Le sommeil séfarade: roman

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B. Campiche, 2006 - Swiss literature - 79 pages
" Quand je suis sorti du camp, je ne me souvenais plus de rien ", disait un vieil homme au micro, le 5 février 2005, à propos d'Auschwitz, Et je me suis demandé comment vivait un homme qui n'a plus de souvenirs. Est-on vraiment sorti de quelque part si notre existence, celle d'avant, où rentrer, a disparu ? Quelle est cette " réalité absolument rationnelle " des autres, capable de vider un passé pourtant plein de nous à ras bord ? Et laquelle pourra le rappeler ? Dans la mémoire vierge de cet homme, j'ai voulu inscrire des histoires qu'il aurait trouvées, après, sans autre rapport entre elles que l'époque de leur parution, pendant les années cinquante. " Qu'elles lui tiennent lieu d'antan et de retour chez lui ! " dis-je. Pourquoi certains grands romans et pas d'autres, pourquoi pas de plus discrets, de plus humbles peut-être et tout aussi vastes ? Je ne sais pas, si ce n'est qu'ils continuent de compter pour moi, surtout le Quatuor. Les citations et les paraphrases, quelques rythmes et des intonations viennent ainsi de La Chute, de Mémoires d'Hadrien, Pays de neige et du Quatuor d''Alexandrie. Avec le bref écho de plus de livres qu'il n'est raisonnable de nommer. Et la lecture d'Anna Karénine, bien sûr. J'ai puisé à de grands fleuves pour dire peu, en fin de compte, du Lager, de Salonique et de l'histoire des Séfarades. Je mentionnerai seulement Primo Levi et son humanité, Imre Kertész et son rapport à la réalité - absolument rationnelle ou non - et L'Histoire des juifs sépharades, d'Esther Benbassa et Aron Rodrigue (Seuil, 3003).

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