La langue des calculs

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De l'Imprimerie de Ch. Houel, 1798 - Calculus - 484 pages

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Page 44 - En considérant donc la division dans l'opération qui s'en fait, plutôt que dans la première acception du mot , nous en avons une idée générale applicable à tous les cas, même à ceux dont le dividende, après la division, se trouvera plus grand; ce qui arrivera encore. Ainsi, sans considérer si un nombre augmente, diminue ou reste le même, multiplier, c'est prendre le multiplicande autant de fois qu'il ya d'unités dans le multiplicateur; et diviser, c'est observer combien de fois le diviseur...
Page 1 - Ouvrage. langue est une méthode analytique, et toute méthode analytique est une langue. Ces deux vérités, aussi simples que neuves, ont été démontrées; la première, dans ma grammaire; la seconde, dans ma logique; et on a pu se convaincre de la lumière qu'elles répandent sur l'art de parler et sur l'art de raisonner, qu'elles réduisent à un seul et même art.
Page 8 - Les mathématiques sont une science bien traitée, dont la langue est l'algèbre. Voyons donc, comment l'analogie nous fait parler dans cette science, et nous saurons comment elle doit nous faire parler dans les autres. Voilà ce que je me propose. Ainsi les mathématiques, dont je traiterai , sont dans cet ouvrage un objet subordonné à un objet bien plus grand. Il s'agit de faire voir comment on peut donner à toutes les sciences cette exactitude qu'on croit être le partage exclusif des mathématiques.
Page 1 - Si l'usage de chaque mot suppose une convention, la convention suppose une raison qui fait adopter chaque mot, et l'analogie, qui donne la loi, et sans laquelle il seroît impossible de s'entendre, ne permet pas un choix absolument arbitraire.
Page 226 - ... qu'ils conviennent avec moi, qu'ils raisonnent sans règles. Qu'on emploie à la solution d'un problême mathématique des signes algébriques, ou des mots, l'opération est toujours la même. Or si l'opération est mécanique dans un cas, pourquoi ne le seroit-elle pas dans l'autre ? Et pourquoi ne le seroit-elle pas encore, lorsqu'on résout une question métaphysique ? Certainement calculer c'est raisonner, et raisonner c'est calculer : si ce sont -là deux noms, ce ne sont pas deux opérations....
Page 234 - Qu'est-ce donc que le génie ? Un esprit simple qui trouve ce que personne n'a su trouver avant lui. La nature qui nous met tous dans le chemin des découvertes, semble veiller sur lui pour qu'il ne s'en écarte jamais. Il commence par le commencement, et il va devant lui. Voilà tout son art, art simple, que par cette raison l'on ne lui dérobera pas.
Page 228 - ... parfaitement connues de ceux qui en parleraient bien les langues. Créer une science, n'est donc autre chose que. faire une langue , et étudier une science n'est autre chose qu'apprendre une langue bien faite. La lecture de cet ouvrage convaincra sensiblement de cette vérité : car.
Page 113 - ... générale , on ne comprend que des cas parfaitement semblables à celui qui a été énoncé dans une proposition particulière. Cependant il est évident qu'alors ce qui a été démontré pour un cas est démontré pour tous ; il est même évident que nous sommes forcés de conclure du particulier au général, puisque les vérités générales ne sont pas les premières qui viennent à notre...
Page 226 - ... a, quand il a fait l'équation x -\- a =; b. Quant aux métaphysiciens qui croient raisonner autrement, je leur accorderai volontiers que leurs opérations ne sont pas mécaniques : mais il faudra qu'ils conviennent avec moi, qu'ils raisonnent sans règles. Qu'on emploie à la solution d'un problême mathématique des signes algébriques , ou des mots , l'opération est toujours la.

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