Le juif errant, Volume 5

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15, rue Guénégaud (près la monnaie). [Adminstration de libraire?], 1851 - Wandering Jew - 344 pages
 

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Popular passages

Page 135 - ... d'y apposer mon sceau. Vous n'avez pas voulu qu'on se fît sur ma personne un jeu barbare de ce qu'il ya de plus saint et de plus sacré parmi vous ; qu'au mépris de mes constantes réclamations d'être rendu à la liberté, ou livré aux tribunaux ; qu'en dépit de mes offres réitérées de me soumettre...
Page 143 - Si une association perverse, fondée sur la dégradation humaine, " sur la crainte, sur le despotisme, et poursuivie de la malédiction des « peuples, a traversé les siècles et souvent dominé le monde par la ruse « et par la terreur... que serait-ce d'une association qui, procédant de « la fraternité , de l'amour évangélique, aurait pour but d'affranchir « l'homme et la femme de tout dégradant servage ? de convier au bonci heur d'ici-bas ceux qui n'ont connu de la vie que les douleurs...
Page 44 - Mortification exprimerait mieux le manque complet de ces choses « essentiellement vitales, qu'une société équitablement organisée de• vrait, oui, devrait forcément à tout travailleur actif et probe, puisque « la civilisation l'a dépossédé de tout droit au sol, et qu'il naît avec « ses bras pour seul patrimoine. « Le sauvage ne jouit pas des avantages de la civilisation, mais, du « moins, il a, pour se nourrir, les animaux des forêts, les oiseaux de l'air...
Page 156 - ... et d'après laquelle on pourrait acquérir le salut éternel par quelque profession de foi que ce soit, pourvu que les mœurs soient droites et honnêtes.
Page 23 - Poursuivi d'injures, accablé de coups, portant à grand'peine sa lourde croix, il m'a demandé de se reposer un moment sur mon banc de pierre. Son front ruisselait, ses pieds saignaient, la fatigue le brisait... et, avec une douceur navrante, il me disait : — Je souffre ! Et moi aussi, je souffre... — lui ai-je répondu en le repoussant avec colère, avec dureté, — je souffre, mais personne ne me vient en aide... Les impitoyables font les impitoyables!.. Marche!., marche! Alors, lui, poussant...
Page 46 - Agricole allait mettre son argent dans l'armoire, "quelle belle fleur tu as à la main, Agricole !... Je n'en ai jamais vu de pareille. . . et en plein hiver encore. . . Regardez donc, madame Françoise." " Hein, ma mère ?" dit Agricole, en s'approchant de sa mère pour lui montrer la fleur de plus près. "Regardez, admirez, et surtout sentez.'. . car il est impossible de trouver une odeur plus douce, plus agréable. . . c'est un mélange de vanille et de fleur d'oranger.
Page 46 - C'est vrai," dit Agricole, en échangeant avec la Mayeux un sourire d'innocente malice; "mais à propos de samedi," ajouta-t-il, "tenez, ma mère, voilà ma paye." " Merci, mon enfant ; mets-la dans l'armoire." "Oui, ma mère." "Ah ! mon Dieu !" dit tout à coup la jeune ouvrière au moment où Agricole allait mettre son argent dans l'armoire, "quelle belle fleur tu as à la main, Agricole ! ... Je n'en ai jamais vu de pareille. . . et en plein hiver encore. . . Eegardez donc, madame Françoise.
Page 22 - C'est une haute colline couverte d'énormes blocs de grès, du milieu desquels pointent ça et là des bouleaux et des chênes au feuillage déjà jauni par l'automne ; ces grands arbres se dessinent sur la lueur rouge que le soleil a laissée au couchant ; on dirait la réverbération d'un incendie. De cette hauteur, l'œil plonge dans une vallée profonde, fertile, à...
Page 46 - ... en venant de la barrière du Maine à la rue Brise-Miche ?" "Et comment donc l'as-tu alors ?" dit la Mayeux, qui partageait la curiosité de Françoise. "Ah ! voilà. . . vous voudriez bien le savoir. . . eh bien ! je vais vous satisfaire. . . cela t'expliquera pourquoi je rentre si tard, ma bonne mère. . . car autre chose encore m'a attardé : c'est vraiment la soirée aux aventures*. . . Je m'en revenais donc d'un bon pas ;* j'étais déjà au coin de la rue de Babylone, lorsque j'entends...
Page 22 - Et cette vallée n'a pas, seule, vu tant de désolation. Pendant des années maudites, bien des villages, bien des bourgs, bien des villes, bien des contrées immenses ont vu comme cette vallée leurs foyers éteints et déserts ! Ont vu, comme cette vallée, le deuil remplacer la joie ! le glas des morts remplacer le bruit des fêtes ! Ont, comme cette vallée, pleuré beaucoup de morts le même jour, et les ont enterrés la nuit à la sinistre lueur des torches ! Car, pendant ces années maudites,...

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