Histoire des Républiques italiennes du Moyen Âge, Volume 16

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Page 362 - que celui-ci se fit céder pour y parquer ses » troupeaux, il voulut encore entrer en partage » des récoltes des champs, des oliviers, des vignes; » ce fut alors que commença sans doute ce système » de culture à moitié fruit qui subsiste encore dans » presque toute l'Italie et qui a si fort contribué à » perfectionner son agriculture et à améliorer la
Page 410 - La distinction des péchés mortels d'avec les péchés véniels effaça celle que nous trouvions dans notre conscience entre les offenses les plus graves et les plus pardonnables. On y vit ranger les uns à côté des autres les crimes qui inspirent la plus profonde horreur, avec les fautes que notre foiblesse peut à peine éviter. Les casuistes présentèrent à l'exécration des hommes, au premier rang entre les plus coupables , les hérétiques , les schismatiques , les blasphémateurs. Quelquefois...
Page 404 - ... est plus disposé à lui savoir gré de toutes les qualités qui lui restent encore, de tout ce qu'elle a pu dérober de vertus à l'influence pernicieuse sous laquelle elle est élevée. Il n'y a pas un des vices que nous relèverons dans les institutions de l'Italie moderne , qui ne doive être considéré comme faisant l'apologie des Italiens.
Page 429 - La jurisprudence criminelle est la partie de la législation qui affecte le plus immédiatement la liberté du citoyen; c'est elle aussi qui peut le plus altérer son caractère. Dans les pays où, l'instruction des procès est toujours publique, chaque procès criminel est une grande école de morale pour les assistans.
Page 86 - ... fondemens d'une citadelle à l'endroit où étoit auparavant la porte de Faenza ; et il y fit travailler avec tant d'activité, qu'avant la fin de l'année elle fut en état de défense. Il tint rigoureusement la main au désarmement des citoyens; la peine de mort et la confiscation des biens étoient prononcées contre ceux dans la maison desquels on trouvoit des armes : en même temps, il avoit formé une milice des sujets de la république ; il l...
Page 305 - ... s'exposer à lui déplaire; en racontant ce que l'autorité suprême ensevelissoit dans un profond secret. Le duché de Milan , qui , pendant la guerre de la succession d'Espagne, passa sous la domination de la maison allemande d'Autriche, ' eut le malheur d'être ravagé par toutes les puissances belligérantes dans chacune des guerres, et démembré par chacun des traités de paix. La capitale perdit beaucoup de sa population et de ses richesses , lorsque plusieurs de ses meilleures provinces...
Page 375 - On trouve des traces de cette habitude scandaleuse dans le culangage et les juremens des autres peuples : mais la volonté d'insulter la Divinité par cette espèce d'attaque, ne pouvoit se conserver que dans un pays où la superstition , sans cesse aux prises avec l'incrédulité , a rapetissé tous les objets du culte, et les a fait descendre au niveau des hommes. La poursuite des blasphémateurs a dans tous les temps occupé les tribunaux de l'Italie. Cependant leur délit ne laisse aucune trace...
Page 300 - Victor-Amédée développa en eux des talens distingués ; en même temps il répara les désastres de l'agriculture, du commerce et des manufactures ; il simplifia l'administration de la justice dans les tribunaux ; il travailla enfin , avec autant d'activité que d'intelligence , à fermer toutes les plaies de l'état. Après avoir fixé long-temps l'attention de l'Europe sur la brillante carrière qu'il venoit de parcourir...
Page 203 - Aussi fut-il, plus encore que lui, l'objet de la haine des peuples ; et cette haine n'étoit mêlée d'aucun sentiment de respect pour son habileté. Cosme avoit néanmoins réservé pour lui-même la direction suprême des affaires : il demeuroit seul chargé de toutes les relations diplomatiques ; et son attention continuelle à flatter le pape Pie V, à livrer à l'inquisition...
Page 279 - Tolède, orgueilleux vice - rois espagnols , qui gouvernoient alors le royaume de Naples et le duché de Milan avec une indépendance presque absolue , considérèrent de leur côté la république de Venise comme une ennemie qu'il falloit détruire. Ils employèrent alternativement pour lui nuire la force ouverte et les trahisons; et de concert avec le marquis de Bedmar, ambassadeur d'Espagne à Venise, ils ourdirent, en 1618, une conjuration qui sembloit avoir pour but, bien plus la ruine entière...

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