Économie politique des Romains, Volume 2

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Popular passages

Page 277 - De là il arriva que les hommes puissants s'enrichirent outre mesure et que l'on ne vit plus que des esclaves dans les campagnes. La race italienne, usée et appauvrie, périssait sous le poids de la misère, des impôts et de la guerre. Si parfois l'homme libre échappait à ces maux, il se perdait dans l'oisiveté, parce qu'il ne possédait rien en propre dans un territoire tout entier envahi par les riches , et qu'il n'y avait point de travail pour lui sur la terre d'autrui , au milieu d'un si...
Page 290 - Gracchos, plebem in agris publicis constituisse qui agri a privatis antea possidebantur. Non sum autem ego is consul qui, ut plerique, nefas esse arbitrer Gracchos laudare ; quorum consiliis, sapientia, legibus multas esse video rei publicae partes constituías.
Page 132 - ... la culture des terres. Tant qu'ils conservèrent cette institution ils obtinrent deux avantages : d'avoir des terres plus fécondes, mieux cultivées, et de jouir eux-mêmes d'une santé plus robuste. Maintenant que les pères de famille, abandonnant la faucille et la charrue, se sont presque tous glissés dans les murs de Rome et aiment mieux se servir de leurs mains au cirque et au théâtre que dans les vignobles et les moissons, nous payons, pour ne pas mourir de faim, le blé nécessaire...
Page 454 - Les publicains enregistraient les déclarations des marchands, comme on le voit par ces deux vers de Lucilius3 : Facit idem quod illi qui inscriptum e portu Exportant clanculum, ne portorium dent. L'ignorance ou l'erreur n'étaient point admises comme excuses, à moins qu'elles ne fussent alléguées par un mineur ; dans ce cas les marchandises n'étaient pas confisquées ; on les recouvrait en payant un double droit â.
Page 154 - Son allure est une espèce d'amble : par cette raison, il devait avoir et il a réellement la croupe basse; mais comme on a cru que c'était un défaut, on a cherché à y remédier en posant la statue sur un plan incliné en devant, ce qui en détruit l'effet, et met hors d'équilibre la...
Page 306 - Ce fut une concession obligée de l'oligarchie envers le peuple, qui, réduit à la misère par l'abrogation des lois liciniennes, par l'introduction de la culture au moyen des esclaves, et cependant conservant toujours ses droits politiques, avait besoin d'être contenu par de puissants motifs d'intérêt personnel pour ne pas être tenté d'exciter une révolution dans l'Etat. Alors les hommes publics se virent contraints à rechercher comment ils pourraient soulager le peuple, non en favorisant...
Page 213 - En résumant les principaux faits que présente l'histoire de l'agriculture romaine pendant le vie et le vu* siècle de Rome, et qui résultent de l'analyse exacte des écrits de Caton et de Varron, que j'ai assujettie à l'ordre chronologique pour obtenir plus de précision dans le classement des faits principaux et des méthodes générales ou particulières, nous voyons d'abord que l'agriculture de l'Italie fut à son plus haut point de perfection dans les deux siècles qui suivirent l'établissement...
Page 313 - Les mœurs du siècle attachaient à l'orbitè trop d'avantages. Par cette loi les célibataires ne pouvaient hériter que de leurs plus proches parents ; hors ce cas, tous les legs qu'on leur faisait par testament revenaient au fisc, à moins que, dans l'espace de cent jours, ils ne se mariassent; ce qui fait dire à Plutarque que « l'on ne se mariait -plus pour avoir des héritiers, mais pour l'être. » De plus, toutes les lois portées depuis le vu...
Page 269 - Etat deviendra, on ne se trompera guère en jugeant à quel degré d'accroissement ou de décadence il est parvenu et en quelle forme de gouvernement il changera, pourvu qu'on porte ce jugement sans passion et sans préjugé. En suivant cette méthode il est aisé de connaître l'établissement, le progrès, le point de...
Page 463 - Machabées* dit formellement que Démétrius n'en exempta que les Juifs. Les Romains, selon leur usage constant de conserver les impôts établis , la maintinrent sans doute après la conquête de la Syrie. Sous les rois de Rome, la vente du sel avait été permise aux particuliers ; mais leur avarice ayant, par l'accaparement, exagéré le prix de cette denrée indispensable, la république s'attribua le droit de fabrication et de vente7. Sous les empereurs, les particuliers semblent avoir recouvré...

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