Sermon sur la mort: pub. avec une notice et des notes

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Hachette, 1921 - Death - 2 pages
 

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Page 287 - ... est mort : Voilà , dit-on , ce que c'est que l'homme ! et celui qui le dit, c'est un homme; et cet homme ne s'applique rien, oublieux de sa destinée; ou s'il passe dans son esprit quelque désir volage de s'y préparer, il dissipe bientôt ces noires idées; et je puis dire, messieurs, que les mortels n'ont pas moins de soin d'ensevelir les pensées de la mort, que d'enterrer les morts mêmes. Mais peut-être que ces pensées feront plus d'effet dans nos cœurs , si nous les méditons avec...
Page 289 - ... de notre nature. Accourez donc , ô mortels , et voyez dans le tombeau du Lazare ce que c'est que l'humanité : venez voir dans un même objet la fin de vos desseins, et le commencement de vos espérances; venez voir tout ensemble la dissolution et le renouvellement de votre être; venez voir le triomphe de la vie dans la victoire de la mort : Veni, et vide.
Page 287 - ... son souvenir depuis quel temps il lui a parlé et de quoi le défunt l'a entretenu ; et tout d'un coup il est mort. Voilà, dit-on, ce que c'est que l'homme ! Et celui qui le dit, c'est un homme ; et cet homme ne s'applique rien, oublieux de sa destinée ; ou s'il passe dans son esprit quelque désir volage de s'y préparer, il dissipe bientôt ces noires idées ; et je puis dire, Messieurs, que les mortels n'ont pas moins de soin d'ensevelir les pensées de la mort que d'enterrer les morts mêmes.
Page 308 - Et si cette vie est peu de chose, parce qu'elle passe, qu'est-ce que les plaisirs, qui ne tiennent pas toute la vie, et qui passent en un moment? Cela vaut-il bien la peine de se damner? cela vaut-il bien la peine de se donner tant de peine, d'avoir tant de vanité ? Mon Dieu, je me résous de tout mon cœur de penser tous les jours, au moins en me couchant et en me levant, à la mort.
Page 307 - ... bout; mais après avoir évité les attaques diverses de la mort, arrivant au bout de la carrière où ils tendaient parmi tant de périls, ils la vont trouver eux-mêmes, et tombent à la fin de leur course : leur vie s'éteint d'elle-même comme une chandelle qui a consumé sa matière.

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