Collection complète des oeuvres, Volume 1

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éditeur non identifié, 1782
 

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Popular passages

Page 136 - de leurs cabanes ruftiques, tant qu'ils fe bornèrent à coudre leurs habits de peaux avec des épines ou des arêtes , à fe parer de plumes & de coquillages , à fe peindre le corps de diverfes couleurs , à perfectionner ou embellir leurs arcs & leurs flèches, à tailler avec des pierres
Page 303 - certain que les plus grands • prodiges de vertu ont été produits par l'amour de la patrie : ce fentiment doux & vif qui joint la force de l'amourpropre à toute la beauté de la vertu , lui donne une énergie qui fans la défigurer, en fait la plus héroïque de toutes les
Page 178 - derechef. C'eft ici que tout fe ramené à la feule loi du plus fort, & par conféquent à un nouvel état de nature différent de celui par lequel nous avons commencé, en ce que l'un étoit l'état de nature dans fa pureté, & que ce dernier eft le fruit d'un excès de
Page 51 - concevoir l'idée, qu'après être fortis de l'état de nature. On commence par rechercher les règles dont, pour l'utilité commune , il feroit à propos que les hommes convinflent entr'eux, & puis, on donne le nom de loi naturelle à la collection de ces règles , fans autre preuve que le bien qu'on trouve qui réfulteroit de leur
Page 70 - que l'état de réflexion eft un état contre nature, & ,que l'homme qui médite eft un animal dépravé. Quand on fonge à la bonne conftitution des Sauvages, au moins de ceux que nous n'avons pas perdus avec nos liqueurs fortes ; quand on fait qu'ils ne connoiffent prefque d'autres maladies que les bleffures & la
Page 92 - particulière. Eflayez de vous tracer l'image d'un arbre en général, jamais' vous n'en viendrez à bout; malgré vous , il faudra le voir petit ou grand , rare ou touffu , clair ou 'foncé; & s'il dépendoit de vous de n'y voir que ce qui fe trouve en tout arbre , cette image
Page 100 - de n'avoir ni mal à craindre ni bien à efpérer de perfonne, que de s'être fournis à une dépendance univerfelle , & de s'obliger à tout recevoir de ceux qui ne s'obligent à leur rien donner. N'allons pas fur-tout conclure avec Hobbes , que pour n'avoir aucune idée de la bonté, l'homme foit naturellement méchant ; qu'il foit vicieux parce qu'il ne
Page 69 - être, fi nous nous donnons plus de maux que la médecine ne peut nous fournir de remèdes! L'extrême inégalité dans la manière de vivre , l'excès d'oifiveté dans les uns , l'excès de travail dans les autres, la facilité d'irriter & de fatisfaire nos appétits & notre fenfualité, les alimens trop recherchés des riches, qui les
Page 240 - de favoir pourquoi l'homme demeurera attaché à la femme après l'accouchement , mais pourquoi il s'attachera à elle après la conception. L'appétit fatisfait, l'homme n'a plus befoin de telle femme» ni la femme de tel homme. Celui-ci n'a pas le moindre fouci ni peut-être la moindre idée des fuites de fon
Page 51 - arbitraires. Mais tant que nous ne connoîtrons point l'homme naturel, c'eft ■en vain que nous voudrons déterminer la loi qu'il a reçue, ou celle qui convient le mieux à fa conftitution. Tout ce que nous ■pouvons voir très-clairement au fujet de cette loi, c'eft que nonfeulement pour qu'elle foit loi-, il faut .que la volonté de celui qu'elle oblige

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