La littérature française contemporaine: recueil en prose et en vers de morceaux empruntés aux écrivains les plus renommés du xix0 siècle. Avec des notices biographiques et littéraires, tirées des ouvrages de P. Poitevin, M. Roche, L. Grangier, G. Vapereau, etc., etc |
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Popular passages
Page 69 - O temps ! suspends ton vol ; et vous, heures propices ! Suspendez votre cours; Laissez-nous savourer les rapides délices Des plus beaux de nos jours ! « Assez de malheureux ici-bas vous implorent, Coulez, coulez pour eux; Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent, Oubliez les heureux.
Page 70 - Qui pendent sur tes eaux! Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe, Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés, Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface De ses molles clartés ! Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire, Que les parfums légers de ton air embaumé, Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire, Tout dise :
Page 69 - O lac! l'année à peine a fini sa carrière, Et près des flots chéris qu'elle devait revoir, Regarde! je viens seul m'asseoir sur cette pierre Où tu la vis s'asseoir!
Page 112 - J'aime le son du Cor, le soir, au fond des bois, Soit qu'il chante les pleurs de la biche aux abois, Ou l'adieu du chasseur que l'écho faible accueille, Et que le vent du nord porte de feuille en feuille.
Page 15 - Le zéphyr ou l'aquilon Depuis ce jour me promène De la forêt à la plaine, De la montagne au vallon . Je vais où le vent me mène; Sans me plaindre ou m'effrayer ; Je vais où va toute chose, Où va la feuille de rose, Et la feuille de laurier.
Page 42 - Il s'est assis là. J'ai faim, dit-il; et bien vite Je sers piquette et pain bis ! Puis il sèche ses habits, Même à dormir le feu l'invite. Au réveil, voyant mes pleurs, II me dit : Bonne espérance ! Je cours de tous ses malheurs Sous Paris venger la France.
Page 31 - Le souper fini on nous laisse; nos hôtes couchaient en bas, nous dans la chambre haute où nous avions mangé; une soupente élevée de sept à huit pieds, où l'on montait par une échelle, c'était là le coucher...
Page 32 - L'appeler, faire du bruit, je n'osais ; m'échapper tout seul, je ne pouvais ; la fenêtre n'était guère haute, mais en bas deux gros dogues hurlant comme des loups... En quelle peine je me trouvais, imaginez-le si vous pouvez.
Page 130 - Ma pensée erre, fugitive, Des jours passés aux jours présents. Ma vue, au hasard arrêtée, Longtemps de la flamme agitée Suit les caprices éclatants, Ou s'attache à l'acier mobile Qui compte sur l'émail fragile Les pas silencieux du temps. Un pas encore, encore une heure, Et l'année aura sans retour Atteint sa dernière demeure ; L'aiguille aura fini son tour.
Page 32 - Au bout d'un quart d'heure qui fut long, j'entends sur l'escalier quelqu'un, et par les fentes de la porte, je vis le père, sa lampe dans une main, dans l'autre un de ses grands couteaux. Il montait , sa femme après lui ; moi derrière la porte : il ouvrit ; mais avant d'entrer il posa la lampe que sa femme vint prendre; puis il entre pieds nus, et elle de dehors lui disait à voix basse, masquant avec ses doigts le trop de lumière de la lampe : doucement, va Doucement.