Lettres intimes, Page 32Lévy, 1882 |
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acte Adieu aller août arrivée assez aujourd'hui aura avant avez beau Berlioz cause cent chanter cher ami cher Humbert chose cœur commence compte concert crois décembre demandez dernier devant dire donner doute écrire écrit enfin entendu êtes exécuté Faust femme ferai Ferrand force gens graver heures heureux homme immense j'ai j'avais j'étais jeune joie jouer journaux jours Juges juin l'ai l'Opéra laisser lettre lieu longtemps m'avez m'en madame main malade malheur manque marche matin ment mettre mieux mille mois monde morceau mort musicale musique n'ai n'en nouveau nouvelles novembre opéra orchestre ouvrage parlé partition passer pauvre peine pense père peut-être porte pourrai pourtant pouvez première présent presque prochain qu'un quatre reçu représentation reste rien Rome s'est sais savez scène sentiment sera seulement soir soleil sorte souffre souvent succès sujet symphonie théâtre tion trouver Troyens vais venir viens vient vivement voilà voyez vrai
Popular passages
Page 124 - ... il ya eu un reproche de ne pas l'aimer; là-dessus, je lui ai répondu de guerre lasse en m'empoisonnant à ses yeux. Cris affreux d'Henriette!... désespoir sublime!... rires atroces de ma part!... désir de revivre en voyant ses terribles protestations d'amour!... émétique!... ipécacuana!... vomissements de deux heures!... il n'est resté que deux grains d'opium; j'ai été malade trois jours et j'ai survécu. Henriette, désespérée, a voulu réparer tout le mal qu'elle venait de me faire,...
Page 109 - Non, non : je l'ai conduite au fond des solitudes, Comme un amant jaloux d'une chaste beauté ; J'ai gardé ses beaux pieds des atteintes trop rudes Dont la terre eût blessé leur tendre nudité...
Page 203 - Heu fuge, nate dea, teque his ' ait ' eripe flammis : Hostis habet muros ; ruit alto a culmine Troia : 290 Sat patriae Priamoque datum : si Pergama dextra Defendi possent, etiam hac defensa fuissent.
Page 139 - Je ne sais pourquoi aujourd'hui je suis horriblement triste, incapable de répondre à votre lettre comme je le voudrais. Je vous remercie bien sincèrement de vos affectueuses questions sur Henriette. Elle est souvent fort souffrante, une grossesse avancée en est la cause ; pourtant, depuis quelques jours elle va mieux. Mes affaires, à l'Opéra, sont entre les mains de la famille Bertin, qui en a pris la direction. Il s'agit de me donner YHamlet de Shakespeare supérieurement arrangé en Opéra....
Page 125 - ... comprennent. J'ai tout fait pour elle, je ne puis rien de plus. Je lui sacrifie tout et elle n'ose rien risquer pour moi. C'est trop de faiblesses et de raison. Je partirai donc. « Pour m'aider à supporter cette horrible séparation, un hasard inouï me jette entre les bras une pauvre jeune fille de dix-huit ans, charmante et exaltée, qui s'est enfuie, il ya quatre jours, de chez un misérable qui l'avait achetée enfant et la tenait enfermée depuis quatre ans comme une esclave ; elle meurt...
Page 74 - Non, non, non, mon ange, mon génie, mon art, ma pensée, mon cœur, ma vie poétique ! j'ai souffert sans gémir, j'ai pensé à toi ; j'ai adoré ta puissance; j'ai béni ma guérison; j'ai bravé, de mon île délicieuse, les flots amers qui venaient s'y briser; j'ai vu mon navire fracassé, et, jetant un regard sur ma cabane de feuillage, j'ai béni le lit de roses sur lequel je devais me reposer. Ariel, Ariel, Camille, je t'adore, je te bénis, je t'aime en un mot, plus que la pauvre langue...
Page 119 - Un jour, bien, calme, poétisant, rêvant; un autre jour, maux de nerfs, ennuyé, chien galeux, hargneux , méchant comme mille diables , vomissant la vie et prêt à y mettre fin pour rien, si je n'avais pas un délirant bonheur en perspective toujours plus prochaine, une bizarre destinée à accomplir, des amis sûrs, la musique et puis la curiosité. Ma vie est un roman qui m'intéresse beaucoup.
Page 59 - J'ai demeuré bien longtemps sans vous écrire, mais j'ai aussi vainement attendu la lettre que vous deviez m'adresser par Auguste à son passage à Paris; depuis ma dernière, j'ai essuyé de terribles rafales, mon vaisseau a craqué horriblement, mais s'est enfin relevé ; il vogue à présent 'passablement. D'affreuses vérités, découvertes à n'en pouvoir douter, m'ont mis en train de guérison; et je crois qu'elle sera aussi complète que ma nature tenace peut le comporter. Je viens de sanctionner...
Page 127 - Henriette est venue, je reste. Nous sommes annoncés. Dans quinze jours, tout sera fini, si les lois humaines veulent bien le permettre. Je ne crains que leurs lenteurs. Enfin ! ! ! Oh ! il le fallait, voyez-vous. Nous avons, à plusieurs, fait un petit sort à la pauvre fugitive. Jules Janin s'en est chargé spécialement pour la faire partir.
Page 168 - J'en ai été enivré d'abord; puis j'ai pris le dessus, j'ai dominé mon sujet, et je crois à présent que ma partition sera passablement grande. Vous comprenez tout ce que ce mot ambitieux exige pour que j'en...