Histoire de France, Volume 6

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Chamerot, 1861 - France
 

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Popular passages

Page 371 - Vienne, lequel, en baillant la paix audict seigneur, luy dyct ces paroles : « Sire , Dieu vous donne la paix et le » repos ; vous les avez si vous voulez , « quia consummatum est. Vostre en« nemi , le duc de Bourgogne , est « mort ; il vient d'être tué, et son armée
Page 124 - Il y avait dans ce temps-là, à Visé-sur-Meuse, un prud'homme qui faisait des selles et des brides, et qui peignait des blasons de toute sorte. Les nobles allaient souvent le voir pour son talent, et lui demandaient des blasons. Ce qu'il y avait d'étrange, c'est que les frères ne prenaient pas les mêmes, mais de tout contraires d'emblèmes et de couleurs ; pourquoi ? Je ne le sais, si ce n'est que chacun d'eux voulait être chef de sa branche, et que l'autre n'eût pas seigneurie sur lui.
Page 368 - René, en grand manteau de deuil, avec tous ses capitaines de Lorraine et de Suisse, vint lui jeter l'eau bénite, et lui ayant pris la main droite, par-dessous le poêle, il dit bonnement : « Hé dea ! beau cousin, vos âmes ait Dieu ! Vous nous avez fait moult maux et douleurs.
Page 124 - Liège présenta alors l'image de la plus complète égalité qui se soit peut-être rencontrée jamais ; les petits métiers votent comme les grands, les ouvriers comme les maîtres ; les apprentis même ont suffrage. Si les femmes et les enfants ne votaient pas, ils n'agissaient pas moins. En émeute, parfois même en guerre, la femme était terrible, plus violente que les hommes, aussi forte, endurcie à la peine, à porter la houille, à tirer les bateaux. La chronique a jugé durement cette...
Page 119 - ... à laquelle il pendit un pot, une marmite de fer, comme les colporteurs les apportaient des forges de Meuse. L'ambition croissant , la femme économisant quelque monnaie à l'insu du mari, il arrivait parfois qu'un matin les enfants admiraient dans la cheminée une marmite d'or, un de ces brillants chaudrons tels qu'on les battait à Dinant.
Page 452 - Angleterre est arrivée Je vous prie que vous faciez diligence, pour adviser ce que j'aye à faire Je m'en vais mardi, et picqueré bien. Se vous avez rien de beau à mectre en foire, se le -déployez ; car je vous asseure que je m'en voys bien bagué...
Page 350 - Suisses, apparut au moment même de la bataille comme une vivante image de la justice persécutée et de la bonne cause. Les bandes de Zurich rejoignirent en même temps. La veille au soir, pendant que tout le monde à Berne était dans les églises à prier Dieu pour la bataille, ceux de Zurich passèrent. Toute la ville fut illuminée, on dressa des tables pour eux, on leur fit fête. Mais ils étaient trop pressés, ils avaient peur d'arriver tard; on les embrassa, en leur souhaitant bonne chance......
Page 198 - D'abord, ceux qui gouvernent la ville, qui dérobent le prince et vous, vous voulez qu'ils soient punis? Ne le voulez-vous pas? — Oui, oui, cria la foule. — Vous voulez que la cuillotte soit abolie? — Oui, oui ! — Vous voulez que vos portes condamnées soient rouvertes et vos bannières autorisées? — Oui, oui! — Et vous voulez encore ravoir vos châtellenies, vos blancs chaperons, vos anciennes manières de faire ? n'est-il pas vrai ? — Oui, crièrent-ils de toute la place.
Page 126 - Liége, assise au travail sur sa triple rivière, est, comme on sait, dominée par les hauteurs voisines. Les seigneurs qui y avaient leurs tours, qui d'en haut épiaient la ville, qui ouvraient ou fermaient à volonté le passage des vivres, lui étaient justement suspects. Un matin, la montagne n'entendait plus rien de la ville, ne voyait ni feu ni fumée ; le peuple chômait, il allait sortir, tout tremblait...
Page 234 - ... 1468.] Ce dernier mot rendait toute chicane impossible, quand même on eût pu craindre quelque chose d'un prince qui se piquait d'être un preux des vieux temps, qui chevauchait fièrement sur la parole donnée, se vantant de la tenir mieux que ne voulaient ses ennemis. Tout le monde savait que c'était là son faible par où on le prenait. Au Bien public, quand il effectua sa menace avant le bout de l'an, le roi, pour le flatter, lui dit : « Mon frère, je vois bien que vous êtes gentilhomme...

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