La Muse française

Capa
Garnier., 1925
 

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Palavras e frases frequentes

Passagens conhecidas

Página 220 - Si l'orgueil prend ton cœur quand le peuple me nomme, Que de mes livres seuls te vienne ta fierté. J'ai mis sur le cimier doré du gentilhomme Une plume de fer qui n'est pas sans beauté.
Página 492 - FILLE du vieux pasteur, qui d'une main agile Le soir emplis de lait trente vases d'argile , Crains la génisse pourpre, au farouche regard, Qui marche toujours seule et qui paît à l'écart. Libre, elle lutte et fuit intraitable et rebelle ; Tu ne presseras point sa féconde mamelle , A moins qu'avec adresse un de ses pieds lié Sous un cuir souple et lent ne demeure plié. (TIRÉ DEMOSCHUS. ) NOUVEAU cultivateur, armé d'un aiguillon , L'Amour guide le soc et trace le sillon ; II presse sous le...
Página 693 - Riante comme l'innocence, Elle avait les traits de l'Amour. Quelques mois, quelques jours encore, Dans ce cœur pur et sans détour Le sentiment allait éclore. Mais le ciel avait au trépas Condamné ses jeunes appas. Au ciel elle a rendu sa vie, Et doucement s'est endormie Sans murmurer contre ses lois. Ainsi le sourire s'efface, Ainsi meurt, sans laisser de trace, Le chant d'un oiseau dans les bois.
Página 410 - C'est une vierge enfant, et qui grandit encore; II pleut sur ce matin des beautés et des jours; De pensée en pensée on voit son âme éclore, Comme son corps charmant de contours en contours. Un éblouissement de jeunesse et de grâce Fascine le regard où son charme est resté.
Página 364 - D'une étreinte invincible il embrasse la vie, Et va chercher bien loin, plutôt que de mourir, Quelque prétexte ami de vivre et de souffrir...
Página 406 - Christ, il est trop vrai, ton éclipse est bien sombre! La terre sur ton astre a projeté son ombre; Nous marchons dans un siècle où tout tombe à grand bruit : Vingt siècles écroulés y mêlent leur poussière. Fables et vérités, ténèbres et lumière Flottent confusément devant notre paupière, Et l'un dit : « C'est le jour! » et l'autre :
Página 329 - Et cette voix mystérieuse , Qu'écoutent les anges et moi, Ce soupir de la nuit pieuse, Oiseau mélodieux, c'est toi ! Oh ! mêle ta voix à la mienne! La même oreille nous entend ; Mais ta prière aérienne Monte mieux au ciel qui l'attend ! Elle est l'écho d'une nature Qui n'est qu'amour et pureté , Le brûlant et divin murmure, L'hymne flottant des nuits d'été ! Et nous, dans cette voix sans charmes, Qui gémit en sortant du cœur, On sent toujours trembler des larmes, Ou retentir une douleur...
Página 141 - L'espérance n'est plus bien souvent tromperesse, L'hyver jouit de tout. Bienheureuse vieillesse, La saison de l'usage, et non plus des labeurs ! Mais la mort n'est pas loin ; cette mort est suivie D'un vivre sans mourir, fin d'une fausse vie: Vie de nostre vie, et mort de nostre mort.
Página 442 - M'offrait un dîner d'un écu, Le vin est bleu, la nappe est sale, Je n'irai pas chez le vaincu. Mais que la cousine d'Auguste M'invite en sa noble maison, J'accours, j'arrive à l'heure juste ! Chansonnier, vous avez raison M Dans ces citations, que de sujets de « méditations »! Les causes de certaines exécutions sommaires n'apparaissent que trop clairement.
Página 218 - Tous ceux qu'il veut aimer l'observent avec crainte, Ou bien, s'enhardissant de sa tranquillité, Cherchent à qui saura lui tirer une plainte, Et font sur lui l'essai de leur férocité. Dans le pain et le vin destinés à sa bouche Ils mêlent de la cendre avec d'impurs crachats; Avec hypocrisie ils jettent ce qu'il touche, Et s'accusent d'avoir mis leurs pieds dans ses pas.

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