Tableau des révolutions du système politique de l'Europe: depuis la fin du quinzième siécle, Volume 4

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Imprimerie rue de la Harpe, no. 80, 1806 - Europe
 

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Popular passages

Page 10 - ... permettre ni pardonner, de peur de laisser porter atteinte à son crédit et de perdre dans l'opinion. Tant que le pays est intact et que les autres états ont une haute opinion de ses ressources et de sa vigueur, il suffira souvent d'une simple déclaration pour obtenir ce qu'elle demande; car on sait que sans aimer la guerre elle ne la craint pas, et on évite de la provoquer. Au contraire, dès qu'elle sera tombée dans l'opinion en montrant trop de facilité et de condescendance, il faudra...
Page 14 - Dans les circonstances extraordinaires où une puissance menace de tout asservir, les autres puissances doivent oublier pour quelque temps leurs inimitiés naturelles, ajourner leurs anciennes querelles et faire face à un danger imminent; il importe alors de substituer de nouveaux rapports à ceux qui sont suspendus ou bouleversés, et de former entre les États coalisés des liens solides qui les empêchent de suivre leurs affinités habituelles et leurs maximes ordinaires. Hors ces...
Page 259 - Le traité de Westphalie fut pour le protestantisme de l'Allemagne ce que l'édit de Nantes pour le calvinisme français. 11 assurait aux protestans et à ceux de la confession d'Augsbourg l'égalité civile et politique. Vous lisez dans le traité d'Osnabruck (art. 5, § 18) que dans les assemblées ordinaires ainsi que dans les diètes générales le nombre des députés de l'une et de l'autre religion sera le même. Vous y trouvez encore que le tribunal de la chambre impériale sera composé...
Page 259 - ... dans les commissions chargées de décider des différends entre états des deux religions, et, aussi, dans la chambre impériale de Spire. Les causes de religion, dans les diètes, seront décidées à l'amiable et 'non à la pluralité des voix. Les droits accordés aux catholiques et à ceux de la confession d'Augsbourg sont aussi accordés à ceux qui s'appellent entre eux réformés (aux calvinistes).
Page 74 - I , elle avoit toujours été portée par un prince autrichien. Les rois avoient tâché de substituer insensiblement l'hérédité aux formes électives, un ordre fixe qui arrête les passions ambitieuses, à une liberté mobile qui les encourage ; mais ils n'avoient pas pu réussir à abolir entièrement les anciennes formes, bien moins encore à en effacer l'amour , et cet élément de troubles et de discordes snbsistoit toujours.
Page 74 - Constance eurent fait périr ce réformateur dans les supplices ( 1414), les Bohémiens, justement irrités , avoient pris les armes, et le zèle des hussi'tes, dirigé par le génie de Ziska, avoit triomphé des forces réunies de l'empereur et de l'Empire commandées par un chef habile. Ces souvenirs vivoient encore dans tous les cœurs, et ces grands exemples, que la tradition avoit religieusement perpétués dans les familles,, avoient donné au caractère national une fierté irritable et un...
Page 13 - ... qui doivent tendre au même but; la force et la nécessité des choses tiennent lieu d'un contrat; et quand le moment d'agir sera venu , il suffira de déterminer le mode d'action et celui du concours des puissances amies. Au contraire, partout où l'identité d'intérêts n'existe pas, les traités d'alliance ne sont que des surprises faites par un état à un autre, par l'habileté à l'impéritie, par la ruse à la bonne foi ignorante.
Page 16 - Ce sont des obstacles bien plutôt que des facilités dans les grandes entreprises politiques; ce sont des entraves qui empêchent les puissances de se mouvoir librement et de faire le meilleur usage possible de leurs forces.
Page 128 - L'électeur de Brandebourg George Guillaume , reçoit l'ordre de reconnoitre Maximilien comme électeur de Bavière, et les Marches ouvertes aux troupes impériales, souffrent en pleine paix toutes les horreurs de la guerre. Ferdinand donne à MaximiUen le Haut - Palatinat en échange de la Haute-Autriche , qu'il lui avoit engagée pour la somme de treize millions.
Page 77 - ... les moyens d'attaquer avec succès, et ce bouclier devenir une arme redoutable dans la main des ambitieux. L'événement ne tarda pas à le prouver. Après la mort de Rodolphe II, Mathias avoit jeté le masque. Dès qu'il fut •sûr du pouvoir, il ne parla plus de protéger la liberté de tous ses sujets. Quand il n'eut plus besoin des protestans, il ne dissimula pas sa partialité en faveur des catholiques. Ce changement avoit blessé l'orgueil, excité les alarmes, et allumé la haine des...

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