Deux Siècles À L'Opéra (1669-1868): Chronique Anecdotique, Artistique, Excentrique, Pittoresque Et Galante ...

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E. Dentu, 1868 - 297 pages
 

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Page 51 - Bouillon est preux et vaillant, II aime la Guerre; A tout autre amusement Son cœur la préfère; Ma foi, vive un chambellan Qui toujours s'en va disant : Moi, j'aime la Guerre, ô gué, Moi, j'aime la Guerre. Au sortir de l'opéra Voler à la Guerre, De Bouillon (qui le croira ?) C'est le caractère; Elle a pour lui des appas Que pour d'autres elle n'a pas.
Page 116 - Ah ! Camargo, que vous êtes brillante ! Mais que Sallé, grands dieux ! est ravissante ! Que vos pas sont légers et que les siens sont doux ! Elle est inimitable, et vous êtes nouvelle : Les Nymphes sautent comme vous.
Page 79 - Ce n'est plus cette voix tonnante, Ce ne sont plus ces grands éclats, C'est un gentilhomme qui chante Et qui ne se fatigue pas.
Page 82 - Jélyotte, fameux chanteur de l'Opéra, s'est installé chez madame de Jully pendant l'hiver dernier. Il a un ton, une aisance à laquelle je ne me fais point. Je sais qu'il ya nombre de bonnes maisons où il est reçu; mais cela m'est toujours nouveau, et, quand il perd vingt louis au brelan, je ne puis m'empêcher d'être étonné qu'on les prenne.
Page 148 - M'offrez-vous des héros? modelez-vous sur eux : Que vos pas soient précis, graves, majestueux. Lorsque le grand Dupré , d'une marche hautaine Orné de son panache , avançait sur la scène, On croyait voir un dieu demander des autels Et venir se mêler aux danses des mortels. Dans tous ses déplolmens sa danse simple et pure N'était qu'un doux accord des dons de la nature.
Page 79 - Dites à sa majesté que ce n'est pas ma faute , mais celle de la Providence , qui m'a créé l'homme le plus aimable du royaume. — Apprenez , faquin, repartit le duc , que vous ne venez qu'en troisième : le roi passe avant vous , et moi après le roi.
Page 38 - que tous gentilshommes et damoiselles puissent » chanter auxdites pièces et représentations de notre »Académie royale, sans que .pour ce ils soient censés » déroger audit titre de noblesse , et à leurs privi»lèges, charges,.
Page 48 - Le Maure, j'eus le bonheur de réussir : mais je vis qu'il fallait si peu de talent à ce spectacle pour paraître en avoir beaucoup, je trouvai si peu de mérite à ne suivre que les modulations du musicien; le ton des coulisses...
Page 54 - On peut mieux chanter un air, mais on ne saurait donner aux airs, au récitatif un accent plus vrai, plus passionné. On ne peut avoir une action plus dramatique, un silence plus éloquent. On se rappelle encore son terrible jeu muet, son immobilité tragique, et l'effrayante...
Page 225 - ... d'or et de soie. Trentedeux bras portant des doubles bougies sont placés dans l'entre-deux des pilastres qui soutiennent les loges. Dix girandoles de cinq bougies chacune sont placées sur les pilastres couples du grand salon, et dans le salon octogone il ya sur chacun des pilastres une girandole à trois branches, en sorte que cette salle est éclairée par plus de trois cens bougies, sans compter les chandelles, lampions et pots à feux qui se mettent dans les coulisses et avenues du bal....

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