La Revue indépendante de littérature et d'art, Volume 9

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1888
 

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Popular passages

Page 194 - Y avait dix filles dans un pré, — Toutes les dix à marier, — Y avait Dine, — Y avait Chine, — Y avait Suzette et Martine. — Ah! ah! Catherinette et Catherina! Y avait la jeune Lison, — La comtesse de Montbazon, — Y avait Madeleine, — Et puis la Dumaine!
Page 482 - Cette unité consiste en : un nombre (ou rythme) de voyelles et de consonnes qui sont cellule organique et indépendante. ...L'unité du vers peut se définir encore : un fragment le plus court possible figurant un arrêt de voix et un arrêt de sens.
Page 480 - Oui, je viens dans son temple adorer l'Eternel ; Je viens, selon l'usage antique et solennel, Célébrer avec vous la fameuse journée Où sur le mont Sina la loi nous fut donnée.
Page 194 - La Treizième revient... C'est encore la première; Et c'est toujours la seule, — ou c'est le seul moment : Car es-tu reine, ô toi ! la première ou dernière ? Es-tu roi, toi le seul ou le dernier amant?... Aimez qui vous aima du berceau dans la bière ; Celle que j'aimais seul m'aime encor tendrement : C'est la mort — ou la morte...
Page 483 - L'importance de cette technique nouvelle (en dehors de la mise en valeur d'harmonies forcément négligées) sera de permettre à tout vrai poète de concevoir en lui son vers, ou plutôt sa strophe originale, et d'écrire son rythme propre et individuel au lieu d'endosser un uniforme taillé d'avance et qui le réduit à n'être que l'élève de tel glorieux prédécesseur.
Page 12 - Je ne crois plus à cela. Je crois qu'avant tout je suis un être humain au même titre que toi... ou au moins que je dois essayer de le devenir. Je sais...
Page 466 - TOUT N'EST QUE CÉLIBAT Sucer la chair d'un cœur élu, Adorer de souffrants organes, Être deux avant qu'on se fane ! Ne serai-je qu'un monomane Dissolu Par ses travaux de décadent et de reclus ? Partout, à toute heure, le thème De leurs toilettes, de leurs airs, Des soirs de plage aux bals d'hiver, Est : « Prenez ! ceci est ma chair...
Page 474 - LA MÉLANCOLIE DE PIERROT LE premier jour, je bois leurs yeux ennuyés... Je baiserais leurs pieds, A mort. Ah! qu'elles daignent Prendre mon cœur qui saigne ! Puis on cause... — et ça devient de la Pitié, Et enfin je leur offre mon amitié. C'est de pitié, que je m'offre en frère, en guide ; Elles, me croient timide, Et clignent d'un œil doux :
Page 479 - Brunetière, une idée plus nette des tendances techniques de ce mouvement, et surtout de la tendance vers la littérature du vers, au moins en mon avis spécial. Il faut bien admettre que, ainsi des mœurs et des modes, les formes poétiques se développent et meurent ; qu'elles évoluent d'une liberté initiale à un dessèchement, puis à une inutile virtuosité ; et qu'alors elles disparaissent devant l'effort des nouveaux lettrés préoccupés, ceux-ci, d'une pensée plus complexe par conséquent...
Page 367 - La loi que j'étais en train de créer, je la déroulais sans rien connaître de cet univers dont je complétais l'harmonie. Mais, à ce point de mon développement que tu représentes, je possède une conscience assez complète ; j'entrevois quels possibles luttent en moi pour parvenir à l'existence. Soit ! tu ne saurais aller plus vite que ta race ; tu ne peux être aujourd'hui l'instant qu'elle eût été dans quelques générations ; mais ce futur, qui est en elle à l'état de désir et qu'elle...

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