Bulletin du bibliophile: petite revue d'anciens livres

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Librairie Giraud-Badin., 1896 - Bibliography
 

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Popular passages

Page 345 - Auquel est contenu Lart et Science de la deue et vraye Proportion des Lettres Attiques, quon dit autrement Lettres Antiques, et vulgairement Lettres Romaines, proportionnées selon le Corps et Visage humain.
Page 307 - Quand, de la jeune amante, en son linceul couchée, Accompagnant le corps, deux Amis d'autrefois, Qui ne nous voyons plus qu'à de mornes convois, A cet âge où déjà toute larme est séchée ; Quand, l'office entendu, tous deux silencieux, Suivant du corbillard la lenteur qui nous traîne, Nous pûmes, dans le fiacre où six tenaient à peine, L'un devant l'autre assis, ne pas mêler nos yeux, Et ne pas nous sourire, ou ne pas sentir même Une prompte rougeur colorer notre front, Un reste de colère,...
Page 605 - Ma mère, riche, belle, et beaucoup plus jeune que son mari, avait une rare vivacité d'esprit et d'imagination, une activité infatigable, une grande fermeté de décision et un dévouement sans bornes pour les siens. Son amour pour ses enfants planait sans cesse sur eux, mais elle l'exprimait plutôt par des actions que par des paroles. Sa vie entière prouva cet amour ; elle s'oublia sans cesse pour nous, et cet oubli lui fit connaître l'infortune qu'elle supporta courageusement.
Page 150 - Manuel pratique du Bibliothécaire, bibliothèques publiques, bibliothèques universitaires, bibliothèques privées, suivi : 1° d'un Lexique des termes du Livre, 2° des Lois, Décrets, etc., concernant les Bibliothèques Universitaires de 1837 à 1894.
Page 190 - ... hélas ! chantant son agonie, Delorme, que la mort entre nos bras frappa ; Puis, versant à grands flots sa fougueuse harmonie, Victor Hugo par son génie Emporté comme Mazeppa. Tastu se dérobant à l'encens des louanges, Et voilant de son luth la pudeur de ses traits ; Deschamps, vif éclaireur de nos jeunes phalanges; De Vigny, le frère des anges Dont il a trahi les secrets.
Page 191 - Quoi ! sur ton char de gloire en te voyant passer, Par cet appât vulgaire ils pensaient te séduire, Et que, dans ton chemin, cet or qu'ils faisaient luire, Comme un prix de tes chants tu Tirais ramasser ! Majesté du génie, à toi le diadème Radieux, éternel ; tu l'as conquis toi-même, Et tu sais le porter, et tu ne le vends pas ! Qu'ils tremblent de fouler ces domaines de l'âme, Tes royaumes, volcans assoupis, dont la flamme A ta voix, en Etnas, jaillirait sous leurs pas.
Page 613 - ... du lynx. Ces yeux interrogeaient et répondaient sans le secours de la parole, voyaient les idées, les sentiments, et lançaient des jets qui semblaient sortir d'un foyer intérieur et renvoyer au jour la lumière au lieu de la recevoir. Les amis de Balzac reconnaîtront la vérité de ces lignes, que ceux qui ne l'auront pas connu pourront taxer d'exagération. Mon frère concourut pour le prix Montyon avec son livre du Médecin de campagne, et ne l'obtint pas.
Page 411 - ... grand poids dans le monde sur la conduite et sur la réputation des personnes de la cour et du grand monde, autant pour le moins que sur les ouvrages qui s'y portaient à l'examen.
Page 119 - Moi qui suis là debout, qui les vois et qui pense, Qui sens aussi qu'en moi la ruine commence, Moi vieillard avant l'âge, aux cheveux déjà gris, Et qui serai poussière avant tous ces débris, Quand je porte le sort de mon âme immortelle, Mourant, lui laisserai-je une chance moins belle? La laisserai-je en risque, après l'exil humain, D'errer comme un...

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