Cours de l'histoire de la philosophie moderne. Première et deuxième série, Volume 1 ;Volume 5

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Ladrange et Didier, 1847
 

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Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 123 - ... catégories sans schêmes ne peuvent s'appliquer à aucun objet, et par conséquent sont inutiles. Maintenant recherchons quels principes dérivent de cette application dont nous venons de constater la possibilité: c'est la seconde des questions indiquées. «La table des catégories, dit Kant, nous donne « celle des principes qui ne sont autre chose que « les règles de l'usage objectif des catégories. » Je vais exprimer rapidement ces principes. Je commence par la catégorie . de la quantité....
Page 87 - Alors l'idée de celui qu'elle parcourt devient un modèle , d'après lequel elle imagine celui qu'elle n'a point encore parcouru ; et lorsqu'elle a une fois imaginé un espace où elle ne s'est point transportée , elle en imagine plusieurs les uns hors des autres. Enfin ne concevant point de bornes au delà desquelles elle puisse cesser d'en imaginer,. elle est comme forcée d'en imaginer encore, et elle croit apercevoir l'immensité même.
Page 220 - Le dernier des hommes, dans le sentiment de la misère inhérente à sa nature bornée, conçoit obscurément et vaguement l'être tout parfait, et ne peut le concevoir sans se sentir soulagé et relevé, sans éprouver le besoin et le désir de retrouver et de posséder encore, ne fût-ce que pendant le moment le plus fugitif, la puissance et la douceur de cette contemplation, conception, notion, idée, sentiment; car qu'imporlent ici les mots, puisqu'il n'ya pas de mots pour l'âme?
Page 221 - ... témoin invisible et consolateur secret de ses misères. Nous ressemblons tous à cette pauvre femme. Concevoir l'être parfait du sein de notre imperfection, c'est déjà un perfectionnement, un pressentiment sublime, un éclair dans notre nuit, une source vive dans notre désert, un coin du ciel dans la prison de la vie. Toutes ces fortes expressions peignent la scène intérieure qui se passe dans toutes les âmes, dans celle de Platon ou de...
Page 219 - Voilà le l'ait primitif, merveilleux, si on veut, mais incontestable. Plus tard la réflexion et le raisonnement s'en emparent, et le produisent dans l'école sous un appareil de formules générales qui ont leur légitimité tant que ce fait leur sert de fondement, et qui, dès qu'on l'ôte, s'écroulent avec lui. Ce n'est point cette formule générale : l'imparfait suppose le parfait, le fini suppose l'infini, le contingent suppose le nécessaire, qui, logiquement appliquée au moi imparfait,...
Page 226 - ... pas une nature qui agit aveuglément, mais une intelligence qui agit avec liberté ; 4° l'unité de cette cause se conclut avec certitude de l'unité des rapports réciproques de toutes les parties du monde. « Cet argument, dit Kant, « mérite d'être toujours rappelé avec respect.
Page 279 - Personne, dit-il, ne peut se vanter de « savoir qu'il ya un Dieu et une vie future ; car si « quelqu'un le savait , il serait précisément l'homme « que je cherche depuis longtemps ; tout savoir peut « être communiqué, et je pourrais espérer de voir ma « science s'étendre merveilleusement au moyen de se»
Page 37 - ... les expériences qu'elle a instituées d'après ces mêmes principes. La raison demande à la nature de l'instruire, non pas comme un écolier qui se laisse dire tout ce qui plaît au maître, mais comme un juge légitime qui force les témoins de répondre aux questions qu'il leur adresse.
Page 189 - Pour les détruire à jamais , il entreprend d'en mettre à nu les racines , et de construire , en quelque sorte, la science des erreurs naturelles de l'esprit humain. Le principe général de la raison pure est celui-ci : Le conditionnel étant donné , avec lui est donnée la série entière des conditions, et, par conséquent, l'inconditionnel lui-même. Ce principe reçoit trois grandes applications : 1° au sujet de la pensée , au moi ,-2° aux objets sensibles, aux phénomènes de l'univers;...
Page 153 - Dieu, voila donc les trois inconditionnels ou les trois absolus auxquels la raison s'élève : ce sont les trois idées de la raison pure. « Le « sujet pensant, dit Kanl, est l'objet de la psychologie; « l'ensemble de tous les phénomènes ( le monde ) est « l'objet de la cosmologie ; et ce qui contient la condi...

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