L'Amérique d'Abraham Lincoln et la France

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Institut français de Washington, 1945 - France - 35 pages
 

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Page 14 - Maison .Blanche, et, suivant son habitude, il allait chercher des nouvelles au département de la guerre. Personne ne l'accompagnait, bien que souvent on l'eût prié de ne jamais s'aventurer seul ; il dédaignait le danger et détestait toute contrainte. Enveloppé dans un plaid pour se protéger contre le froid, il marchait lentement, perdu dans sa rêverie, pareil à un grand fantôme. Je fus frappé de l'expression pensive et souffrante de son visage. Les agitations, les inquiétudes, les émotions...
Page 14 - Une tristesse presque surhumaine passait parfois sur ce front où les rides étaient devenus des sillons, sur ce visage étrange où le rire des anciens jours s'était changé en un rictus douloureux. Je me rappelle, comme si c'était hier, avoir un soir rencontré le président à la nuit tombante. Il sortait de la Maison .Blanche, et, suivant son habitude, il allait chercher des nouvelles au département de la guerre. Personne ne l'accompagnait, bien que souvent on l'eût prié de ne jamais s'aventurer...
Page 25 - ... Sudistes ont montré plus de mérite militaire, plus d'énergie et de talent, plus d'élan et d'éclat que leurs ennemis, surtout dans les premiers temps de la lutte. Comment ne pas les admirer, tout en regrettant que de si hautes et de si rares qualités n'aient point été consacrées à une cause irréprochable ! Quels hommes, et aussi et surtout quelles femmes ! Filles, épouses, mères, ces Américaines du Sud ont fait revivre, en plein dix-neuvième siècle, le patriotisme, le dévouement,...
Page 14 - On eût dit par momens, à voir M. Lincoln, qu'il portait dans son cœur le deuil de tous ceux qui étaient morts dans les terribles années de sa présidence. Une tristesse presque surhumaine passait parfois sur ce front où les rides étaient devenues des sillons, sur ce visage étrange où le rire des anciens jours s'était changé en un rictus douloureux.
Page 15 - ... ans : *. Les jugements du Seigneur sont justes et entièrement droits. » Sans méchanceté pour personne, avec fermeté dans le droit, autant que Dieu nous permet de saisir le droit, travaillons à finir la tâche dans laquelle nous sommes engagés, à panser les plaies de la patrie, à récompenser ceux qui se battent pour elle, leurs veuves et leurs orphelins ; à faire tout ce qui peut amener et consolider une juste et longue paix entre nous et avec tous les peuples.
Page 8 - ... L'intelligence, le patriotisme, le christianisme et une ferme confiance en Celui qui n'a jamais abandonné sa terre favorite peuvent encore suffire à ajuster pour le mieux nos présentes difficultés. C'est dans vos mains , à vous , mes concitoyens mécontents, et non dans les miennes , que se trouve la terrible question de la guerre civile. Le gouvernement ne vous attaquera pas. Vous n'aurez pas de conflit si vous n'êtes pas les agresseurs. Vous...
Page 22 - Dors en paix, doux héros, sage et grand plébéien, Dors, nous te bénissons ! Le grand homme de bien Vit pour tous ; quand il meurt, la terre tout entière Autant que son pays devient son héritière : L'humanité te doit l'esclavage aboli, Le trône un grand exemple, un saint devoir rempli, L'Amérique, sa force et la paix revenue, L'Europe, un idéal de grandeur inconnue , Et l'avenir mettra ton image et ton nom Plus haut que les Césars, — auprès de Washington ! EDOUARD GRENIER.
Page 5 - J'estime que ce gouvernement ne peut subsister, à moitié libre, à moitié esclave. Je ne m'attends pas à ce que l'Union soit dissoute ; je ne m'attends pas à ce que notre maison s'écroule. mais je m'attends à ce qu'elle cesse d'être divisée. Elle deviendra l'un ou l'autre.
Page 25 - Sheridan et Stonewall Jackson, ont inscrit leurs noms au grand livre de l'histoire. "Je nomme à dessein les premiers parmi les chefs des deux armées ennemies. Car, je le reconnais avec bonheur, c'est au peuple américain tout entier qu'est dû, sous ce rapport du moins, le témoignage de notre admiration.
Page 8 - II m'en coûte de terminer. Nous ne sommes pas des ennemis, mais des amis. Nous ne devons pas être ennemis. Bien que la passion ait tendu à l'extrême nos liens d'affection, elle ne doit pas les briser. Les cordes mystiques du souvenir , qui vont de chacun de nos champs de bataille, du tombeau de chacun de nos patriotes à chaque cœur qui bat et à chaque foyer de ce vaste pays, vibreront encore en chœur pour l'Union, sous la main des anges gardiens de la nation.

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