Art & décoration, Volume 21

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Éditions C. Massin, 1907 - Architecture
 

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Popular passages

Page 6 - Je ne l'ai jamais entendu dans ce moment solennel sans croire que non seulement il devait la toucher au cœur, mais qu'il pouvait la transformer, l'ennoblir et l'élever, lui transmettre un haut idéal, mettre en elle le rêve enchanté d'un sublime rossignol qui naîtrait de leurs amours. C'est son incubation, à lui, il couve le génie de l'amante, la féconde de poésie, l'aide à se créer en pensée celui qu'elle va concevoir.
Page 73 - Nous devons l'Apologue à l'ancienne Grèce. Mais ce champ ne se peut tellement moissonner Que les derniers venus n'y trouvent à glaner.
Page 8 - N'est-ce pas lui, disait Linné, qui passe? je l'ai vu de profil. » Et moi, je ferme les yeux ; je le sens d'un cœur ému , je le sens qui glisse en moi dans une nuit enchantée par la voix du rossignol. Rapprochez-vous, c'est un amant; mais éloignezvous, c'est un dieu. La mélodie, ici vibrante et d'un brûlant appel aux sens, là-bas grandit et s'amplifie par les effets de la brise; c'est un chant religieux qui emplit toute la forêt. De près, il s'agissait du nid, de l'amante, du fils qui...
Page 4 - La force fait la joie. Le plus joyeux des êtres, c'est l'oiseau , parce qu'il se sent fort au delà de son action, parce que, bercé, soulevé de l'haleine du ciel, il nage, il monte sans effort, comme en rêve. La force illimitée , la faculté sublime, obscure chez les êtres inférieurs, chez l'oiseau claire et vive, de prendre à volonté sa force au foyer maternel, d'aspirer la vie à torrent , c'est un enivrement divin. La tendance toute naturelle, non orgueilleuse, non impie, de chaque être,...
Page 122 - M me d'Humières, gouvernante de ses enfants, pour lui réclamer des portraits d'eux « au vif », et « il suffit que ce soit au créon pour avoir plus tost faict...
Page 4 - S'il compare l'organisation physique de l'homme à celle de l'oiseau, il trouve cette dernière presque supérieure. « Vie facile et sublime, s'écrie-t-il, de quel œil le dernier oiseau doit regarder, mépriser le plus fort, le plus rapide des quadrupèdes, un tigre, un lion ! Qu'il doit sourire de le voir, dans son impuissance, collé, fixé à la terre, la faisant trembler d'inutiles et vains rugissements, des gémissements nocturnes qui témoignent...
Page 15 - Il plane les ailes toutes grandes ouvertes, à angle droit avec l'axe du corps et laissant de temps à autre ses jambes pendre de toute leur longueur. Quand il est ainsi en l'air, il peut monter d'un mouvement circulaire sans un simple battement d'ailes, sans même qu'on les. aperçoive remuer, non plus que la queue, et de cette manière il s'élève à perte de vue, sa blanche queue étant la dernière à disparaître.
Page 4 - Tes joies de la terre. Ainsi, partout, sur l'immense concert instrumental de la nature, sur ces soupirs profonds, sur les vagues sonores qui s'échappent de l'orgue divin, une musique vocale éclate et se détache, celle de l'oiseau, presque toujours par notes vives qui tranchent sur ce fond grave, par d ardents coups d'archet.
Page 4 - Toussenel), son sourd rugissement se perdra dans l'espace. Bien autrement puissante de voix et de respiration, la petite alouette monte en filant son chant, et on l'entend encore quand on ne la voit plus. Sa chanson gaie, légère, sans fatigue, qui n'a rien coûté, semble la joie d'un invisible esprit qui voudrait consoler la terre. La force fait la joie. Le plus joyeux des êtres, c'est l'oiseau, parce qu'il se sent fort au-delà de son action, parce que, bercé, soulevé de l'haleine du ciel,...
Page 80 - Quoiqu'il en soit, devant l'engouement toujours croissant qui se manifeste depuis quelques années, en faveur de l'art du grand feu, j'ai la conviction que le jour n'est pas éloigné, où les céramiques d'Occident, en plus de leur qualité d'inaltérabilité, posséderont des couleurs de grand feu qui leur permettront : l'éclat des faïences persanes, la somptuosité des hispanomoresques, et la richesse des poteries de la Renaissance italienne. TAXILE DOAT d« la Manufacture Nationale de Sèvres.

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