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où l'on est libre, où l'existence est pure comme un hymme à Dieu...

Infortunés ceux qui ne se sont pas fait une demeure où l'on trouve une mère chérie, une compagne aimable et de beaux enfans toujours sourians!

Grâce à la Famille, l'âme de l'homme n'est jamais déserte; elle ressemble à la ruche où chaque abeille dépose son miel. L'amour lui tend la main, le conduit dans sa route comme l'ange de Tobie, et la sollicitude vigilante guide pieusement ses pas incertains.

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chanté. On y revient toujours, comme au tomber de la nuit, revient l'oiseau domestique au colombier.

IV

FAMILLE OBLige.

La Famille, ce suprême bonheur de la terre, rend l'homme vertueux. Elle lui donne le sentiment de sa propre dignité; elle l'élève au dessus de toute la création; elle lui met dans le cœur la révélation de l'amour propre et de l'honneur. Il veut ne pas faire rougir les siens. Le nom d'un père est un trésor dont il s'efforce de se rendre digne, car, dans le palais comme dans la chaumière, tout ce qui vient des êtres chéris qui nous ont donné la vie, est sacré.

En abolissant a Famille, les matérialistes

étouffent toutes ces nobles aspirations; ils renient tous nos droits avec tous nos devoirs; ils foulent aux pieds toutes les saintes traditions, toutes les pures croyances, -ces traditions qui faisaient notre gloire, ces croyances qui faisaient notre joie.

En abolissant la Famille, les matérialistes abolissent l'amour, l'amour chrétien, c'est-àdire ce doux et sublime mélange de l'âme et des sens qu'on ignorait avant le christianisme.

L'amour, pris dans le sens religieux et vrai du mot, est plus spiritualiste que matériel ; les jouissances qu'il procure au cœur sont de beaucoup supérieures et plus recherchées que les plaisirs qu'il donne aux sens.

La passion ne s'appuyant plus sur la sainteté du mariage, n'est plus de l'amour, c'est de la débauche. Or, encore une fois, l'amour chrétien est le bonheur de l'homme, la débauche n'en est que la fièvre, le mensonge.

La doctrine matérialiste qui supprime le mariage et l'amour avec leurs tendresses et leurs poésies, avec leurs joies et leurs souffrances qui font également notre bonheur, est donc une doctrine satanique, une doctrine

méchante, dont l'application serait notre dégradation et notre misère, l'enfer ici-bas, l'enpour tous!...

fer

Les matérialistes ne connaissent pas l'homme, s'ils croient qu'il se résignera à vivre comme un animal, seulement par et pour le corps.

Et qui remplira cet affreux vide moral que nous sentons en dedans de nous?

L'homme avait besoin de chercher sa félicité dans une autre créature, Dieu lui a donné la femme et a créé l'amour.

Que ceux qui veulent détruire ce sentiment conforme aux voies du Seigneur, ne nous disent pas qu'il rend malheureux, car ce sont des douleurs remplies de voluptés; plus on souffre et plus on aime; on chérit son martyre; on est ingénieux à se créer des angoisses, et ceux qui en meurent, adorent le mal qui les tue!.....

Les chagrins de l'amour, c'est encore du bonheur.

De même nous aimons l'automne avec ses feuilles jaunies et tombantes, avec sa triste. poésie, tant il est vrai qu'il y a de l'amertume et de la douleur au fond de toute volupté.

Non! ils n'éteindront pas ce feu secret, ce

feu moral qui coule dans nos veines et donne la vie à notre âme!

Il n'est pas de jouissances matérielles capables de nous faire oublier tout ce qui manquerait à notre cœur s'il était privé des jouissances morales.

L'amour est un sentiment immatériel, il n'est pas seulement inspiré par la beauté du visage, il l'est surtout par la grâce de l'esprit, par la bonté du cœur, par l'élégance du langage, par le respect des devoirs, par la grandeur de l'âme, par les qualités morales.

L'amour est un sentiment tout imprégné de la grandeur du Christianisme.

Je laisse à mes adversaires ce triste plaisir, car cela doit en être un pour eux, de chercher le mot capable d'exprimer la chose par laquelle ils veulent le remplacer...

L'amour est une grande et forte passion qui nous élève; c'est plutôt la beauté morale, la beauté éternelle qui le fait naître que la beauté périssable; les délices qu'il procure n'ont rien de matériel; elles échappent à l'analyse, elles. nous enveloppent comme un manteau, et pour

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