La noblesse de l'Empire romain: les masques et la vertu

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Editions Champ Vallon, 2005 - Nobility - 498 pages
La noblesse romaine a été souvent considérée comme la mère de toutes les noblesses occidentales et les ouvrages sur la noblesse médiévale commencent classiquement par une référence à l'héritage romain. Cette noblesse romaine (nobilitas) n'est pourtant pas celle que l'on croit : trop d'historiens l'ont confondue à tort avec l'ordre sénatorial. À la fin de la République romaine, la noblesse désignait au contraire un sous-groupe du Sénat, composé des familles patriciennes et consulaires. Il s'agissait d'une notion coutumière et non pas juridique. L'ambition de ce livre est de mettre en lumière le rôle des catégories non statutaires dans la structure sociale romaine. Christophe Badel retrace le destin de ce modèle social au cours des cinq siècles de la période impériale. Groupe défini par l'usage social, non par la loi, la noblesse n'avait pas pour autant des contours flous car une série de marqueurs permettait clairement aux Romains de l'identifier. La gestion du consulat, l'exhibition des masques en cire des ancêtres lors des funérailles, l'affichage des tableaux généalogiques peints sur les murs de l'atrium désignaient concrètement un noble sénatorial au début de l'Empire comme sous la République. Même si ce " modèle républicain " de la noblesse sénatoriale connut des remaniements à la fin de l'Antiquité, son fonctionnement général ne fut guère bouleversé. Il démontra aussi son rôle de modèle en s'implantant dans d'autres milieux et d'autres contextes. C'est en copiant la nobilitas sénatoriale que les empereurs, les notables locaux, les chrétiens élaborèrent leur modèle de noblesse. Ce phénomène de transfert ne fut pas sans affecter le modèle originel, qui connut une certaine érosion dans le nouveau milieu d'accueil. Mais le dynamisme du modèle nobiliaire n'en fut pas moins impressionnant d'autant plus qu'il survécut à l'effondrement de l'Empire romain en Occident (476). Au début du VIe siècle, il demeurait inchangé dans les nouveaux royaumes barbares avant de s'effacer brusquement dans le dernier tiers du siècle, victime de la fusion des élites romaines et germaniques. Une nouvelle aristocratie forgeait un nouveau modèle nobiliaire.
 

Contents

INTRODUCTION
7
Préliminaire
15
Destin dune frontière sociale
65
Lombre des ancêtres
106
La revendication des marqueurs romains de la noblesse
388
la fusion des élites
399
le legs de la noblesse romaine à la noblesse médiévale
408
LISTE DES EMPEREURS
417
BIBLIOGRAPHIE PAR CHAPITRES
426
BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE
462
INDEX DES NOMS ANCIENS
473
INDEX DES PEUPLES ET DES LIEUX
483
Copyright

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Common terms and phrases

Popular passages

Page 448 - F. Jacques et J. Scheid, Rome et l'intégration de l'Empire (44 av. J.-C.-260 ap. J.-C.).
Page 444 - Empire. Separatism and Continuity in thé North-Western Provinces of thé Roman Empire AD 260-274, Stuttgart, 1987, p.
Page 454 - A. Lippold, Kommentar zur Vita Maximini duo der Historia Augusta, Bonn 1991. 2 SHA, Vita Maximini duo 8,1. 3 Herodian 6,8,1 und Vita Maximini duo 1,5-6; dazu J. Burian, Maximinus Thrax. Sein Bild bei Herodian und in der Historia Augusta, Philologus 132, 1988, 230-244.

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