Oeuvres choisies de J.B. Rousseau, à L'usage des collèges royaux: Ouvrage prescrit et adopté par la Commission des livres classiques

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H. Nicolle, 1818 - 440 pages
 

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Page x - L'argent, l'airain, le fer amenèrent les vices; Ramène l'âge d'or, et qu'il dure à jamais. ÉPITAPHE DE JEAN-BAPTISTE ROUSSEAU G /I-GIT l'illustre et malheureux Rousseau, Le Brabant fut sa tombe, et Paris son berceau. Voici l'abrégé de sa vie, Qui fut trop longue de moitié : II fut trente ans digne d'envie Et trente ans digne de pitié '. 1.
Page 259 - Des douceurs de la paix , des horreurs de la guerre , Un ordre indépendant détermine le choix : C'est le courroux des rois qui fait armer la terre ; C'est le courroux des dieux qui fait armer les rois.
Page 298 - Inutiles efforts ! amante infortunée, D'un dieu plus fort que toi dépend ta destinée. Tu peux faire trembler la terre sous tes pas, Des enfers déchaînés allumer la colère; Mais tes fureurs ne feront pas Ce que tes attraits n'ont pu faire.
Page 95 - Quel est donc le héros solide Dont la gloire ne soit qu'à lui ? C'est un roi que l'équité guide, Et dont les vertus sont l'appui; Qui, prenant Titus pour modèle, Du bonheur d'un peuple...
Page 92 - ... D'un culte honteux et frivole Honorerons-nous tes autels? Verra-t-on toujours tes caprices Consacrés par les sacrifices Et par l'hommage des mortels? Le peuple , dans ton moindre ouvrage Adorant la prospérité, Te nomme grandeur de courage , Valeur, prudence , fermeté : Du titre de vertu suprême II dépouille la vertu même, Pour le vice que tu chéris ; Et toujours ses fausses maximes Érigent en héros sublimes Tes plus coupables favoris.
Page 5 - Qu'aux accents de ma voix la terre se réveille : Rois , soyez attentifs ; peuples , ouvrez l'oreille : Que l'univers se taise , et m'écoute parler. Mes chants vont seconder les accords de ma lyre : L'esprit saint me pénètre; il m'échauffe, et m'inspire Les grandes vérités que je vais révéler.
Page 25 - Partager la gloire des anges , Et consacrer ma vie à chanter vos bienfaits. Renonçons au stérile appui Des grands qu'on implore aujourd'hui; Ne fondons point sur eux une espérance folle. Leur pompe , indigne de nos vœux , N'est qu'un simulacre frivole ; Et les solides biens ne dépendent pas d'eux. Comme nous , esclaves du sort , Comme nous , jouets de la mort , La terre engloutira leurs grandeurs insensées ; Et périront en même jour Ces vastes et hautes pensées Qu'adorent maintenant ceux...
Page 296 - Cruel auteur des troubles de mon âme, Que la pitié retarde un peu tes pas : Tourne un moment tes yeux sur ces climats : Et, si ce n'est pour partager ma flamme, Reviens du moins pour hâter mon trépas.
Page 137 - Corrigez donc pour lui vos rigoureux usages. Prenez tous les fuseaux qui pour les plus longs âges Tournent entre vos mains. C'est à vous que du Styx les dieux inexorables Ont confié les jours , hélas ! trop peu durables Des fragiles humains. Si ces dieux, dont un jour tout doit être la proie , Se montrent trop jaloux de la fatale soie Que vous leur redevez, Ne délibérez plus, tranchez mes destinées, Et renouez leur fil à celui des années Que vous lui réservez.
Page 94 - Des bras d'un soldat effréné. Juges insensés que nous sommes, Nous admirons de tels exploits ! Est-ce donc le malheur des hommes, Qui fait la vertu des grands rois ? Leur gloire, féconde en ruines, Sans le meurtre et sans les rapines Ne saurait-elle subsister ? Images des Dieux sur la terre, Est-ce par des coups de tonnerre...

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