte; il commença à manger, à se rassasier, puis il racla le fond de la marmite en faisant : KonéJtouerrrr, koué-kouerrrr.
Page 34 - Paris, 1839, 1. 1, p. 259-260. carriole assez semblable à un char de bohémiens descendait dans la longue dépression où dort le lac Rikatla, elle passait à travers une région occupée par de nombreux villages. A peine avait-elle été aperçue par les enfants de la contrée, que tous arrivaient au grand galop à notre rencontre, nudillons aux yeux très blancs, fillettes portant leurs petites sœurs sur le dos et tout ensemble ils entonnaient le refrain suivant : Gweima nao Gweima nao Gweima...
Page 85 - Ba-Ronga, sont les bons tours qu'il joue à l'Éléphant, le puissant, le riche, un peu nigaud, à l'Hippopotame, le lourdaud brutal, au Singe, le malin, à l'Antilope, la niaise et à tous les autres animaux.

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