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2o. En principes accessoires encore plus les sulfates de baryte ou de chaux, l'oxide variables que les précédents, de fer.

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Mais ces matériaux qui entrent dans la composition des pâtes, renferment d'autres éléments que la cuisson, élaboration définitive de la pâte, a fait dégager.

Ces éléments sont l'eau, et quelquefois l'acide carbonique, le bitume ou le charbon. L'eau, si elle n'existe plus dans les pâtes céramiques parfaites, est au contraire abondante dans l'un des matériaux de cette pâte, et paraît indispensable au façonnage des pâtes, du moins dans le plus grand nombre des cas, et dans l'état actuel de la fabrication.

Ainsi, les éléments essentiels des pâtes faites sont uniquement, d'une part, l'alumine ou la magnésie, et de l'autre, la silice. Les élémens accessoires sont la chaux,

Les matériaux qui, dans la nature, fournissent ces éléments, sont :

Les argiles plastiques ;
Les argiles figulines;
Les marnes argileuses;
Les kaolins divers;

La magnésie ou la giobertite, qui renferme en outre toujours de l'eau, dans les proportions de 10 à 18 pour 100, et souvent de l'acide carbonique.

L'analyse que nous donnons de plusieurs de ces matériaux y va démontrer la présence des éléments constitutifs des pâtes céramiques. Nous les réunissons ici, afin qu'on puisse en comparer plus facilement la composition: nous n'aurons plus qu'à les citer et renvoyer aux tableaux suivants lorsque nous aurons occasion d'employer ces matériaux dans la composition des différentes sortes de poteries.

Composition des matières naturelles employées comme base ou partie essentielle des pátes céramiques.

Argile plastique.

C'est une argile qui a pour caractère de ne renfermer que de l'alumine, de la silice et un peu d'oxide de fer, par conséquent de ne faire aucune effervescence avec les acides, et d'être infusible au feu du four de porcelaine, c'est-à-dire à une température de 120 degrés du pyromètre de Wedgwood.

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Nous pourrions actuellement parler de l'influence de chacun de ces élémens des poteries sur leur solidité, leur densité, leur fusibilité, la plasticité de leur pâte, la facilité ou la difficulté de leur fabrication, sur les défectuosités qu'elles font éprouver aux poteries dans leur façonnage, leur dessiccation, leur cuisson, etc. : mais on voit que nous serions obligé d'anticiper sur la connaissances de toutes ces propriétés, et qu'il est plus convenable de parler de ces diverses influences à mesure que nous traiterons des opérations qu'il faut faire pour fabriquer entièrement une poterie parfaite, et des diverses propriétés qui accompagnent ou suivent ces opérations.

ARTICLE 11.

Fabrication générale des pátes céramiques.

Cette opération a pour but de lier les élémens des pâtes de la manière la plus facile, la plus complète et la plus convenable, ou de former des pâtes faciles à travailler et solides sous tous les rapports.

La plasticité et l'homogénéité sont les conditions essentielles de fabrication de toute pâte céramique.

Pour remplir ce double objet, les maté riaux (1), de toutes les pâtes céramiques, doivent consister en matières plastiques et en matières arides ou dégraissantes, réunies de manière à former un tout homogène.

L'homogénéité de nature et de densité est la condition de premier ordre; car on peut façonner, par différens procédés, des pâtes, et en obtenir des poteries parfaites, pourvu que ces pâtes soient homogènes.

(1) On voit qu'il ne faut pas confondre les matériaux qui composent une pâte, avec les éléments de cette pâte. Par exemple, les matériaux de la porcelaine sont : le kaolin et le felspath; et ses éléments sont: la silice, l'alumine et la potasse.

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$ 1er.

De la plasticité et des matières plastiques,

qu'ont certaines matières molles, de prendre On entend, par plasticité, la faculté sous la main de l'ouvrier toutes les formes qu'il veut produire. On appelle pátes londe cette faculté, et páles courtes, celles qui, gues, celles qui jouissent au plus haut degré ment. Nous reviendrons plus bas sur ces par opposition, ne la possèdent que faiblequalités des pâtes.

La plasticité, quoiqu'elle ne soit pas, à notre avis, une condition indispensable au dant celle qui est le plus généralement refaçonnage des pâtes céramiques, est cepencherchée, comme se prêtant le mieux au façonnage le plus facile et le plus ordinaire de ces pâtes.

La plasticité ne se trouve complètement et naturellement que dans quelques élémens naturels des pâtes, l'argile, la marne argileuse et la magnésite. Je ne connais aucune autre matière minérale qui possède cette propriété.

On remarquera que les trois matières que je viens de citer renferment de l'eau dans un état d'adhérence telle, que la dessiccation à 100 degrés ne peut l'en faire dégager, et qu'on peut presque les considérer comme les hydrates.

On remarquera que dans la marne, c'est l'argile qui lui donne cette propriété, et qu'elle décroît à mesure que la marne devient plus calcaire.

