La poésie du moyen âge: leçons et lectures, Volume 1Hachette et cie, 1887 - Comparative literature |
Other editions - View all
Common terms and phrases
aime allemande âmes ancienne assez aujourd'hui aurait avaient cation chaire Chanson de Roland chansons de geste chanter Charlemagne Charles chose chrétienne civilisation clercs cœur complètement conscience conservé Constantinople conte d'autres d'Ovide devant développement Dieu dire donner doute douze pairs Égypte Élie épopée époque esprits études femmes féodalité forme François Ier gabs Gaule Gaulois germanique Grecs histoire hôte Hugon idées ixe siècle j'ai Jacob Grimm Jean Bodel jeune homme jour l'amour l'ange l'église l'empire l'ermite l'esprit l'histoire laissé langue latin leçons légende littéraire littérature du moyen littérature française livre de Job longtemps manuscrits ment Messieurs Moïse monde morale moyen âge n'avait nation œuvre Ovide parle passé patrie pays Pèlerinage père période peuple poème poésie du moyen poésie épique poète poétique populaire première presque primitive public race récit récits religion Renart reste rien Romains s'est saint science sentiment seulement souvent sujet surtout tion toire traits trouve vérité versions vive XIIIe siècle Zadig
Popular passages
Page 187 - Faible mortel, cesse de disputer contre ce qu'il faut adorer. «Mais, dit Zadig...» Comme il disait mais, l'ange prenait déjà son vol vers la dixième sphère. Zadig, à genoux, adora la Providence, et se soumit. L'ange lui cria du haut des airs : « Prends ton chemin vers Babylone.
Page 219 - En tout cas, nous comprenons aujourd'hui un peu différemment l'étude du moyen âge. Nous nous attachons moins à l'apprécier et à le faire apprécier qu'à le connaître et à le comprendre. Ce que nous y cherchons avant tout, c'est de l'histoire. Certes le profit que trouve l'histoire à l'étude des œuvres littéraires du passé préoccupait aussi mon père : il a publié plusieurs textes d'un intérêt surtout historique, et il a insisté à mainte reprise sur les précieux renseignements...
Page 90 - ... ou heureuses, que cette vérité pourrait avoir dans la pratique. Celui qui, par un motif patriotique, religieux et même moral, se permet dans les faits qu'il étudie, dans les conclusions qu'il tire, la plus petite dissimulation, l'altération la plus légère, n'est pas digne d'avoir sa place dans le grand laboratoire où la probité est un titre d'admission plus indispensable que l'habileté.
Page 22 - Je ne dis rien ici des clercs, de ceux qui savaient le latin, l'écrivaient et le parlaient entre eux; ceux-là restèrent sans influence sur la poésie vulgaire qu'ils dédaignaient, et leur immixtion dans ce domaine, la fusion de leur science avec la langue et la poésie du peuple, telle qu'elle se produisit presque simultanément en France et en Italie vers la fin du xin° siècle, marque l'ouverture d'une nouvelle période.
Page 148 - ... différent. C'est probablement dans les hautes sphères de ce monde parisien, sous l'influence directe de la royauté, que la chanson de Roncevaux a pris la forme qui nous est parvenue; en face de cette poésie chevaleresque, le Pèlerinage de Charlemagne me paraît représenter la poésie bourgeoise; le premier de ces poèmes a dû plaire, comme on aurait dit bien plus tard, à la cour, le second surtout à la ville.
Page 9 - J'entends par là que tout y est spontané, primesautier, imprévu : les hommes d'alors ne l'ont pas à la réflexion la même part que nous; ils ne s'observent pas, ils vivent naïvement, comme les enfants, chez lesquels la vie réfléchie que développe la civilisation n'a pas étouffé encore la libre expansion de la vitalité naturelle.
Page x - Ou bien la nationalité française disparaîtra, ce qu'à Dieu ne plaise, ou bien elle voudra se retremper à ses sources vives, et se fortifier par une sympathie tendre et ferme en même temps pour toutes ses manifestations sur le sol où elle s'est formée...
Page 126 - Je n'en veux pas un denier, dit Charles; mais j'ai une chose à vous demander. Faisons aujourd'hui une grande fête, et portons l'un et l'autre nos couronnes d'or. — Volontiers, dit Hugon; nous ferons une procession solennelle.
Page 245 - Le cycle de Renart, il faut le reconnaître , appelle encore bien des recherches : à côté des fables ésopiques, dont l'origine elle-même est loin d'être éclaircie, il contient un certain nombre de « contes d'animaux » d'un autre caractère, qui se retrouvent dans la littérature populaire des nations les plus diverses, et qui sont sans doute arrivés à nos vieux poètes par la tradition orale plutôt que par les livres d'école où ils avaient...
Page xiii - ... et il s'en faut que ces résultats soient encore suffisamment clairs et connus. Grâce à la minutieuse exactitude, à la méthode sévère, à la critique à la fois large et rigoureuse qu'on exige maintenant de ceux qui font de l'histoire littéraire, celle-ci pourra bientôt présenter à la science dont elle dépend, et qui n'est ellemême qu'une auxiliaire de la psychologie proprement dite, un tribut vraiment utile et prêt à être utilisé. Dès aujourd'hui on peut pressentir quelques-uns...