L'homme criminel: étude anthropologique et médico-légale

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F. Alcan, 1887 - Crime - 682 pages
 

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Popular passages

Page 509 - D'un tas de noms grecs et latins, Compagnon triste et froid de mes heures d'étude, Toi que je viens de rejeter Dans un coin, ah ! reviens tromper ma solitude, Réponds à ma curiosité. Dis-moi combien de fois ta bouche s'est offerte Aux doux baisers de ton amant; Dis-moi quels jolis mots de ta bouche...
Page 99 - Les germes de la folie morale et du crime, dit-il, se rencontrent, non par exception, mais d'une façon normale, dans les premières années de l'homme, comme dans l'embryon se rencontrent certaines formes qui, dans un adulte, sont des monstruosités ; si bien que l'enfant représenterait un homme privé du sens moral, ce que les aliénistes appellent un fou moral, et nous un criminel-né...
Page 469 - Si ces brigands n'avaient pas l'argot, le besoin de s'épancher bruyamment, qui est un de leurs caractères, les exposerait trop vite, soit aux investigations de la police, soit à la défiance des honnêtes gens qu'ils exploitent. 10. — Caprice. — Faisons la part aussi de la mobilité extrême de leur esprit et de leurs sensations. Que, dans leurs scènes d'orgie, un mot nouveau, une phrase extraordinaire, absurde même, mais vive, piquante ou bizarre, vienne à frapper leurs oreilles, ils s'en...
Page 655 - Germ., vn), la façon tout anarchique dont elles se désagrègent et se reforment selon le besoin du moment, rappellent bien une tribu de sauvages. 2. — Folie morale. — L'analogie du fou moral, du criminel-né et de l'épileptique apaisent pour toujours un différend qui s'éternisait entre les moralistes, les juristes et les psychiatres, et qui éclatait parfois aussi, entre les écoles psychiatriques.
Page 506 - Noël ! etc. Buvons même à la sagesse, A la vertu qui soutient : Tu peux, sans crainte d'ivresse, Boire à tous les gens de bien ! Noël ! etc. Un pauvre homme, d'ordinaire, Pour mourir a bien du mal, Nous, nous avons notre affaire, Sans passer par l'hôpital ! Noël ! etc. Sur les biens d'une autre vie Laisse prêcher Massillon : Vive la philosophie Du bon curé de Meudon! Noël ! etc. Nous trouverons bien par grâce A nous caser aux enfers : Moi, j'irai trouver Horace, Toi l'ouvrier de Nevers...
Page 424 - J'ai toujours été paresseux : c'est une honte, j'en conviens ; mais je suis mou au travail. Pour travailler, il faut faire un effort, et je m'en sens incapable ; je n'ai d'énergie que pour le mal. S'il faut travailler, je ne tiens pas à la vie, j'aime mieux être condamné à mort.
Page 505 - Je suis un voleur, un filou, Un scélérat, je le confesse ; Mais quand j'ai fait quelque bassesse, Hélas! je n'avais pas le sou. La faim rend un homme excusable. Un...
Page 573 - Je l'ai vue, je l'ai prise; Je m'en veux maintenant Mais la fureur vous grise : Et le bonheur n'a qu'un instant. Dans ma fureur aveugle, Je ne voyais pas ce que je faisais.
Page 510 - Insensé !... tu ne peux répondre, pauvre fille ; Ta bouche est close maintenant, Et la mort en passant, de sa triste faucille A brisé tes charmes naissants. Triste leçon pour nous, qui croyons que la vie Peut durer pendant de longs jours! Et jeunesse, et bonheur, et beauté qu'on envie, Tout passe ainsi que les amours ! Aussi, quand, vers le soir, âpre et dur à la tâche, Je travaille silencieux.
Page 463 - ... très riche, est pauvre (Mayor). La raison en est simple : le travail d'épuration qui, dans une langue, est fait en grande partie par des autorités constituées et reconnues, par les académiciens, les hommes de lettres, les professeurs, ne s'accomplit Ici que par l'usage, par une espèce de sélection entre les divers mots ; beaucoup de locutions n'ont qu'une vie éphémère, et, nées d'un caprice, d'une circonstance, meurent avec ceux qui les ont produites. Comment, d'ailleurs, ne serait-il...

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