On remarquera enfin que, dans l'argile elle-même, qu'on regarde comme un silicate d'alumine hydraté, c'est à l'alumine seule qu'on peut attribuer cette propriété, et cependant l'alumine pure, soit qu'on la prenne à l'état gélatineux, soit qu'après l'avoir desséchée, on la broie long-temps avec de l'eau, ne donne jamais une pâte liante et plastique.

On ne peut pas l'obtenir davantage, lorsqu'on y mêle de la silice pure dans la même

proportion que celle qui entre dans la composition des argiles.

Il

Il y a donc dans ces dernières une texture particulière, que les circonstances de leur formation ou le temps a fait prendre aux parties qui les composent, et que nous n'avons pu encore imiter complètement.

Si la plasticité est une condition de première importance pour faciliter la fabrication, et par suite le façonnage des pâtes, portée à un trop haut degré, elle a de graves inconvéniens, qu'il faut savoir maîtriser. Les pièces fabriquées avec des pâtes trop plastiques se dessèchent difficilement et inégalement, éprouvent par leur dessiccation une déformation considérable, et sont très

sujettes à se fendre ces inconvéniens sont développés et aggravés par la cuisson. Il a donc fallu introduire, dans la composition des pâtes céramiques, une matière qui détruisît les mauvais effets de la plasticité, lorsque ces matières n'y existaient pas naturellement.

Des matières dégraissantes.

Les matières que l'on appelle matières arides ou dégraissantes sont assez variées : ce sont, suivant la nature de la base plastique et la qualité de poterie qu'on veut obtenir, du sable,

du silex broyé,
de la craie,

du ciment de pâte cuite,

des escarbilles.

Les trois premières matières sont, comme on voit, naturelles; celle que l'on nomme ciment est le résultat de la trituration des pâtes céramiques déjà cuites. Les escarbilles employées comme matière dégraissante dans la fabrication de quelques terres cuites très grossières, sont les scories mêlées de charbon qui tombent de la forge des serruriers. On choisit ces matières suivant la nature, la qualité et le but économique de la poterie qu'on se propose de fabriquer. On sent qu'el les agissent sur les pâtes, non-seulement comme moyen mécanique ou physique de division; mais qu'ayant aussi une grande influence sur leur fusibilité et sur quelquesunes de leurs autres qualités, elles doivent

être choisies en raison de cette double in

fluence ; on les réduit aussi, dans le même but, en poudre ou en gravier plus ou moins grossier.

$2. De l'eau.

entrent dans la fabrication des pâtes céramiques. Quoiqu'elle ne serve qu'à mêler les autres matériaux, à leur donner la mollesse nécessaire et à développer les qualités plastiques, cet élément de la fabrication des pâtes est cependant susceptible de plusieurs considérations très-remarquables.

Il entre toujours dans la fabrication, mais rarement dans la composition des pâtes faites. Dans quelques cas, l'eau paraît n'y être employée qu'en quantité fort petite; mais quoiqu'il y ait certains cas où les pâtes céramiques semblent être employées et façonnées sèches, elles ne sont jamais absolument privées d'eau.

L'eau, qu'elle y ait été introduite en grande quantité ou laissée en très-petite proportion, n'existe plus dans la plupart des pâtes faites. Néanmoins, il me paraît sûr qu'il en reste un peu dans les pâtes qui n'ont éprouvé qu'une cuisson incomplète à une température peu élevée; c'est le cas de la plupart des poteries grossières et de celles qui ont été fabriquées par les anciens sous le nom de poteries grecques ou campaniennes, de poteries étrusques et de poteries romaines.

L'eau paraît donc adhérer avec une grande puissance aux pâtes céramiques. Cette puissance est telle, qu'une longue dessiccation aidée d'une élévation de température à 100 degrés ne suffit pas pour l'en chasser entièrement; il faut une chaleur rouge au moins égale à celle de la fusion de l'argent pour opérer cette expulsion.

Cette adhérence est d'autant plus grande, que la pâte est plus argileuse, plus plastique, et par conséquent moins dégraissée. Le dégraissage par les matières arides paraît done avoir,pour but principal, de permettre à l'eau de se dégager facilement et également, et de manière à ce que la pâte reste d'une égale densité dans toutes les parties. Il faut faire en sorte que la dessiccation puisse s'opérer lentement et également ; et l'une des principales précautions du potier est d'éviter une dessiccation trop rapide, qui est toujours inégale.

Le second inconvénient de la dessiccation

rapide est de produire, à la surface des pièces, une croûte desséchée et dense qui s'oppose à la sortie de l'eau de l'intérieur de la pièce, si ses parois sont épaisses; en sorte qu'une pièce ainsi séchée, et qui paraît l'avoir été complètement, renferme encore de l'eau dans l'intérieur de ses parties épaisses.

L'eau est le troisième des matériaux qui Cette eau, vaporisée par la haute tempéra

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