Thérèse Dunoyer, Volumes 1-2

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Page 205 - Ce malheureux enfant vous rattachait à la vie... par vous il m'y rattachait aussi; sa mort a brisé nos dernières espérances. Depuis ce funeste événement , nous ne nous sommes rien caché... Cruelles et amères confidences! nous nous sommes tout dit, tout..., nos lâches regrets, notre incurable faiblesse, notre honte de ne trouver qu'amertume dans notre union , et de succomber aux chagrins d'un amour impossible... Nous avons mis une sorte de joie farouche à nous désespérer de sang-froid.......
Page 209 - Ewen; peut-être faut-il d'un côté de l'égol'sme et de la dureté , pour mettre en valeur le dévouement et la bonté ; oui, peut-être nous abusons-nous, Ewen...; peut-être ne devions-nous pas éprouver de l'amour l'un pour l'autre. Généreux..., qu'eussions-nous fait de notre générosité? Quels sacrifices vous aurais-je imposés? qu'auriezvous eu à me pardonner? Et puis..., malheur à la dépravation de notre nature !... je vais vous dire quelque chose d'horrible, un accent toujours doux...
Page 208 - Et parce que l'amour nous manque, la vie nous est odieuse... si odieuse que nous attendbns impatiemment qu'on nous en débarrasse. — Eh bien!... dites, Thérèse, encore une fois, est-ce faiblesse , est-ce grandeur de se désespérer pour si peu ? — Ce peu n'est rien pour les esprits grossiers , il est tout pour les âmes passionnées... Par quel phénomène deux cœurs comme les nôtres ne sont-ils pas virtuellement l'un à l'autre '! Cela est impossible... Peut-être l'amour n'existe-t-il jamais...
Page 216 - Jauioz. — Est-ce vrai, ma mère, ce que j'ai appris ? Est-il vrai que je sois vendue au vieux Jauioz ? — Ma pauvre petite, je n'en sais rien: demandez à votre père. — Mon petit père, dites-moi, est-il vrai que je sois...
Page 204 - C'est juste nous laisserons aux casuistes une question intéressante à débattre , — dit Ewen en souriant tristement. — Notre fardeau est trop lourd, un passant nous en débarrasse, voilà tout... — A qui faisons-nous du mal, Ewen? à personne. — A personne , Thérèse. — Vous m'avez généreusement donné votre main pour assurer l'avenir de ce pauvre enfant qui n'est plus ; je vous ai aimé. . . je vous aime comme le plus tendre des frères..., et cependant... quelle a été notre vie...
Page 209 - ... sacrifices vous aurais-je imposés? qu'auriez-vous eu à me pardonner? Et puis..., malheur à la dépravation de notre nature!... je vais vous dire quelque chose d'horrible, un accent toujours doux et tendre nous devient presque indifférent, mais nous sommes transportées de bonheur et d'orgueil lorsqu'une voix ordinairement impérieuse et rude devient, en nous parlant, émue et caressante. Et puis encore, il est si bon de pardonner! il est si glorieux d'aimer, malgré le mal qu'on nous fait!.......
Page 205 - Il a été infâme, et je ne puis l'oublier... Vous m'aimez toujours, et, malgré votre admirable dévouement..., je ne puis vous aimer d'amour... Cela est fatal... Que faire? — Ce que nous faisons, Thérèse. Ce malheureux enfant vous rattachait à la vie... par vous il m'y rattachait aussi ; sa mort a brisé nos dernières espérances. Depuis ce funeste événement, nous ne nous sommes rien caché Cruelles et amères confidences! nous nous sommes tout dit, tout..., nos lâches regrets, notre...
Page 211 - Reconnaître chaque jour l'inexorable impossibilité du bonheur que nous cherchons , moi dans votre amour , vous dans l'amour d'un autre ! » A ce moment le vent redoubla de fureur ; la mer tonnait comme la foudre.
Page 225 - LABIRINTE , tachant de rire et de reprendre son sang-froid. Je demande la clôture, ah, ah, ah... la clôture... et le scrutin secret... ah!., ah!.. Je ne mets aucun amour-propre à ces fadaises... (A part.) Je n'ai pas une goutte de sang dans les veines. Quels regards me lance Des Roches! LE MARQUIS. M. Labirinte est généreux ; il veut ménager ton amour-propre de professeur, mon pauvre Des Roches, mais je ne l'imiterai pas...
Page 144 - Il ya des poltrons de toutes sortes , — disait-il , — et je ne sais rien de plus lâchement niais que ces trembleurs qui regardent derrière eux après avoir engagé ce grand duel avec la destinée.

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