Weber: essai de critique musicale

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Heugel, 1862 - 80 pages
 

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Page 23 - ... une maison de campagne qu'il habitait près de Dresde. « Je fus frappée, dit-elle, de son abattement et de sa tristesse. Me trouvant un instant seule avec lui dans son cabinet de travail, près du piano, je ne pus retenir mes larmes, et, lui prenant la main, je lui dis : — Tout passe ici-bas! C'est devant ce piano que j'ai vécu les heures les plus heureuses de ma vie. — Oui, me répondit-il, tout passe, et moi je suis perdu. Chère enfant, puissiez-vous ne jamais savoir ce que c'est de...
Page 23 - ... considéré par les artistes comme une des meilleures productions de son auteur. La rapidité des progrès du mal qui consumait la vie de Weber était effrayante: le climat fatal sous lequel il vivait depuis quelques mois l'activait encore. Lui-même le sentait et s'en plaignait dans une lettre du 17 avril. Bientôt sa faiblesse devint extrême; le 30 mai, il écrivait à sa femme: « Tu ne recevras plus » de moi un grand nombre de lettres; réponds » à celle-ci non à Londres, mais à Francfort,...
Page 27 - Connais-tu la contrée où dans le noir feuillage Brille comme un fruit d'or le fruit du citronnier. Où le vent d'un ciel bleu rafraîchit sans orage Les bocages de myrte et les bois de laurier ? Connais-tu la maison, le vaste péristyle Et la sombre caverne où dort le vieux serpent ? Ainsi que le rappelle F.
Page 12 - Deux hypothèses très-différentes furent émises à ce sujet. La première suppose qu'un corps lumineux envoie dans toutes les directions une substance très-tenue, dont la subtilité s'oppose à ce qu'on puisse constater son poids et son impénétrabilité, qui traverse les corps transparents sans perdre sa vitesse, et qui est arrêtée par les corps opaques. Une partie de...
Page 29 - Freyschûtz est le poëme de la légende populaire, de ses terreurs et de ses naïves croyances, où la nature interpellée répond à l'homme qui l'évoque, et mêle ses murmures aux accents de la passion. Dans le Don Juan, l'âme solitaire et absolue s'exprime par la mélodie vocale, que l'orchestre suit et accompagne comme un esclave, tandis que dans le...
Page 31 - Pour la troisième, qui a lieu demain, toutes les places sont prises ; depuis le succès à'Olympie, c'est le triomphe le plus complet qu'on puisse obtenir. Vous ne pouvez vous figurer quel vif intérêt le texte inspire d'un bout à l'autre. Que j'eusse été heureux si vous aviez élé présent ! Quelques scènes ont produit un effet auquel j'étais loin de m'attendre, par exemple, celle des jeunes filles. Si je vous revois à Dresde, je vous raconlerai tout cela, parce que les paroles écrites...
Page 31 - Mon très-cher ami et collaborateur, « Le franc tireur a logé sa balle dans le noir. La deuxième représentation a été aussi bien que la première , c'était le même enthousiasme. Pour la troisième, qui a lieu demain, toutes les places sont prises ; depuis le succès à'Olympie, c'est le triomphe le plus complet qu'on puisse obtenir.
Page 17 - Jbou-lfustan pour le théâtre du grand-duc. Au printemps de l'année suivante, il alla à Francfort pour y faire représenter cet ouvrage et donner des concerts, puis il revit Munich, s'y fit entendre aussi dans plusieurs concerts, visita Berlin et retourna enfin à Vienne, où il arriva en 1812. Appelé quelques mois...
Page 16 - Sitôt après sa messe, le professeur, rassemblant ses élèves, leur faisait une leçon de contrepoint, puis leur distribuait divers thèmes de musique d'église, sur lesquels on avait à s'exercer en commun, et terminait la séance par l'analyse de chacun des morceaux. Le plus souvent, vers quatre heures de l'après-midi, les travaux de la journée étant achevés, notre abbé emmenait avec lui un de ses jeunes gens, Weber ou Meyerbeer (1), et dirigeait la promenade du côté de la cathédrale,...
Page 23 - Freyschiïlz, qui devait être donnée à son bénéfice, et quitter Londres le lendemain. Le 2, il écrivait sa dernière lettre d'une main tremblante et la terminait par ces...

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