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AUX Cardinaux de la S. E. R. et aux Archevêques et Evêques de France, au sujet des Affaires Ecclésiastiques en France, suivi d'Extraits et d'Anecdotes, aujourdhui très-intéressans.

Dilectis Filiis nostris Sa- A nos chers Fils les Cardi cræ Romanæ Eclesiæ Cardi- naux de la Ste. Eglise Romalibus, et Venerabilibus, maine, et à nos Vénérables Archiepiscopis et Episcopis Frères Archevêques et EvéGalliarum. ques de France.

PIUS VII PAPA.

PIE VII PAPE

Dilecti Filii ac Venerabi

Nos chers Fils et Vénera

les Fratres, Salutem et apos- bles Frères, Salut et Béné tolicam Benedictionem. diction Apostolique.

C'est Mgr. le Cardinal Maury, nommé depuis quelque tems protecteur des Eglises de France, qui adressa ce bre à Mgr. l'Archevêque de Rheims et par ce dernier, aux Eve ques François retirés à Munster.

CUM in hac quá urgemur DANs la sollicitude qui

rance est venu luire à nos yeux touchant l'accommo

Ecclesiarum Gallicanarum nous presse pour les Eglises sollicitudine, nec opinanti- de France, et au moment bus nobis spes quædam que nous nous y attendions affulserit Ecclesiasticas Res le moins, un rayon d'espéin Galliâ componendi,(ñam ab iis penes quos in Regio- dement des Affaires Ecclénibus illis nunc est Summa siastiques en France, puisRerum Potestas, nobis fa- que ceux qui dans ces Pays cultas congrediendi oblata exercent actuellement la est, et per Interpretes nostros Souveraine Puissance, nous de ratione quâ Ecclesiis illis ont offert l'occasion de nous prospici possit, conveniendi)· aboucher et de conférer par nihil antiquius visum est, ens propres à pourvoir à ces nos Interprêtes sur les moyquam iis de rebus vos face- Eglises. Il nous a paru que re certiores. præterquam nous n'avions rien de plus quod enim per-mag ii inter- cher que de vous en informer esse arbitrati sumus, nosci Car outre que nous avons hoc ab iis, quibus Diœcesi jugé qu'il étoit de la plus um illarum a sede Aposto- grande importance que cela licâ fuit cura commissa, il fut connu à ceux à qui le lud etiam optavimus ut Vos S. Siège Apostolique a con

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fié le soin de ces Dioceses, pro perpetuâ vestrâ in greges nous avons de plus souhaité illos caritate, jam nunc gau- que conformement à cet dio perfrueremini, quod vel amour que vous portez toue und spe percipi debet; jours à ces Troupeaux, vous

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iidemque erecta fiduciâ ves- goutassiez dès à présent tou tra in datore omnis consola te la joie que doit inspirer

tionis, eum enixé rogaretis, ut id negotii, quod statim, datis ad vos litteris, pertractandum suscepimus cum spirituali vestrarum Ecclesiarum utilitate per nos confici possit.

le seul espoir de réaliser cet accommodement, et que vous prissiez avec une ferme confiance votre recours 'à l'Auteur de toute conso

lation, pour que nous puissions terminer à l'avantage spirituel de vos Eglises, cet objet si important dont nous

après l'expédition de cette Lettre

Nihil igitur optantes ma- allons nous occuper d'abord gis, quam ut voti compotes effecti, compositis, è re catholica, Ecclesiarum vestrarum rebus, atque anima

rum vestrarum securitate

C'est pourquoi comme nous ne désirons rien de plus, que de pouvoir rendre conconstitutâ, vobis-cum unà jointement avec vous, des Deo optimo, maximo gra- actions de graces au Trèstias agere possimus; jucun- Haut pour un arrangement dissimos hos propitiationis favorable à la Religion, en dies Ecclesiis vestris, vobis

que apprecamur et apostol. Benedictionem pignus paternæ charitatis peramanter impertimur.

Datum Romæ apud Stam Mariam Majorem die deci

même tems qu'il combleroit

nos vœux et assureroit la tranquilité de vos ames; nouš souhaitons à vos Eglises et à vous, des jours de propitiation les plus agréables, et nous vous donnons gracieusement pour gage de notre affection paternelle, notre

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má tertia 7bris 1800, Pon- Bénédiction Apostolique.

tificatùs nostri anno primo.

Donné à Rome à Ste. Ma❤ rie Majeure, le treize Septem

Signatum. PIUS PAPA. bre 1800, de noire Pontificat

Inferius. J. Marotti.

l'an Ier.

Signé PIE PAPE Plus-bas. J. MAROTTI.

EXTRAIT

D'une Lettre que Mr. A***, Vicaire-Général du Diocèse de Rheims, écrivit à Mr. D***, en lui envoyant le Bref qui précede en latin.

» On est sur d'une Lettre de l'Abbé Maury, qui » confirme les dispositions de Bonaparte à traiter sur » les affaires de France, mais avec de grands sacri»fices de la part du Clergé, en laissant, dit-il, les » acquereurs des biens nationaux à leur conscience, net on devra se trouver très-satisfait de sauver sa Foi. Puisse-t-on nous l'accorder bien sincérement ! Prions donc, puisqu'il y a espérance;........

Nous garantissons l'authenticité de cet Extrait et du Bref qui le précède, et nous croyons qu'ils feront un plaisir extrême à tous les bons Catholiques. puisqu'ils

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y verront que de bonnes dispositions, de la part du Gouvernement François à retablir la vraie Religion en France et conséquemment par toute la Republique, sont annoncées par un Grand Pape et confirmées par l'un des plus grands hommes du Clergé

Nous esperons de plus, que ce Bref et cet Extrait 1 seront accueillis de nos Frères assermentés, car nous aimons à croire qu'ils ne tarderont plus à lever de bon gré plutôt que par contrainte, l'obstacle funeste qui a nécessité notre trop longue séparation d'avec eux. Déla nous nous flattons, qu'ayant lû attentivement ces deux copies et que comparant le passé avec le présent, ils péseront de sang froid; le vrai et les suites des réflexions qui en découlent tout naturellement.

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Suivant le nouveau systême, la liberté du Culte Catholique dans toute l'étendue de la République, et le retour des Evêques tant Belges que François dans leurs Diocèses respectifs, ne dépendent plus que de la promesse de fidélité à la Constitution: si depuis si longtems qu'il étoit question de cette formule, le S. Siege ne l'avoit pas regardée comme illicite; non seule ment il l'eut déclaré permis pour le bien de l'Etat, de la Religion et de ses Fidèles Ministres; mais il leur en eût fait un devoir aussi urgent qu'indispensable; et PIE VII n'eût pas manqué d'insérer dans son Bref du 13 7bre 1800, l'ordonnance de la faire, commé un des grands moyens d'opérer cet accommodement si essentiel dont il s'agit.

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Sa Sainteté ne l'a pas fait, donc elle ne l'a pa faire, done, la Promesse n'est pas permise. Aussi nous mande t-op de Paterborn 5 Janvier 1801, que la

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