La question du lieu en poésie: du surréalisme jusqu'à nos joursCe volume se propose d'envisager un large panorama de la poésie du XXe siècle, du surréalisme à nos jours, à travers une interrogation fondamentale sur la question du lieu. Le lieu n'est pas un thème, mais une notion philosophique, tout droit venue de Heidegger mais aussi de Kant et de Platon. Comme nous sommes au XXe siècle, ère de la modernité et de l'incertitude, il se présente sous forme de question. La variété des lieux (ville / campagne) et de la position face à cette question permet de mieux comprendre l'évolution de la poésie au XXe siècle, fortement pensante (le dialogue philosophie/poésie s'impose), et la réflexion sur la notion de lieu ouvre sur une meilleure compréhension de ce qu'est la poésie en général. |
Contents
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et non du lieu 5865 Le lieu par opposition à lespace 6566 | 69 |
le Passage de lOpéra 7579 Terrains | 79 |
relecture du catholicisme par Frénaud 135137 Entrelacement | 138 |
judaïsme 141 La filiation mallarméenne 141143 Bonnefoy | 143 |
LIEU ET POLITIQUE p | 149 |
Ambiguïtés 155 Ecrivains du lieu et régionalisme 156 | 160 |
poésie en politique lexemple de Tortel 163 Les méfaits | 176 |
LES PROBLÈMES DE LIMAGE | 203 |
Différences entre Aragon et Breton 207 Limage comme indice | 210 |
images? 213215 Polémique autour du haïku 216 Jaccottet | 223 |
Chez Ponge la tentation du lieu est exorcisée 8182 La conception | 85 |
TEMPS ET LIEU LA MÉMOIRE | 93 |
Donner le temps accorder le lieu | 99 |
110 Une thématique qui se développe au lendemain de la guerre | 110 |
Jaccottet 110111 Char 111 Trassard 111116 Du Bouchet | 116 |
LE LIEU COMME SACRE | 123 |
passeur ? 126127 Incarnation par un personnage 127128 | 129 |
chez Réda 228229 Lexemple d Article de pêche 230231 | 230 |
235 La prose selon Follain 235237 Souffrances de Jaccottet 237 | 237 |
préclassicisme selon Tortel 243245 La rime comme réconciliation | 245 |
CONCLUSION | 253 |
BIBLIOGRAPHIE | 259 |
INDEX DES PERSONNES REVUES | 293 |
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La Question du lieu en poésie: Du surréalisme jusqu’à nos jours Christine Dupouy Limited preview - 2006 |
La question du lieu en poésie: du surréalisme jusqu'à nos jours Christine Dupouy No preview available - 2006 |
Common terms and phrases
André Breton André du Bouchet André Frénaud arbres Benjamin Celan centre chant chemin Chôra chose ciel d'abord Dasein désert de Retz développement qui suit dieu dieux dimension édition Edmond Jabès espace évoque figures absentes fondamental Gallimard 1986 Gracq Guillevic Henri Michaux Hölderlin Hollan hommes ibid images interrogation Jacques Réda jardin Jean Follain Jean-Loup Trassard L'Arrière-pays l'écriture l'espace l'essentiel l'être l'homme l'image l'immémorial l'interrogation lieux Livre des questions locus amoenus logique lointain Louis Aragon lumière maison Marc Augé Martin Heidegger méditation Merleau-Ponty mesure métaphore Mircea Eliade moderne monde mystère Nadja notion oeuvre op.cit par-delà paradoxalement parole passé Paysages avec figures pensée phénoménologie Philippe Jaccottet philosophique Pierre-Albert Jourdan Pléiade plutôt poème poésie du lieu poète poétique Ponge pourtant Promenade prose quête rapport référence René Char renverrons directement ressurgit retour retrouve rêve révèle rien romantique sacré saurait Semaison semble sens serait seul simple sorte source surréalisme terre textes Tortel Ubac Yves Bonnefoy
Popular passages
Page 18 - Les rives du lac de Bienne sont plus sauvages et romantiques (") que celles du lac de Genève, parce que les rochers et les bois y bordent l'eau de plus près ; mais elles ne sont pas moins riantes.
Page 18 - Comme il n'ya pas sur ces heureux bords de grandes routes commodes pour les voitures, le pays est peu fréquenté par les voyageurs ; mais il est intéressant pour des contemplatifs solitaires qui aiment à s'enivrer à loisir des charmes de la nature...
Page 19 - Jérusalem, à Rome. Des clairières se panachent d'élégantes et hautes fougères; des champs de genêts et d'ajoncs resplendissent de leurs fleurs qu'on prendrait pour des papillons d'or. Les haies, au long desquelles abondent la fraise, la framboise et la violette, sont 'décorées d'aubépine, de chèvrefeuille, de ronces dont les rejets bruns et courbés portent des feuilles et des fruits magnifiques.
Page 19 - Le printemps, en Bretagne, est plus doux qu'aux environs de Paris, et fleurit trois semaines plus tôt. Les cinq oiseaux qui l'annoncent, l'hirondelle, le loriot, le coucou, la caille et le rossignol, arrivent avec des brises qui hébergent dans les golfes de la péninsule armoricaine.
Page 62 - Jusqu'au seuil de l'adolescence, il formait une boule hermétique et suffisante, un univers dense et personnel et trouble où n'entrait rien, ni parents, ni affections, ni aucun objet, ni leur image, ni leur existence, à moins qu'on ne s'en servît avec violence contre lui.
Page 18 - Bienne sont plus sauvages et romantiques que celles du lac de Genève, parce que les rochers et les bois y bordent l'eau de plus près; mais elles ne sont pas moins riantes. S'il ya moins de culture de champs et de vignes, moins de villes et de maisons, il ya aussi plus de verdure naturelle, plus de prairies, d'asiles ombragés de bocages, des contrastes plus fréquents et des accidents plus rapprochés.
Page 19 - L'île, dans sa petitesse, est tellement variée dans ses terrains et ses aspects, qu'elle offre toutes sortes de sites, et souffre toutes sortes de cultures. On y trouve des champs, des vignes, des bois, des vergers, de gras pâturages ombragés de bosquets, et bordés d'arbrisseaux de toute espèce, dont le bord des eaux entretient la fraîcheur ; une haute terrasse plantée de deux rangs d'arbres borde l'île dans sa longueur, et dans le milieu de cette terrasse on a bâti un joli salon où les...
Page 15 - La poésie est elle-même non pas dans le maintien à tout prix de telle ou telle prosodie, mais dans l'usage de la comparaison, de la métaphore ou de toute autre mise en rapport...
Page 17 - L'épais feuillage qui l'environne ne permet point à l'œil d'y pénétrer, et il est toujours soigneusement fermé à la clef. A peine fus-je au dedans, que, la porte étant masquée par des aunes et des coudriers qui ne laissent que deux étroits passages sur les côtés, je ne vis plus en me retournant par où j'étais entré ; et, n'apercevant point de porte, je me trouvai là comme tombé des nues.